West & South Philly • Philadelphie, Pennsylvanie

Philadelphie South & West

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En dehors de son centre, Philadelphie n’est pas une ville très touristique et la grande majorité de ses quartiers est plutôt peu fréquentable. Quoiqu’il en soit pour découvrir l’âme de la ville, il faut se rendre à South Philadelphia, un quartier populaire très réputé pour sa spécialité culinaire, le cheesesteak. Les quartiers ouest de la ville abritent quant à eux l’université de Pennsylvanie qui compte plusieurs musées intéressants.

West Philadelphia

Sur la rive ouest de la rivière Schuylkill s’étirent les immenses banlieues de West Philly. On y trouve l’University of Pennsylvania, membre de la prestigieuse Ivy-League, ce groupe des plus grandes universités (et des plus chères) du pays. C’est ici que Benjamin Franklin y établi la première fac de médecine du pays. Un succès puisque les études médicales aux Usa sont de nos jours les plus perfectionnées dans le monde. Le campus de l’université n’est pas très grand (une fois n’est pas coutume) mais sympathique à visiter. Rien à voir avec les quartiers environnant qui sont peu engageants. La visite de l’université est avant tout intéressante pour les musées qu’elle abrite. Outre un musée d’art contemporain, on y trouve également le Museum of Archeology and Anthropology (entrée payante, gratuit le dimanche). Vu l’éloignement de l’université et les nombreuses richesses offertes par Philly, peu de visiteurs s’y rendent mais il faut savoir que ce musée est considéré par le monde scientifique comme l’un des plus abouti du genre. On y découvre évidemment une multitude d’objets archéologiques ou d’anthropologie dont la pièce maîtresse est un Sphinx de l’Egypte antique.

South Philly

South Philadelphia, l’ensemble des quartiers composants le sud de la ville, est un secteur majoritairement pauvre et noir. South Philly accueil également une importante communauté d’origine italienne. Le principal intérêt du quartier réside dans ses restaurants. C’est en effet ici (et nulle part ailleurs selon les puristes) que l’on peut déguster le fameux cheesesteak de Philadelphie. Cette spécialité culinaire est l’une des vraies grandes spécialités américaines locales que vous ne trouverez pas dans des chaînes et que vous ne mangerez pas à l’étranger. Le cheesesteak c’est à Philadelphie (et à South Philly) et c’est tout ