Staten Island, New York City, NY

New Jersey

Staten Island est le moins connu des 5 boroughs (quartiers) de New York. À vrai dire bon nombre de visiteurs ne se doute pas de son existence et vous seriez surpris de savoir que certain new yorkais non plus ! Il faut dire que Staten Island est bien différent du reste de la ville. Moins frénetique, plus résidentiel, plus conservateur et moins métissé, le borough apparaît plutôt comme une ville du New Jersey que comme un quartier de NYC.
Il faut dire que jusqu’en 1964 Staten Island était isolé du reste de la ville. Pour s’y rendre il n’y avait pas d’autre choix que de prendre le bateau ou bien de faire un immense détour en traversant l’état du New Jersey. Se rendre à Manhattan tenait plutôt du périple et il était alors bien compliqué d’y travailler. L’ouverture du pont Verrazano Narrows Bridge vers Brooklyn et la mise en place d’un service gratuit et très régulier de ferries vers Manhattan ont permi de désenclaver le borough. Les habitants de Brooklyn à la recherche d’espace, de verdure et de prix abordable dans l’immobilier ont rapidement afflué sur Staten pour y posséder leur maison et leur jardin.
« Suburbia », ce terme américain qui désigne les immenses banlieues quadrillées du pays, décrit parfaitement le Staten Island d’aujourd’hui dont la physionomie est parfaitement opposée à la claustrophobie et aux buildings de Manhattan. A Staten Island pas de trace non plus du mouvement hipster qui s’est emparé de NYC. On y trouve bien des coffee shops, des restaurants et des boutiques soignées mais tout cela reste une affaire locale et personne ne veut se la jouer branché. Paradoxalement le rapprochement du quartier avec les autres boroughs de la ville a ravivé la volonté de certains habitants de se séparer pour de bon de New York City. Ces velleités « indépendantistes » sont cependant bien peu probables pour de multiples raisons.

Si vous n’êtes à New York que pour quelques jours il y a peu de chance que vous ne veniez à Staten Island et même pour des visiteurs plus réguliers le seul contact avec le borough est la gare du Staten Island Ferry. Il s’agit, de loin, de son attraction majeure. Le ferry est toujours le moyen le plus rapide (et certainement le seul valable vu les embouteillages dans la ville) de rejoindre Staten Island depuis Manhattan. Il part de Battery Park à Downtown Manhattan (depuis un terminal très moderne et bien équipé) et débarque au nord-ouest de Staten Island (dans un terminal beaucoup moins classe). On compte un bateau toute les 15 minutes en heure de pointe, un toute les 30 minutes en dehors puis un toute les heures pendant la nuit. Le weekend il y a un peu moins de rotation. L’intérêt du ferry est qu’il est entièrement gratuit pour tout le monde et qu’il offre durant ses 25 minutes de croisière des vues fantastiques sur les buildings de Manhattan et sur la Statue de la Liberté.

Une fois sur l’île ceux qui souhaitent explorer le borough plus en détails devront emprunter les bus. Deux sites méritent largement la visite, il s’agit du Jacques Marchais Center of Tibetan Art et la ville historique de Richmond. Les deux sites sont assez proches l’un de l’autre et accessibles via le bus S74. Richmond mérite plus d’attention que le musée tibétain mais pour ceux qui ont fait l’effort de venir jusqu’ici autant visiter les deux.
Le Jacques Marchais Center of Tibetan Art se trouve au 338 Lighthouse Avenue. Il n’est ouvert que l’après-midi (13h – 17h) du jeudi au dimanche et l’entrée coûte 6$. Le bus S74 s’arrete à Lighthouse Avenue puis il faut marcher environ 15 minutes. Le nom de Jacques Marchais peut sembler étonnant pour un musée d’art tibétain à New York. En fait il s’agissait du nom d’emprunt de la vendeuse d’art Jacqueline Kleber. Elle pensait que les affaires marcheraient mieux avec un nom français et, plus étonnament, avec un nom masculin. Quoi qu’il en soit dans les années 1920 et 1930 elle amassa la plus grande collection d’art tibétain en dehors du Tibet. Elle regroupa cette collection dans un temple bouddhiste sur une colinne à Staten Island. Je vous l’accorde, c’était une personne aux idées peu communes ! Un cadre original donc qui abrite une collection assez petite et facilement accessible. On peut y voir des costumes, des décorations tibétaines, des instruments de musique, des bronzes et bien sur des Bouddhas.
Si vous n’êtes pas fana de l’art tibétain, ce que je peux comprendre, le musée ne sera qu’une distraction originale sur la route de la Historic Richmond Town. Fondée en 1695, Richmond est aujourd’hui une « vraie reproduction » historique d’un village. Il n’y a que du vrai mais certaines constructions ont été déplacé de leur emplacement originel à Staten Island pour être remontées ici. On peut ainsi découvrir 15 batiments anciens que l’on peut visiter (avec un audio tour). Parmi ceux-ci la Voorlezer’s House qui fût la plus ancienne école primaire du pays. Des acteurs en costumes mettent en scène la vie quotidienne dans les anées 1850. La plongée historique est plutôt bien faite et l’effet est assez pittoresque, tout ça à quelques miles à peine de Wall Street. Richmond est ouvert du mercredi au dimanche de 13h à 17h (vous comprendrez donc qu’il est inutile de venir à Staten Island le matin !) et l’entrée est à 8$. L’arret du bus S74 le plus proche est St. Patrick’s Place.

Harlem & Nord, New York City, NY

New Jersey

Harlem
Quartier à part à Manhattan, Harlem est au coeur de la culture afro-américaine (et de sa défense, parfois virulente) aux USA. C’est l’un des secteurs les plus intéressant de tout New-York. Historiquement et culturellement, si ce n’est financièrement, la communauté noire de Harlem est particulièrement riche. Jusqu’à très récemment, plus ou moins abandonné par la ville et mis à l’écart de toutes formes d’aides (oui, on appel cela de la discrimination), Harlem à toujours été un quartier fermé sur lui-même, s’organisant tel une micro-société. Malgré ce que vous pourrez entendre sur les changements qui ont lieu dans le quartier, pour les new-yorkais (et pas seulement les blancs), le nord de la 125e rue de Manhattan est encore aujourd’hui une frontière que l’on ne franchi pas. C’est pourtant vrai que Harlem est désormais beaucoup moins dangereux qu’il ne l’a été, que les restaurants et les boutiques sont attrayantes, et que le sud du secteur est largement passé du côté hipster de New-York. Même les touristes en ont fait une étape logique lors d’un séjour à NYC, pour goûter à la soul food ou assister à une messe gospel. Bill Clinton lui même, l’ancien président des USA, y possède ses bureaux. Les fameuses brownstones (ces belles maisons de ville en briques rouges, emblématiques du quartier) ont pris énormément de valeur dans le monde saturé de l’immobilier new-yorkais et la proximité des Upper East et West Side possède quelque chose de rassurant. Cela dit la pauvreté, le chômage et les problèmes sociaux sont toujours évident et palpables dans Harlem. Les lieux sûrs et intéressants sont la 125e rue, Convent Avenue, la 145e rue et Malcom X Boulevard. On ne se promène toujours pas à Harlem la nuit sans savoir où l’on va et mieux vaut utiliser le taxi pour se rendre dans les restaurants ou les clubs. Toujours aujourd’hui (et en dépit de la volonté la plus profonde de l’office du tourisme) la situation est très versatile à Harlem et un bloc accueillant peut cacher un bloc dangereux.
Les sites d’intérêts à Harlem sont très espacés et il est difficile d’en faire le tour complet à pied. Le mieux pour vraiment avoir un bon aperçu du quartier est de prendre part à une visite guidée et ensuite de se concentrer sur les parties qui vous plaisent le plus. Passez par exemple par l’agence Harlem Heritage Tours (harlemharitage.com) qui propose plusieurs visites culturelles du quartier (depuis les classiques jusqu’au xclubs de jazz il y en a pour tous les goûts). Les prix tournent autour de 40$ par visite.
Le centre de Harlem se trouve sur la 125e rue, entre Broadway et la 5e Avenue. Généralement il est conseillé de ne pas trop s’éloigner vers l’est sur la 125e (au niveau de la 2nd Avenue l’ambiance n’est carrément pas terrible). C’est ici que l’on trouve le bâtiment le plus connue du quartier, l’Apollo Theater. Pendant longtemps l’Apollo Theater a été le centre de l’art et du divertissement afro-US pour tout le nord-est du pays. On peut dire que c’est toujours plus ou moins le cas dans un sens. Toutes les grandes stars du blues, du r&b et du jazz y sont passées. Vous pouvez tenter l’aventure en assistant à la Wednesday Amateur Night (qui a lieu le mercredi, évidemment, à 19h30).
Non loin de l’Apollo, toujours sur la 125e rue, le Studio Museum Harlem (entrée 7$, fermé dimanche, lundi et mardi) est un petit musée consacré aux arts africains et afro-américains.
Pour découvrir en détail la culture black de Harlem, rendez-vous au Schomburg Center for Research in Black Culture, au croisement de Malcolm X Boulevard et de la 135e rue. L’entrée est gratuite. On y découvre des expositions sur l’histoire des afro-américains et de la culture noire. Les archives, librement accessibles, comprennent un nombre incalculable de documents, photographies et dessins en tous genres sur le sujet.
Quoiqu’il en soit les musées ne sont pas le point fort de Harlem, ni son attraction principale. Le plus grand attrait touristique du quartier est de loin la messe du dimanche matin et ses célèbres chants gospel. De nombreuses églises accueillent librement les visiteurs, la plus connue est la Abyssinian Baptist Church sur la 138e rue (entre Lenox et Powell). Mettez vos plus beaux habits, soyez attentifs et respectueux, ne perdez pas de vue qu’il s’agit d’un office religieux. Cette église vous permettra également de découvrir non loin de là, toujours sur la 138e rue vers l’ouest, entre Powell Boulevard et la 8e Avenue, ce que beaucoup considère comme la plus belle rue de Harlem, Strivers’ Row. Tout dépend des goûts cela dit. La plupart des maisons furent construites dans les années 1890 au moment de l’explosion immobilière dans le quartier. Pour la communauté noire de Harlem, c’est rapidement devenu “the place to be”. L’endroit, très convoité, était réservé à ceux qui s’en sortaient le mieux financièrement, un privilège qui n’était pas évident à l’époque (et qui ne l’est toujours pas dans un bon nombre de cas) pour un afro-américain. Aussi on donna à la rue le surnom de “rangée des lutteurs” (Strivers’ Row).

Washington Heights
Tout au nord de Manhattan (et déjà très loin des touristes de Midtown), Washington Heights n’est pas un quartier touristique. Il commence plus ou moins au nord de Harlem et de la 145e rue. Autrefois un secteur de fermiers pauvres, le quartier à connu sa petite heure de gloire au début du 20e siècle lorsqu’il était agréable d’y posséder un appartement dans un environnement beaucoup moins stressé que Downtown. La mode est vite passé et aujourd’hui Washington Heights est devenu le plus grand quartier dominicain des USA. C’est un quartier assez rude et très populaire. Il n’y a pas trop de problèmes à s’y promener en journée, notamment autour du musée des Cloisters (qui est de toute façon sa seule et grande attraction) mais la nuit mieux vaut oublier Washington Heights…
The Cloisters situé tout au nord de Manhattan dans Fort Tryon Park est l’un des plus beaux musées de NYC. Il s’agit d’un monastère médiéval entièrement reconstruit à l’aide de pièces originales (importées d’Europe). Associé au Met, le Cloisters (littéralement les Cloitres) abrite les plus belles pièces de l’art médiéval du grand musée new-yorkais. Pour s’y rendre il faut emprunter le métro ligne A jusqu’à la station 190th ST – Fort Washington Ave. L’entrée (sur donation…) coûte 20$ et vous permet également d’entrer au Met le même jour (et vice versa).

Uptown Manhattan, New York City, NY

New Jersey

Uptown Manhattan
On parle de Uptown Manhattan (la partie haute de Manhattan) à partir de la 59e rue, lorsque l’excitation palpable de Midtown laisse la place aux quartiers plus résidentiels et exclusifs des Upper East et West Sides. Evidement entre le East et le West side se trouve l’immense poumon vert de NYC, le bien nommé Central Park. Tout le monde y vient, pour une promenade, pour un jogging ou pour se détendre du tumulte de la ville, dans de vastes paysages au coeur du plus mythique des parcs urbains. L’Upper East Side (à l’est de Central Park donc) est le quartier le plus bourgeois de NYC. C’est un peu le seizième arrondissement new-yorkais. Ici vivent les grandes familles héritières des colossales fortunes de la ville. Le prix de l’immobilier y est ahurissant. Les quelques blocs adjacent à Central Park et à la 5e Avenue sont les plus chers d’entre tous. Légérement plus au nord, à partir de la 82e rue le long de la 5e Avenue commence ce que l’on appel le Museum Mile, une portion de l’avenue particulièrement riche en musée. Le plus célèbre est le Metropolitan Museum, surnommé le MET, qui est l’une des plus grandes institutions de l’art dans le monde. De l’autre côté du parc, vous vous en doutez, se trouve l’Upper West Side. A bien des égards les deux Upper sont assez différents. Le West Side est incontestablement moins fermé et plus chaleureux. Il est aussi moins raffiné. On y trouve le Lincoln Center, ou se tiennent les plus grandes performances artistiques de NYC dans un cadre grandiose, ainsi que l’American Museum of Natural History qui est le plus grand du monde et le meilleur dans son domaine. Pour moi c’est le musée incontournable des USA. Tout au nord de l’Upper West Side, la grande université de Columbia marque la frontière avec les quartiers du Far Up Manhattan. Les quartiers y sont nettement plus métissés que dans le reste de Manhattan et beaucoup moins riches. Le plus grand et le plus célèbre de ces secteurs est Harlem, capitale culturelle de l’Amérique noire. C’est un quartier en pleine renaissance. Plus au nord Washington Heights est encore hors des sentiers battus mais peu être visité pour son musée très particulier : The Cloister. C’est un quartier à prédominance latino-américaine où il convient de savoir où vous allez avant d’y aller. Harlem et Washington Heights sont traités à part.

Central Park
Difficile d’imaginer que l’ouverture du plus célèbre des parcs n’a été ouvert qu’en 1876. Pure création de l’homme, Central Park fût accueilli comme une bénédiction car il apportait déjà à l’époque ce qui fait le plus défaut à New-York : de la verdure et du calme ! Aucuns new-yorkais ne peut imaginer sa ville sans son parc. Le bien nommé Central Park se trouve en plein centre de Manhattan de la 59e rue au sud jusqu’à la 110e rue au nord. Il est le poumon de la ville et fourni un contre-poid indispensable à la folie urbaine de Big Apple. Peu importe que vous aimiez vous balader, faire du jogging, du bateau, jouer, lire, bronzer, patiner ou tout simplement la nature, et même si vous n’y allez pas, vous découvrirez sans doutes possibles que Central Park est à la fois l’une des grandes attractions touristiques et l’un des principaux atouts pour les locaux de NYC. On imagine volontiers que Central Park a toujours existé, ce qui n’est pas le cas. Mais qu’y avait-il avant ? Quelques marais occupés par des bidonvilles. A l’époque, en 1844, c’est la frontière nord de Manhattan. C’est un certain William Cullen Bryant, journaliste et poète à ses heures (et un sacré visionnaire dans tous les cas), qui consacre une bonne partie de son énergie et plusieurs années de sa vie à convaincre la ville de New York de développer un grand parc public et gratuit. L’idée fait son chemin et la ville demande à deux architectes, Frederick Law Olmsted et Calvert Vaux, de créer un paradis rural, censé donner l’illusion totale de la campagne en pleine ville. A son ouverture, le parc est une absolue réussite. Il est destiné à tous les new-yorkais mais les plus pauvres, qui résident alors dans les bidonvilles de Downtown, n’en voit pas vraiment la couleur. L’amélioration du niveau de vie et l’augmentation du temps consacré aux loisirs à largement favorisé l’installation de Central Park dans les esprits comme le véritable “parc du peuple” qu’il était destiné à être. Aujourd’hui les abords du parc ont beaucoup changé, les buildings le dominent et les problèmes urbains ne l’ont pas épargné (on ne s’y balade pas la nuit sauf lors d’un événement) mais Central Park est toujours cette illusion très réussie de campagne au coeur de l’une des villes les plus frénétiques du monde.
Le parc se visite à pied, mais il est très grand et en parcourir tous les chemins est une vraie randonnée. Il est traversé par des routes en bitume et de nombreux sentiers en terre. Le vélo est également un bon moyen pour explorer le parc et vous pouvez en louer à l’heure au Loeb Boathouse (au niveau de 74th street). La nuit le parc est notoirement dangereux mais la vue des buildings illuminés depuis Central Park vaut son pesant d’or. Pour y aller promenez vous en groupe où allez-y à l’occasion d’un événement (concert ou autre). Vous pouvez également la nuit faire un tour dans le parc en calèche. Romantique certes mais pas donné. Les calèches attendent au croisement de la 59e rue et de la 5e Avenue ou bien de l’autre côté à Columbus Circle.
Tout le parc est agréable mais sa partie la plus touristique se trouve dans le sud. C’est là que l’on trouve Sheep Meadow, une immense pelouse ou les new-yorkais viennent bronzer en été, Strawberry Fields, dédié à John Lenon qui vécu et a été assassiné dans le Dakota Building situé juste de l’autre côté de la rue (côté Upper West Side et 72e rue). La partie préférée des coureurs est sans contestes le Jacqueline Kennedy Onassis Reservoir, un lac entouré de sentiers. Pour les flanneurs, la longue avenue du Mall, entourée d’arbres, mêne majestueusement jusqu’à la grande fontaine de Bethesda. Du côté Midtown du Mall se trouve la patinoire la plus fréquentée de New York (en hiver bien entendu), la Wollman Rink qui appartient au groupe Trump. Même si vous ne comptez pas patiner le spectacle vaut le coup d’oeil, notamment pour les grattes-ciels en toile de fond. Les amateurs du film d’animation Madagascar ne sont pas sans savoir qu’il est existe un zoo à Central Park. Il s’agit effectivement du Central Park Zoo qui se trouve au niveau de la 64e rue côté Upper East Side (5e Avenue). Le zoo essaye de limiter au maximum l’impact de l’enfermement sur les animaux et de les placer aux plus près des visiteurs. Il mérite le détour pour ceux qui aime le genre mais il n’est pas comparable à l’immense zoo du Bronx beaucoup plus renommé.

Upper West Side
Quand on pense à l’Upper West Side, un nom vient immédiatement à l’esprit, celui du cinéaste Woody Allen. Il est le résumé parfais de ce quartier méconnu mais pourtant très plaisant. Ouvert, culturel, intellectuel et bon enfant, l’Upper West Side est peut-être le savant dosage de tout ce qui fait que l’on aime New-York, sans les excès de confiance ou de mode que l’on y trouve parfois. S’étendant du côté ouest de Central Park jusqu’à la rivière Hudson et de Columbus Circle au sud jusqu’à la 110e rue au nord, l’UWS est aujourd’hui largement plus résidentiel (et bourgeois) et plus standardisé qu’il ne l’a été. Autrefois il était connu pour ses boutiques indépendantes (de nombreuses librairies notamment) qui ont aujourd’hui cédées leurs places à des magasins de chaînes. Il n’empêche qu’il reste un endroit agréable. On y trouve de superbes résidences dans des immeubles classés habités par un mélange d’artistes, de familles, de grandes fortunes un peu libérales dans l’esprit, d’étudiants et d’une population plus modeste vers le nord du quartier. A l’opposé de Central Park, le long de la rivière Hudson, le Riverside Park est un parc urbain agréable qui offre notamment de belle vue sur le coucher de soleil new-yorkais. Beaucoup plus “local” que Central Park”. Quoiqu’il en soit ce qui vous amènera probablement dans l’UWS se sont ses deux plus grandes attractions, à savoir le Lincoln Center, centre des arts à New-York, et surtout l’American Museum of Natural History.
Le Lincoln Center est à NYC ce que l’Opéra est à Paris, une fierté sur tous les plans. Ce centre des arts vivants et musicaux récemment restauré (et qui a fêté ses 50 ans en 2009) abrite plusieurs immenses bâtiments regroupés autour d’une vaste place et d’une fontaine. C’est une magnifique pièce d’architecture urbaine, encore plus impressionnante à la nuit tombée lorsqu’elle est éclairée. Le Lincoln Center regroupe en tout une douzaine de compagnies artistiques de renommées mondiales dont le New York City Ballet, le New York Philharmonic, le Metropolitan Opera, le New York City Opera, la Juillard School ou la School of American Ballet. Assister à un spectacle dans l’un des bâtiments du Lincoln Center est la quintessence même de la culture new-yorkaise.
L’American Museum of Natural History, littéralement le Musée Americain d’Histoire Naturelle, est le musée le plus passionnant de New-York et certainement des USA. La visite de ce musée est immanquable, même si vous n’êtes que de passage à NYC. Fondé en 1869 ses collections comptent pas moins de 30 millions de pièces (!!!). On y trouve des centaines d’animaux naturalisés (et installés dans leur environnement originel), une baleine bleue grandeur nature (mais fausse), trois salles d’expositions entièrement dédiées aux dinosaures, la plus vieille météorite connue, le plus gros diamant du monde, j’en passe et des meilleurs. Le clou du spectacle est le Rose Center for Earth & Space doté d’un planétarium absolument fantastique où vous aurez véritablement l’impression de vivre un voyage dans l’espace. Le musée se trouve au niveau de la 79e rue et de Central Park. Comme dans beaucoup de musée vous verrez que l’entrée se fait sur donation et qu’elle est de l’ordre de 15$. Toutefois rien ne vous empêche effectivement de donner 2$, ce qui est réellement très mesquin mais personne ne vous en tiendra rigueur.

Morningside Heights
Immédiatement au nord de l’Upper West Side se trouve le petit quartier de Morningside Heights. On y accède par l’une des grandes artères de l’UWS, Riverside Drive (qui est une adresse très prisée dernièrement à NYC). Morningside Heights est essentiellement concentré autour de la prestigieuse université de Columbia dont le campus occupe pas moins de sept blocs entre la 114e et la 121e rue et entre Amsterdam Avenue et Morningside Drive. La place centrale du campus est à voir pour son style Beaux Arts assez grandiose. Des visites guidées, gratuites, commencent tous les jours de la semaine à 13h depuis le visitor center situé dans la Low Library en plein coeur du campus.
Non loin de Columbia, au croisement de la 112e rue et d’Amsterdam Avenue, se trouve l’un des monuments les moins connus de NYC, la Cathédrale de St John the Divine. Son architecture majestueuse est un mélange assez utopique entre les styles Roman et Gothique. La construction de l’église fût commencé en 1892 mais dû être interrompu en 1939 au début de la seconde guerre mondiale. Comme vous le constatez la construction du monument n’était pas une mince (ni une courte) affaire et pour tout dire elle n’est pas encore achevée. Le fait que la cathédrale ne soit pas terminée dissimule donc les ambitions initiales de ses constructeurs d’en faire la plus grande du monde. Un brin de mégalomanie qui deviendra sans doutes réalité un jour, mais pas tout de suite…

Upper East Side
Autant l’Upper West Side est parfaitement défini par le style de Woody Allen, autant lorsqu’il doit représenter le monde de la richesse à NYC le cinéaste filme généralement dans l’Upper East Side. Ce grand carré de rue à l’est de Central Park est incontestablement défini par sa caractéristique la plus visible : l’argent. La 5e Avenue, le long de Central Park, est l’adresse la plus chère de New-York et ce quasiment depuis l’ouverture du parc lorsque les richissimes familles Carnegies, Astors, Whitneys ou Rockefeller s’y sont installées et y ont construit de splendides demeures. La meilleure introduction au quartier est la Grand Army Plaza qui se trouve au croisement de la 5e Avenue et de Central Park. C’est l’un des lieux les plus électrique de New-York, ouvrant sur l’immense perspective de la Fifth Avenue et dominé par le château de l’hôtel de luxe Plaza Hotel. De l’autre côté de la rue se trouve le flagship des Apple Store new-yorkais.
Plongeons ensemble dans la crème de la crème des quartiers de New-York. A défaut d’y vivre vous y passerez probablement pas mal de temps en tant que visiteur notamment pour arpenter l’immense Metropolitan Museum. A propos d’y vivre d’ailleurs, il faut savoir que si habiter dans l’Upper East Side est un privilège réservé aux magnats du pétrole, c’est paradoxalement l’un des quartiers les moins chers de NYC concernant la location d’une chambre voire d’un studio. Tout est relatif concernant les prix (le prix d’un mini-studio à Manhattan débute à 1800 voire 2000$ par mois) et évidement vous pouvez oublier la vue sur Central Park mais vous serez officiellement un Upper East Sider (une classe à part à Big Apple).
En remontant depuis la Grand Plaza Army, au coin de la 65e rue et de la 5e Avenue, se trouve la plus grande synagogue  réformée new-yorkaise, le Temple Emanu-El. Très sobre en extérieur, le bâtiment est en réalité construit de façon à donner une impression de grandeur immense à l’intérieur. Le peu de luminosité renforce ce sentiment et vous fais effectivement vous sentir tout petit. L’entrée est gratuite, n’hésitez pas.
En continuant le long de la 5e Avenue en direction du nord, on arrive rapidement au niveau de la 70e rue à la Frick Collection. Ce prestigieux musée et très certainement la grande galerie la plus intéressante de New-York. On peut y voir une partie de la collection amassé par un business man impitoyable ayant fait fortune dans le commerce de l’acier, Henry Clay Frick. Le musée prend d’ailleurs place dans sa magnifique résidence new-yorkaise. Comme de nombreuses grandes fortunes du début du 20e siècle, Frick à eu une vie romanesque. Pour l’annecdote il devait faire le voyage (le seul et unique) sur le Titanic dans l’une des deux seules suites réservées aux millionnaires. Une petite blessure de sa femme annula le voyage. Comme le dit l’expression : un mal pour un bien ! La collection compte surtout des peintures notamment des oeuvres de Rembradt, Bellini, El Greco ou encore Vermeer pour ne citer que les “têtes d’affiches”. Le musée est ouvert tous les jours sauf lundi et l’entrée coûte 15$.
A partir de la Frick Collection les musées se succèdent dans l’Upper East Side, presque jusqu’à l’indigestion. Si vous êtes du genre à passer votre vie dans les musées, alors vous passerez plus ou moins votre vie dans ce petit périmètre que les new-yorkais appellent le Museum Mile (littéralement le mile des musées). Quelques blocs au nord de la Frick Collection, au croisement de la 75e rue et de Madison Avenue, le Whitney Museum of American Art est un autre lègue d’une riche famille locale, les Vanderbilt Whitney, et plus précisement à Gertrude Vanderbilt Whitney (également à l’origine du très réputé Hôpital américain de Paris). Les familles Vanderbilt et Whitney (réunies par un mariage) donneraient lieu à toute une encyclopédie d’anecdotes mais je vous laisse vous renseigner. Toutefois pour vous mettre l’eau à la bouche sachez qu’ils sont entre autre à l’origine de l’invention des chips ! Revenons au musée. Le building à l’architecture très moderne abrite une collection majeure d’oeuvre de l’art américain du 20e siècle. Parmi les amateurs il est largement considéré comme le plus grand concurrent du MoMa (Museum of Modern Art, voir à Midtown). Le musée se concentre particulièrement sur les oeuvres de Hopper, O’Keeffe et Calder mais on y trouve également des oeuvres de Andy Warhol, entre autre. Le Whitney Museum accueil également tous les deux ans le Whitney Biennial show of contemporary American art. Cet événement défraie parfois la chronique pour les formes d’arts qu’il propose, certaine assez farfelue et parfois critiquable comme lors de l’édition de 1995 où l’une des pièces n’était rien d’autre qu’une sculpture en gras de cuisine. Difficilement excusable dans une ville aussi inégalitaire que NYC…
A moins de dix minutes à pied du Whitney Museum au croisement de la 5e Avenue et de la 89e rue, se trouve trouve le Solomon R. Guggenheim Museum (que tout le monde appel évidement le Guggenheim). Une fois n’est pas coutume ce musée est mieux connu pour son architecture que pour ses collections. Il est l’oeuvre du plus célèbres des architectes américains (que vous retrouverez partout au USA car il a construit énormément de maisons) : Frank Lloyd Wright. A son ouverture en 1959 le Guggenheim fait largement débat et au cas ou vous vous poseriez la question, oui le débat est toujours d’actualité. Il faut dire que dans le monde très cubique de NYC, les rondeurs et les hélices du musée dénotent particulièrement. La pièce la plus connue du musée est d’ailleurs la rampe centrale construite telle un “paradoxe de l’escalier”, soit un chemin sans fin qui permet à la fois de monter et de descendre. Pour autant il ne faut pas oublier que le musée abrite également des oeuvres artistiques, et en réalité pas des moindres puisque l’on peut y trouve du Picasso, du Modigliani, du Degas ou encore du Chagall et une collection très complète sur Kandinsky. Vous noterez que le vendredi entre 17h45 et 19h15 (oui c’est précis, on est en Amérique) la donation d’entrée est libre.
Il existe d’autres musées pour tous les goûts dans le Museum Mile et même au-delà. On trouve par exemple le Cooper Hewitt National Design Museum (un musée totalement inconnu mais incroyablement réputé parmi les connaisseurs car il s’agit du seul musée des USA entièrement dédié au design, contemporain ou historique), ou encore le Museo del Barrio qui se concentre sur l’art et la culture d’Amérique Latine et des Caraïbes. Vous noterez tout de même que le Museo del Barrio se trouve en dehors de l’Upper East Side dans un quartier appelé Spanish Harlem. Incontestablement la séparation est rude et nette entre les deux quartiers, Spanish Harlem étant l’un des secteurs les plus défavorisés de NYC.
Et voilà, c’est tout pour l’Upper East Side ! … Heureusement qu’il y en a qui suive ! En effet le Museum Mile ne serait que l’ombre du Museum Mile si on y trouvait pas le plus grand musée de New-York, le plus grand musée du USA et l’un des plus importants musées du monde, le Metropolitan Museum of Art, habituellement surnommé le Met. Dans Central Park, au croisement de la 82e rue et de la 5e Avenue, le Met est à New-York ce que le Louvre est à Paris. Son immense collection, extrêmement variée, comporte plus de 2 millions de pièces. On y trouve plus ou moins tous les types d’arts, venus de tous les continents et de toutes les civilisations. En y passant plusieurs semaines vous n’auriez même pas un bon aperçu de la richesse du musée. Le très grand attrait du Met est qu’il est particulièrement bien mis en scène, avec des reproduction d’une place Grecque (bourrée d’oeuvre bien entendu) ou encore d’un véritable temple égyptien, le Temple de Dendur. Je vais vous épargner la liste quasi infinie des Gauguin, des Goya, des Manet, des Monet, des Raphael, des Botticelli, des Picasso, des Matisse, des Hopper et des centaines d’autres artistes majeurs dont les oeuvres (majeures elles aussi) sont exposées dans l’immensité du Met, pour ne vous parler que d’une seule oeuvre : The Heart of the Andes (le Coeur des Andes) de Frederic Edwin Church. Church était un peintre de paysages, très inspiré par ses voyages en Amérique du Sud (vous vous en doutiez je pense). Son talent inégalable éclate tout particulièrement dans se tableau absolument fantastique de détail et de précision qui laissera même les plus néophytes littéralement sans voix. Le Met se visite tous les jours sauf le lundi et la donation “conseillée” (hum…) est de 20$.

Outer Boroughs, New York City, NY

New Jersey

New York City se compose de 5 grands quartiers appelés “boroughs”. Manhattan étant le cœur de NYC, les autres boroughs sont appelés les outer boroughs, littéralement les quartiers extérieurs. La plupart des visiteurs ne s’aventurent pas en dehors de Manhattan pendant leur séjour. Toutefois si vous restez quelques temps à New York il serait dommage de ne pas sortir de Manhattan d’autant que la visite des outer boroughs réserve de bonnes surprises et offre une autre vision de la métropole.

Brooklyn est évidement le plus connu et le plus fréquenté des outer boroughs. Un détour à Brooklyn est d’ailleurs de plus en plus au programme de nombreux visiteurs à NYC, même quand il s’agit d’une première visite. Il faut dire que cet immense quartier possède une mosaïque fabuleuse de quartiers divers et variés. On y visite principalement le quartier très chic de Brooklyn Heights juste en face de Manhattan de l’autre côté de l’East River, le vaste et bucolique Prospect Park, le Jardin botanique de Brooklyn, le Brooklyn Museum, le quartier branché de Williamsburg et pour les plus aventureux les quartiers métissés de Fort Green et Clinton Hill. Les nostalgiques pourront se rendre tout au bout de la ligne de métro vers la plage et le parc d’attraction de Coney Island. Juste à côté la communauté russe s’est établie au bord de l’océan à Brighton Beach.

Si Brooklyn est en passe de devenir une destination incontournable de NYC, peu de visiteurs se rendent effectivement dans le Queens, en dehors du trajet entre l’aéroport JFK et Manhattan qui soit dit en passant ne rend absolument pas justice au quartier. Le secteur d’Astoria, juste en face de Manhattan, est réputé pour son immense communauté grecque. Le quartier de Flushing, beaucoup plus loin et moins accessibles est un très vaste quartier asiatique, beaucoup plus immersif encore que Chinatown car on n’y croise absolument aucun touriste.

Staten Island est le borough le plus “banlieusard” de NYC. S’il n’était pas un quartier à part entière de la ville il pourrait très bien être une ville comme les autres du New Jersey. D’ailleurs soyons honnête, c’est un peu le cas ! Le plus grand attrait de Staten Island, outre des logements un peu meilleurs marchés, c’est essentiellement le bateau qui permet de s’y rendre. Le Staten Island Ferry qui relie l’île à Manhattan est un must. Il est gratuit et passe juste devant la Statue de la Liberté. Au retour il offre des vues splendides sur Downtown.

Le Bronx est le dernier des boroughs et le seul qui n’est pas sur une île. Pointé du doigt comme le plus terrible quartier de l’Amérique, le Bronx est synonyme d’enfer urbain. Qu’en est-il vraiment ? Il y a du vrai et du faux. En réalité le Bronx est une immense quartier et seules quelques rues de sa partie sud sont des no-go zones (n’y allez pas, un point c’est tout). Les gangs, le trafic de drogue et la criminalité démentielle sont une bien triste réalité dans certains “projects” (les grands ensembles de HLM). Cependant le quartier n’est pas, loin s’en faut, le plus criminogène des USA. De plus les choses s’améliorent lentement dans le Bronx et on y trouve le plus grand zoo de la ville, un superbe jardin botanique, le véritable Litlle Italy new-yorkais autour de Belmont Avenue et l’incontournable stade des Yankees, le Yankee Stadium. Allez à un match de l’équipe des Yankees (baseball) reste toujours la principale raison pour se rendre dans le Bronx aux yeux des étrangers. Sachez qu’il n’y a aucun risque de sécurité à visiter les principaux sites et à assister à un match.

Lihue, Kauai, Hawaii

New Jersey

Les vols se posant à Kauai arrivent à Lihue, la petite capitale de l’île (5000 habitants), située légérement en retrait de la côte. Lihue est une ville américaine classique et sans prétention, sans véritable charme ni architecture particulière, avec un Macy’s (dans le Kukui Grove Shopping Center, seul véritable grand mall de l’île), quelques petits mall anonymes, quelques fast-food et une poignée de rues sans véritable centre (et peu d’animation). Autrement dit ce n’est pas une superbe vitrine pour l’île et ce n’est bien souvent qu’un point de passage obligé – à moins de résider à l’hôtel Marriott, sur la belle plage de Kalapaki – d’autant que Lihue se trouve grosso modo au milieu de la seule et unique route principale de l’île. Etant donnée que la route ne fait pas le tour complet de l’île (car elle est bloquée par les falaises impénétrables de Na Pali), vous passerez probablement plus d’une fois par Lihue lors de vos déplacements sur Kauai. Vous apprendrez donc qu’à Kauai aussi il peut y avoir des embouteillages aux heures de pointes. Pour ceux qui souhaite découvrir un peu l’histoire de l’île avant de l’explorer, je vous conseil de vous rendre au Kauai Museum. Ce petit musée, situé sur Rice Street (la rue “principale” de Lihue), détaille l’histoire de Kauai depuis ses premiers habitants (le peuple légendaire des Menehune), jusqu’à l’époque américaine, en passant bien sur par la découverte européenne par le Capitaine Cook en 1778 et les échecs du grand roi hawaiien Kamehameha (nous en reparlerons dans d’autre article, évidement) pour gouverner l’île. Ce que le musée ne vous apprendra pas en revanche, et que vous découvrirez par vous-même dès l’aéroport c’est que Kauai est littéralement surpeuplé de poulets sauvages. Vous en trouverez partout sur le littoral, sur toutes les routes et sur de nombreuses plages. Ces poulets sauvages, descendants de poulets libérés lors d’un ouragan, sont l’emblème de l’île. Totalement inoffensifs (se sont des poulets je le rappel) ils aiment parfois se mettre sous les voitures. Faites attention lorsque vous reprenez votre véhicule après un arrêt prolongé.

Infos
L’aéroport de Kauai se trouve à trois kilomètres du petit downtown de Lihue. Outre pour arriver et repartir de l’île (vers Honolulu ou en vol direct vers le continent, principalement Los Angeles et San Francisco), vous passerez aussi certainement à l’aéroport pour embarquer sur un vol en hélicoptère, l’attraction quasi inévitable de Kauai. La plupart des compagnies sont alignées sur une petite route juste en retrait de l’aéroport mais très souvent l’enregistrement se fait dans les bureaux de la compagnie que vous aurez choisie et qui se trouvent pour la plupart dans la ville de Lihue. La plus grande compagnie c’est Safari Helicopter Tours, qui propose des tours plus ou moins long, dont certain avec dépose et picnic dans la nature pas loin des chutes d’eaux où ont été tourné le film Jurassic Park. Survoler l’île de Kauai est un émerveillement, principalement pour les paysages du Waimea Canyon, de la côte de Na Pali et du cratère du Mont Waialeale. Toutefois je ne peux que vous conseiller de ne pas être trop gourmand sur la durée du vol, surtout si vous n’êtes pas à l’aise dans les airs et si vous avez le mal des transports, car l’hélicoptère est un mode de transport qui pèse inévitablement sur l’estomac…

Miami Ouest & Sud, Miami, Floride

New Jersey

Little Havana
L’impact et l’importance de la communauté cubaine à Miami est incommensurable. C’est de loin la plus importante communauté ethnique de la ville et son histoire est sensiblement différente des traditionnelles populations immigrées. Si habituellement les immigrants (hispaniques ou autres) troquent une forme de pauvreté contre une autre (parfois plus rude) en venant aux USA, les premiers cubains de Miami dans les années 1950’ avaient pour leur part déjà de bonnes situations dans leur pays d’origine. Beaucoup étaient docteurs, avocats ou hommes d’affaires. Chassés par Castro ils se sont installés en Floride et ont rapidement repris les mêmes activités, avec pour beaucoup une réussite plus importante et plus rapide. Certain jouent aujourd’hui un rôle majeur dans le pouvoir politique ou économique de la ville.
A leur arrivée, les cubains se sont installés dans un petit quartier à quelques kilomètres à l’ouest de Downtown Miami qui est aujourd’hui connu sous le nom de Little Havana (soit la Petite Havane). Selon les brochures de l’office du tourisme, Little Havana est un petit concentré de Cuba à la sauce américaine (comprenez Disneyland) où de vieux cubains fument le cigare en jouant aux dominos et où des restaurants sans prétentions servent des plats colorés dans une ambiance salsa. Evidement la réalité ne dépasse pas la fiction et si Little Havana est un vrai quartier cubain (et un vrai quartier intéressant) ses rues ne sont pas très animées et il y plane les vieux démons de Miami (surtout la nuit où il n’est pas particulièrement recommandé d’y venir en promenade). Le mieux est de venir pour déjeuner dans un restaurant de South West 8th Street, plus connue sous le nom de Calle Ocho, la rue principale du quartier, puis de parcourir les boutiques. Le restaurant le plus célèbre de Little Havana est le Versailles, situé sur la Calle Ocho. Même s’il ne paye pas de mine, c’est presque une légende à Miami. L’anglais y est très peu parlé mais l’ambiance y est très accueillante et les prix des plats cubains très bon marché. Quelques sites disséminés dans le quartier, tel le Brigade 2506 Memorial (entre la 12e et la 13e Avenue mais inutile de faire un détour pour ça), racontent et soulignent l’histoire de la communauté cubano-américaine de Miami.

Coral Gables
Situé au sud-ouest de Little Havana, Coral Gables est l’un des quartiers les plus marquants de l’agglomération de Miami. Il vaut vraiment le déplacement. La tendance actuel veut que chaque quartier qui compose la métropole affirme sa propre personnalité et aucun ne le fait avec autant de réussite que Coral Gables. Ce petit carré composé de larges boulevards, de rues arborées et de bâtiments à l’architecture méditerranéenne, forme un théâtre idéal et raffiné pour une population chic et branchée. Le créateur de Coral Gable (dans les années 1920), un certain George Merrick (qui était également le responsable des services postaux de Miami), voyait son quartier comme une banlieue idéales, un mélange fantaisiste de plaza espagnoles, de fontaines et de constructions élégantes. Malheureusement pour notre bon George, une baisse de l’activité immobilière en Floride a rapidement eu raison de son investissement. A sa mort en 1942 il était ruiné. Toutefois Coral Gables, déjà bien avancé, n’a jamais perdu de son esthétique et reste aujourd’hui un lieu particulièrement attrayant. Mr Merrick serait d’ailleurs ravi de voir que le quartier est un secteur très recherché pour y habiter. Un brin mégalo tout de même (enfin ça ne vous avait probablement pas échappé venant de quelqu’un qui a en tête de construire une ville), Merrick voulait que tout le monde sache à quel point Coral Gables ést un endroit spécial. Il avait donc prévu la construction de huit entrées sous la forme d’arches dans le quartier, sur les principales routes. Il n’y en a eu que quatre de construite. Trois se trouve sur l’ouest de 8th Avenue (Calle Ocho) quand on arrive de Little Havana. Alors oui, George Merrick est peut-être un parfait inconnu pour tout le monde, mais pas à Coral Gables, où il est un peu considéré comme une sorte de gourou (sans rire). D’ailleurs bon nombre d’attractions du quartier (pour ne pas dire toute en dehors du shopping) lui sont en partie (ou totalement) liées. On trouve par exemple la maison d’enfance de Merrick (Merrick House, sur Coral Way) qu’il est possible de visiter via un tour guidé. En 1899, alors que Gerogio n’a que 12 ans, sa famille immigre ici depuis la Nouvelle-Angleterre (un bon bout de chemin pour l’époque) pour s’occuper d’une vaste ferme. La famille s’installe dans une petite maison en bois mais l’exploitation de la ferme est une réussite et rapidement ils se font construire un belle demeure où l’on trouve notamment des pierres de corail (coral rock) et des fenêtres à pignons (gabled windows). L’inspiration pour le nom de la ville viendra plus tard de ces décorations. Le nom traduit signifie d’ailleurs “coraux à pignons”, ce qui ne signifie donc pas grand chose (mais vous êtes ravis de le savoir).
La rue principale de Coral Gables est aujourd’hui SW 22nd Street, beaucoup plus connue sous le nom de Miracle Mile (rien que ça). Miracle Mile n’est pas vraiment aussi miraculeux que son nom veut bien le laisser croire. Jusqu’à récemment il s’agissait surtout d’un alignement de boutiques vieillottes. La rénovation de la rue y a attiré de nouvelles boutiques et des marques plus jeunes. On y trouve maintenant bon nombre de boutique de robes de mariés (un véritable marché de niche dans le coin) et surtout pas mal de bars et de restaurants. Ne manquez pas non plus le cinéma à l’ancienne. Avec un nom pareil on pourrait s’attendre à ce que Miracle Mile soit un peu le Rodeo Drive de Miami (Rodeo Drive étant la rue des boutiques de luxe à Beverly Hills). Ce n’était pas le cas, jusqu’à l’ouverture au début des années 2000 du Village at Merrick Park (pas loin de Miracle Mile sur San Lorenzo Avenue), un grand mall à l’architecture colonial et plein de palmiers, de fontaines et de fleurs, et surtout de boutiques de marques (chères pour la plupart).
Les deux attractions principales de Coral Gables sont la Venetian Pool et le Biltmore Hotel.
La Venetian Pool (ou piscine vénitienne, 2701 De Soto Boulevard) fût ouverte en 1924. Après avoir construit sa ville, Merrick a choisi de refermer la carrière qui lui avait fourni ses matériaux de construction et d’en faire (assez illogiquement) une piscine. Le résultat est une villa entourée d’une piscine, de grottes, de cascades, de fontaines et de fleurs. C’est une franche réussite. Il faut noter que la piscine est toujours aujourd’hui une piscine publique ! Et oui le must dans tout ça c’est qu’il est possible de s’y baigner. C’est autrement plus classe que la classique piscine municipale.
Dans un genre différent, le Biltmore Hotel est incontestablement le chef d’oeuvre de George Merrick. Situé sur Anastasia Avenue, au sud de De Soto Boulevard, le fabuleux Biltmore Hotel est une belle tour de 26 étages visible d’à peu près partout dans Coral Gables. Comme c’est indiqué dans le nom, le Biltmore Hotel est… un hôtel, mais vous imaginez bien qu’il ne s’agit pas là du petit motel du coin. Tout dans le Biltmore Hotel est dans la démesure. Les plafonds, les fresques, les cheminées (à Miami ?), la piscine, tout est immense. Même les prix. La chambre la moins chère des moins chères coûte au minimum 200$. Toutefois il est possible de prendre un verre au bar (ou un afternoon tea) pour beaucoup moins que ça. On peut aussi visiter l’hôtel gratuitement en suivant un tour guidé tout les dimanche à 13h30, 14h30 et 15h30. C’est à faire.

Coconut Grove
Le sud de l’agglomération est avant tout une immense banlieue résidentielle. Coconut Grove, outre un nom archi-exotique, est la ville la plus intéressante. Ce quartier assez chic possède de nombreux restaurants et des boutiques. Il est surtout fréquenté pour son mall en plein air, le Coconut Walk. L’attraction principale de Coconut Grove est la Villa Vizcaya (3251 South Miami Avenue), qui est même un des sites majeurs de tout Miami. La villa est l’idée d’un certain James Deering qui a fait fortune dans les machines agricoles au début des années 1900. En 1914 il entreprend de se construire un véritable palais d’insipration italienne au beau milieu d’une jungle tropicale. En deux ans la Villa Vizcaya voit le jour. Là où la chose devient carrément excentrique c’est que Deering voulait absolument que sa villa contienne l’ensemble de sa collection d’art très éclectique et surtout qu’elle ai eu l’air d’être restaurée après avoir été inhabitée pendant quatre siècles (véridique). Les jardins sont donc exubérants (imaginez, après 400 ans la jungle à eu le temps de pousser) et la maison en elle-même est un mélange de styles assez fantastique. Tour guidé toutes les 20 minutes. Une bonne façon de constater que la vente de moissonneuses-batteuses peut rapporter gros mais n’empêche pas d’avoir des idées loufoques !

Key Biscayne
Key Biscayne est le premier (ou le dernier selon le point de vue) des Keys de Floride. Les keys sont ces îles et îlots tropicaux qui s’alignent les uns à la suite des autres jusqu’à Key West et qui constituent le véritable commencement de la région Caraïbes. Il est cependant bien différent des autres keys car il fait partie intégrante de l’agglomération de Miami. C’est donc une petite île à environ 5 miles de la côte face à Downtown Miami. La seule façon d’y accèder est d’emprunter le pont de Rickenbacker Causeway. C’est une route à péage, 1,50$ par passage. Cela nous indique deux choses, à la fois qui peut se permettre de vivre ici, les riches, et qui ne sont pas les bienvenus, les pauvres ! Pour le touriste lambda que je suis, loin d’être riche sans être pauvre, Key Biscayne est surtout une banlieue chic en pleine mer, ou s’alignent les villas de luxe avec pontons privés (le bateau permet d’éviter de payer le péage !). Le principal attrait de Key Biscayne pour le commun des mortels ce sont les plages. Crandon Park Beach est l’une des plus belles plages de la ville. Si elle est moins impressionnante que celle de South Beach, l’eau y est en revanche plus claire. Un banc de sable permet d’aller assez loin du rivage. Le summum en matière de nature reste le Bill Baggs Cape Florida State Recreation Area, qui en plus d’un nom à rallonge, possède aussi une superbe plage à rallonge, des balades dans les dunes et un phare datant de 1820, le Cape Florida lighthouse, en haut duquel il est possible de monter gratuitement pour avoir une super vue sur l’île et sur Downtown.

Downtown, Miami Centre & Nord • Miami, Floride

New Jersey

Downtown Miami
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Au cœur de la ville de Miami (sur le continent), Downtown est le centre financier de l’agglomération, ainsi que le coeur de la ville de Miami à proprement parler. Il se découpe en deux parties distinctes, les grattes-ciels et les bureaux le long de Brickell Avenue (au sud de la Miami River) et le commerce sur Flagler Street (au nord). L’influence hispanique est nettement plus palpable ici qu’à Miami Beach. La plupart des panneaux sont en anglais et en espagnol. Ce que vous pouvez voir dans Downtown est un peu plus qu’une poignée de buildings. C’est tout simplement le pont financier entre l’Amérique du Nord et l’Amérique du Sud. Toutefois il faut reconnaître que cela n’a pas beaucoup d’intérêt d’un point de vue touristique. La visite de Downtown tourne donc principalement autour de ses musées et du Bayside Marketplace, un centre commercial d’inspiration tropicale et des restaurants autour d’une marina en bordure de lagon.
Au bout de Flagler Street, le Metro-Dade Cultural Center Plaza est un pari architectural audacieux visant à recréer un espace de style méditerranéen au milieu des buildings du quartier. Soyons honnête ce n’est pas sensationnel mais le lieu abrite deux musées qui compte parmi les plus intéressants de la ville. Ils sont côte à côte. Le premier est le Historical Museum of Southern Florida qui s’attarde sur l’histoire de la région, particulièrement sur l’immigration latine. Le second est le Miami Art Museum qui est un musée d’art contemporain avec une spécialité sur les artistes cubains. C’est pour ainsi dire le seul musée au Usa où vous aurez l’occasion de voir ça (l’embargo américain sur Cuba est une réalité en dehors de Miami et tout ce qui vient de l’île est absolument banni).

 

Miami Centre et Nord
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Vous serez surpris du gigantisme de l’agglomération de Miami, largement visible depuis l’espace. Vous serez certainement tout aussi surpris de la toute petite superficie relative des quartiers intéressants de la ville. Je dirai que 95% de la ville de Miami n’a pas d’intérêt touristique. Comme dans la plupart des grandes villes américaines Miami est essentiellement une mosaïque de quartier résidentiel s’étendant sur des dizaines de kilomètres. Une règle générale, plus vous aller à l’intérieur des terres (et donc loin de Miami Beach) plus l’ambiance se détériore. Certain quartier comme Carol City et Overtown (autrefois appelé “Colored Town”, la ville colorée, ghetto afro-américain) sont des équivalents au moins aussi glauque que les quartiers de Compton à L.A ou South Bronx à NYC. Cela dit la ville, porté par sa façade balnéaire et par son statut de the place to be, commence à redécouvrir certain quartier de son intérieur. Les deux plus intéressants sont le Design District et Little Haiti. Il faut bien prendre conscience toutefois qu’aucun de ces deux secteurs n’est touristiques, il s’agit du vrai Miami quotidien et ce n’est pas vraiment Disneyland.

Design District
Un quartier mal connu de Miami, le Design District se trouve au nord de Downtown, entre la 36e et la 41e streets, compris entre Biscayne Boulevard et North Miami Avenue. On y trouve bien entendu des galeries d’arts et des showrooms de design mais aussi de plus en plus de restaurants et de bars, assez branchés. Cependant n’y aller pas dans l’optique de faire une fête démentielle car l’ambiance n’est jamais très survoltée. On est plus ici dans un quartier underground, fréquenté par des locaux dans le move. Le Design District ne date pas d’hier puisqu’il était déjà connu dans les années 1940 sous le nom de Decorators Row (le coin des décorateurs). Toutefois il tomba dans l’oubli et l’abandon jusqu’au milieu des années 1990. L’emblème du quartier est le Living Room, un drôle de bâtiment dont la façade représente l’intérieur d’une maison de géant, avec un immense canapé rose. Une très belle oeuvre de street art.

Little Haïti
Un peu plus au nord-est du Design District, le long de North East Second Avenue, Little Haïti (connu localement sous le nom français de La Petite Haïti) est l’un des quartiers ethniques parmi les plus intéressants de Miami. C’est un quartier très populaire où les senteurs, les couleurs et les sons rappelle immanquablement les îles caraïbes dont sont issus la grande majorité de ses habitants (principalement Haïti bien sur mais aussi d’autres îles de la région). Tandis que dans le reste de l’agglomération l’espagnol domine sur l’anglais, ici vous serez plus susceptible d’entre parler créole et français. Ne vous étonnez pas d’ailleurs si vous êtes en voiture dans la région de Miami d’entendre du français à la radio, il s’agit probablement d’une station émettant depuis Little Haïti. Connu à l’origine sous le nom de Lemon City, le quartier est le plus ancien de la métropole avec Coconut Grove. Toutefois ce n’est pas pour l’histoire que l’on s’y rend mais bien pour son atmosphère particulière. Le long de 54e street, la rue principale du quartier, vous trouverez de nombreuses boutiques “botaniques” qui vendent toutes les poudres, figurines et objets divers utilisés dans la religion de la Santeria, dérivée du voudou. La plupart des boutiques laissent les visiteurs libre de parcourir les étals, même les occidentaux qui ne sont manifestement pas adeptes de cette religion. Il va sans dire que tout aussi pittoresque que soit les alignements de potions et de statuettes il sera très mal vu de vouloir les photographier comme un pur objet touristique. Les autres attraits du quartier sont les restaurants de cuisine créole et le marché du Caribbean Marketplace (sur NE. 2nd Avenue) dont l’architecture en fer forgé et les couleurs vives ont été copié sur celles d’un marché de Port-au-Prince à Haïti. Un petite note, Little Haïti n’est pas un quartier très touristique ni très animé d’ailleurs donc je vous conseille fortement d’y venir en journée.

Miami Beach, Floride

New Jersey

Miami Beach est l’épicentre touristique de Miami et c’est ce pour quoi vous êtes ici. Toutefois je préfère vous prévenir tout de suite, Miami Beach n’est certainement pas ce à quoi vous vous attendez. Tout d’abord c’est une ville indépendante de près de 88.000 habitants (et non un quartier de Miami). Ensuite c’est un endroit beaucoup plus simple et moins tape à l’oeil que l’on ne pourrait le penser au vu de sa réputation, la station se rapproche beaucoup plus d’une vaste banlieue résidentielle que d’un Ibiza à la sauce américaine. D’ailleurs Miami Beach est une ville bien plus grande que vous ne l’imaginez sûrement. Elle s’étend sur des kilomètres le long des magnifiques plages de sable blanc qui bordent l’océan Atlantique. Les 9/10e de la ville sont purement résidentiels, principalement sous la forme d’immenses condominiums (immeubles d’appartements souvent chics et gérés comme un hôtel privé avec une réception, généralement une piscine et une salle de sport, parfois un restaurant). Alors je vous vois venir, vous vous dites où est l’arnaque ? Neuf heures de vols pour ça ? Détendez-vous. La partie sud de Miami Beach, grosso modo 5 kilomètres de haut en bas, est le véritable Miami Beach de l’imagination populaire. Comme c’est tout au sud on l’appel (roulement de tambours) : South Beach.

South Beach
South Beach est le cœur de la station balnéaire et c’est ici que se concentre tous les restaurants, les cafés, les bars et les boutiques qui font la renommée de Miami. Pour tout dire, là encore vous trouverez probablement que l’image est un peu “gonflée” par rapport à la réalité car la partie réellement touristique de South Beach est assez petite et parfois pas toujours très animée. Rappelons tout de même que l’essentiel réside dans sa superbe plage aux eaux turquoise qui elle ne risque pas de vous décevoir. Avec la plage le principal attrait de South Beach réside dans son architecture Art Deco unique au monde. En 1979 le quartier Art Deco de South Beach fût déclaré Lieu Historique National. Le quartier se trouve entre l’océan et Lenox Avenue de l’est à l’ouest et la 6th Street et 23rd Street du nord au sud. Les couleurs pastels et les formes géométriques des bâtiments sont fantastiques et vous feront faire un plongeon direct vers les années 80’. Les plus belles constructions de style renouveau méditerranéen se trouve sur Espanola Way, tandis que les plus beaux exemples purement Art Deco se situent sur la fameuse avenue Ocean Drive. Parmis ceux-ci ont peut noter l’Avalon, le Chesterfield (et sa piscine-bar toujours très animée), le grand Tides, le Cardozo ou encore le Breakwater. A noter que tout ces immeubles sont des hôtels et que vous pouvez donc y entrer librement. Pour ceux qui souhaiteraient y dormir sachez que parfois les rénovations ont eu raison des décorations fantaisistes et que les chambres paraissent donc assez fades en comparaison de l’extérieur. Pour d’autres établissements en revanche l’intérieur est aussi intéressant que la façade. Ocean Drive, sans doutes l’une des plus belles rues du monde, retiendra certainement toute votre attention (notamment pour son animation et ses nombreux bars et restaurants) mais n’hésitez pas à vous plongez un peu plus au coeur de South Beach pour découvrir d’autres pépites architecturales. Le long d’Ocean Drive, Lummus Park est un superbe parc municipal planté de palmiers et donnant accès aux plages. Lincoln Road Mall, légérement au nord d’Ocean Drive est une succession de rues piétonnes qui s’enchaînent pour former un long boulevard rempli de bars, de restaurants et de boutiques. Les autres lieux animés sont les sections parallèles à Ocean Drive de Collins Avenue et Washington Avenue. Cette dernière est réputé pour être un peu plus underground que le reste de South Beach et l’ambiance y est plus bohème.
Outre la plage, le shopping et l’architecture, South Beach est assez pauvre en distractions touristiques. Au nord vous trouverez l’Holocaust Memorial, qui est un hommage assez fort aux victimes dont le point culminant est une immense sculpture de main en bronze tendue vers le ciel. Pour l’histoire il faut dire que la population Juive de Miami Beach à toujours constitué un groupe important et que bon nombre sont eux-même des descendants de victimes. Presque à côté, le Bass Museum est le seul véritable musée d’art de Miami Beach. Cela dit bien qu’il soit honorable ce n’est pas un musée particulièrement remarquable pour ses collections mais son architecture est intéressante pour les amateurs. Nuls doutes cependant que comme une écrasante majorité de visiteurs l’attrait des plages subtropicales et des cafés d’Ocean Drive vous tiendront à l’écart des petites attentions culturelles du Bass.

Miami & Miami Beach, Floride

New Jersey

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Population : 5.502.379 (agglomération)

C’est de très loin (très très loin) la destination la plus excitante de la Floride. Je ne pourrai pas vraiment dire pourquoi Miami possède un quelque chose de particulier, mais elle fait incontestablement partie de ces lieux magnétiques. En arrivant aux Usa par Miami on ne peux rêver d’une meilleure introduction avec le continent américain, riche en paradoxes et en découvertes fascinantes. Miami est une ville différente. Un lieu étonnant et très souvent d’une beauté à couper le souffle. Parfois quand la lumière du soleil inonde les plages de sable blanc où que les néons de South Beach se détachent sur un fond de palmiers et de lune orangée, il semble difficile d’imaginer une ville plus belle et plus photogénique.

En dehors des plages et des touristes, Miami est une véritable métropole (8e agglomération du pays avec 5.5 millions d’habitants), comme l’atteste les grattes-ciels de Downtown qui abritent beaucoup de sièges d’entreprises d’Amérique Latine. Dans le monde uniformisé des Usa, se sont les gens, plus que le climat ou les paysages, qui donne à Miami une place à part. La moitié de la population de l’agglomération est d’origine hispanique (soit plus de 2.5 millions d’habitants). Une vaste majorité est cubaine. L’espagnol est la langue dominante de la ville à peu près partout sauf au coeur de l’enclave touristique de South Beach et à l’aéroport. Les nouvelles en provenance de Bogota, de Buenos Aires et bien sur de la Havane sont suivies avec nettement plus d’attention que les derniers ragots de Los Angeles ou les déboires de New-York.

Avant d’être la destination so hype (à la mode) qu’elle est aujourd’hui, Miami a connu la pire dépression qu’une ville américaine ai eu à affronter, hormis Détroit. Dans les années 1980, Miami était vraiment la ville la plus dangereuse et glauque des Usa. La faute à un phénomène incontrôlable à l’époque, le trafic de drogue. Les touristes avaient désertés et les rues de South Beach étaient des coupes-gorges. Les choses ont heureusement énormément changé. D’une certaine façon la drogue reste un pilier de l’économie souterraine de la ville mais cela n’affecte plus les visiteurs. South Beach à retrouvé son statut de haut lieu touristique, notamment par la grâce de ses magnifiques immeubles Art Déco. La mode hipster venue de New-York a largement gagnée les rues de la ville (en hiver Miami se transforme tout simplement en annexe de Manhattan avec à peu près les mêmes restaurants et les mêmes clubs qui y établissent des succursales pour la haute-saison). D’autre part les liens de la ville avec l’Amérique Latine n’ont cessé de s’étendre jusqu’à faire de Miami la plaque centrale de toute l’économie entre le nord et le sud du continent américain, générant ainsi des investissements colossaux et une richesse que vous ne pourrez manquer de remarquer tant dans les splendides villas que dans les innombrables voitures de luxe.

Les Villes

Ce que l’on appel communément Miami est en réalité une métropole gigantesque qui s’étend à perte de vue et occupe pour ainsi dire l’intégralité du sud-est de l’état de Floride. Paradoxalement il est assez peu probable en tant que visiteur que vous ne mettiez les pieds à Miami lors de votre séjour à… Miami. Je m’explique.

A l’image de Los Angeles et contrairement à New-York City (par exemple, ça marche aussi avec San Francisco), Miami est un amalgame de villes distinctes regroupées sous un nom générique. Miami n’est que l’une des ces villes et correspond au Downtown (le centre des affaires avec les grattes-ciels). Vous passerez certainement plus de temps dans les villes de Coral Gables, Coconut Grove et bien sur Miami Beach. A bien des égards vous vous rendrez compte que Miami et Miami Beach sont deux villes parfaitement différentes (et indépendantes l’une de l’autre d’ailleurs).

Miami Beach est à près de 10 kilomètres de Miami sur une île barrière (une île séparé du continent par un lagon). Entre les deux villes s’étendent ce que l’on appel les “waterways”, littéralement les “chemins d’eau” sur lesquels sont construits d’innombrables ponts et îlots artificiels occupés par de superbes villas et marinas.

Sur le continent, outre Downtown, les deux quartiers les plus importants de Miami sont Little Haiti et Little Havana (centré autour de 8th Street, appelé la Calle Ocho). Le quartier de Downtown est traversé par la Miami River et les deux axes principaux sont Flagler Street du nord au sud et Miami Avenue(pas très imaginatif il faut l’avouer) de l’est à l’ouest.

Floride

New Jersey

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Population : 19.552.860 (4e) ; Capitale : Tallahassee ; Surnom : The Sunshine State ; Superficie : 170.304 km² (22e)

Les brochures touristiques présentant des touristes bronzés, des palmiers sur fond de mer turquoise et des images de Mickey Mouse souriant ne donnent qu’une vision incomplète et particulièrement déformée de l’un des états les plus passionnant des États-Unis. L’industrie touristique est effectivement le fer de lance du “Sunshine State” (le surnom de l’état, “état du soleil”, le bien nommé) mais c’est aussi un état parmi les plus méconnu et incompris de l’union. A l’écart des stations balnéaires subtropicales mondialement connues se cachent des forêts, des rivières paisibles, des marécages mystérieux, une vie sauvage exotique et des régions entières ou règne encore l’esprit du vieux sud américain. Contrairement à l’image populaire d’une Côte d’Azur (en plus tropicale) à l’américaine où les retraités de tout le pays viennent se dorer au soleil (matérialisée par des villes entières entièrement dédiées à cette population appelée ici les “snowbirds”), la Floride est en réalité un état jeune et dynamique, bercé par l’énergie palpable teintée de nonchalance des Caraïbes et de l’Amérique Latine toute proche.
De très loin, la destination principale de la Floride est la ville cosmopolite et à moitié cubaine de Miami, quoi qu’il s’agisse d’un lieu finalement bien distinct du reste de l’état. Un peu plus au sud (vous n’irez pas plus loin en restant aux Usa car après se sont les Caraïbes) vous arriverez aux Florida Keys. Les keys (ou cayos en espagnol) sont une chaîne de dizaines d’îles et îlots subtropicaux relié par une route aux innombrables ponts sur près de 150 kilomètres. Tout au bout se trouve Key West, une ville fameuse pour son attitude décontractée (voire décomplexée) et pour ses légendaires couchers de soleil qui font l’objet d’une fête chaque soir. La belle vie en somme. De retour sur le continent, à l’ouest de Miami vous découvrirez l’un des parcs les plus connus du pays, les Everglades, un mélange unique entre une savane et un marais peuplé d’alligators. Attention aux doigts !
La côte Est de l’état est très urbanisée mais riche en lieux célèbres, Fort Lauderdale, Palm Beach et bien sûr Cap Canaveral, le lieu de lancement des navettes spatiales américaines. Le Kennedy Space Center est un incontournable pour tous les astronautes en herbe que vous êtes (enfin j’imagine que vous l’êtes…). Plus au nord Daytona Beach est la Mecque du sport automobile et de l’automobile tout court d’ailleurs car vous pouvez même conduire sur la plage ! Enfin en se rapprochant de la frontière avec la Géorgie vous découvrirez la ville la plus historique de l’état, Saint Augustine, qui est aussi la plus ancienne cité européenne du pays.
Le centre de l’état est un monde enchanté. Vous aurez compris que je ne plaisante pas et qu’il ne s’agit pas d’une idylle agricole mais bel et bien du pays merveilleux de Walt Disney World. Le plus célèbre des parcs d’attractions du monde n’est aujourd’hui qu’un des composants “amusants” de l’immense agglomération amusante d’Orlando. Il y a aussi Universal World, Epcot et plein d’autres world qui réveilleront en vous l’enfant que vous avez toujours été, j’en suis sur.
Depuis Orlando, la magnifique côte Ouest de la Floride vous tend les bras. Ici les plages sont parmi les plus belles du monde et les couchers de soleil y sont à couper le souffle (Clearwater, ça vous parle ? Non ?). Évidemment le développement touristique y est à la hauteur de cette débauche de beauté mais l’ambiance est néanmoins beaucoup moins caliente que sur la côte Est. La baie de Tampa, “l’autre” ville latine du pays, est une destination qui monte inexorablement. Y’a t-il des fans de soleil ? Vous serez ravi d’apprendre que la ville, charmante, de St-Petersburg détient un record enviable, celui du plus long ensoleillement continu au monde. En effet un beau matin de 1967 les habitants de St Pete se sont réveillé sous un grand ciel bleu, ne sachant pas que le prochain nuage ne viendrai leur faire de l’ombre que… 768 jours plus tard…
Au nord de l’état, le Panhandle (un terme qui signifie “la queue de la poêle” en anglais et qui désigne souvent la partie nord des état du sud dont le découpage à voulu qu’elle ressemble exactement à ça, une queue de poêle à frire) vous plongera dans l’ambiance du Deep South américain, mais sur le littoral les plages grandioses vous rappellerons au bon souvenir que vous êtes toujours dans le fantastique État de Floride.

Un peu d’Histoire

Vu de l’Europe on imagine l’Etat de Floride comme un désert historique où les seuls événements importants sont l’ouverture du premier club de Miami Beach et la construction de Walt Disney World. On ne peux évidement pas nier qu’il y a bien une part de réalité la-dedans mais ce qu’on sait moins c’est que la Floride est aussi riche en histoire que les états du nord.
Le premier contact européen avec la Floride a eu lieu il y a bien longtemps, a peine 6 ans après la découverte du nouveau monde par Christophe Colombs. En 1498, deux frères, John et Sebastian Cabot, découvre un lieu qui est aujourd’hui le Cape Florida sur la très chic île de Key Biscayne à Miami. Comme il n’y a, à l’époque, ni belles villas, ni discothèques de folie, ni voitures de luxe, ni rien du tout, cela ne les intéresse pas plus que ça et ils repartent comme ils sont venu, sans même donner un nom à cette nouvelle terre. Ils viennent pourtant de découvrir les Usa de demain. A cette époque la Floride n’est pas vide et on estime que près de 100.000 “indiens” américains habitent la région sous forme de différentes tribus. Les Timucua au nord, les Calusa dans le sud-ouest, les Apalachee vers ce qui est aujourd’hui le Panhandle (nord-ouest) et les Tequesta le long de la côte sud-est.
Aussi le premier véritable contact remonte à 1513 lorsque l’espagnol Juan Ponce de Leon, lancé à la recherche de la fontaine de jouvence (rappelons qu’à l’époque les missions des explorateurs étaient souvent très mystiques et débouchaient la plupart de temps par un total hasard sur la découverte de continents), “découvre” à son tour la région le jour de la Pacques Fleuries (Pascua Florida), les fêtes de pacques espagnoles. Sans trop d’imagination il décide donc d’appeler cette nouvelle terre la Florida. Il débarque à Saint-Augustine, qui trois ans plus tard devient une colonie européenne permanente. La petite ville de St Augustine sera toujours habitée, ce qui en fait la plus ancienne installation européenne sur le territoire américain.
Avant de devenir le 27e état de l’Union (en 1845 pour les curieux), la Floride a vécu les pires heures de son histoire (jusqu’à l’apparition de la drogue et le déchaînement de violence qui y sera lié à la fin du 20e siècle) lors des deux guerres dites Seminole. Les guerres Seminoles tirent leur nom du terme générique de Seminole qui fût donné à la population amérindienne de l’état. L’intégration des populations locales a toujours été très délicate en Floride, elle l’est d’ailleurs encore aujourd’hui, et ces deux guerres ont été le point culminant de ces tensions. Après la seconde guerre Seminole les indiens ont été repoussés vers le sud de l’état et les marais des Everglades, où ils ont finalement accepté de rester, un peu par dépit.
Globalement la Floride est resté un trou paumé (un “backwater” comme on dit ici) jusqu’au début du 20e siècle. A partir de là le nord du pays commence à prendre conscience des atouts touristiques de l’état, à commencer par son climat et ses paysages tropicaux. La suite de l’histoire est connue. Une petite souris qui s’installe, des cubains qui immigrent, des plages qui se développe et puis la drogue et la violence qui font leurs œuvres dans les année 1980. Aujourd’hui, comme le reste du pays, la Floride à retrouvé des couleurs et une ambiance plus avenante et qui colle mieux à son cliché.

Les régions de la Floride

On distingue quatre grandes régions dans l’état de Floride. Il s’agit du Panhandle, du Nord, du Centre et du Sud. On peut également rajouter une cinquième région plus petite à l’intérieur du sud de la Floride, il s’agit du sud tropical ou des caraïbes américaines (région de Naples, Miami et des Keys).

Le Panhandle : littéralement cela signifie le « manche de la poêle », un drôle de nom que cette région au nord-ouest de la Floride doit à sa forme. En réalité vous verrez que beaucoup d’état sont découpé de cette façon aux USA et que le terme de Panhandle désigne toujours la région du nord-ouest. Peu fréquentée par les voyageurs européens (principalement car contrairement au reste de la Floride il n’est pas possible de se baigner ici en hiver), le Panhandle comporte la capitale de l’état, Tallahassee, ainsi que plusieurs villes balnéaires dont Destin, Pensacola ou Panama City. Quand il s’agit de plage la Floride est incontestablement un poids lourd en la matière mais de l’avis de tous les plus belles plages de tout l’état (et parmi les plus belles du monde) se trouve ici dans le Panhandle. Le programme est simple : sable très blanc, très fin et eaux parfaitement turquoises.

Le Nord : le nord de la Floride est une région à part qui ne correspond pas vraiment à l’image populaire de l’état. Paradoxalement on dit du nord de l’état qu’il est sa partie la plus « sudiste ». Comprenez par la qu’il s’agit de la région la plus influence par la culture du sud américain. Aussi la culture, les populations et l’aspect général du nord est beaucoup plus proche de l’état de Georgie que de Miami. Les principaux attraits du nord sont la grande ville de Jacksonville, la cité historique de St-Augustine et la ville étudiante et rock & roll de Gainesville.

Le Centre : il n’y a pas si longtemps le centre de la Floride était recouvert à perte de vue par des plantations d’orangers. Il en reste encore mais ce qui domine assurément le paysage désormais se sont les agglomérations d’Orlando et de Tampa. L’écrasante majorité des visiteurs de la région (et de la Floride toute entière) viennent ici pour une chose : le monde magique des parcs d’attractions. Juste au sud de la ville d’Orlando (qui est aussi une vraie ville au cas ou vous auriez des doutes) s’étend la plus grande concentration de parcs d’attractions du monde avec en tête d’affiche Walt Disney World et Universal Studio. La région de Tampa Bay est avant tout célèbre pour ses magnifiques plages, ses couchers de soleil et son climat ensoleillé (la ville de St Petersburg détient le record mondial d’ensoleillement continu). Sur la côte est les amateurs de l’espace ne doivent pas manquer le site de Cape Canaveral.

Le Sud et les Caraïbes américaines : Quelques part dans le sud de la Floride se trouve une frontière invisible qui sépare la zone tempérée nord de la zone subtropicale au sud. Venez ici en hiver et vous comprendrez. Tandis qu’au nord on ne se baigne pas à cause de l’eau trop fraiche et que les nuits peuvent être froide, ici on se balade en tongs et on nage dans une eau à 23°. La région est bien sur dominé par la plus grande métropole de l’état, Miami (et sa petite soeur Miami Beach). On y trouve également le parc des Everglades et ses crocodiles, ainsi que les nombreuses îles de l’archipel des Keys dont Key West, la ville la plus au sud du pays (hors Hawaii).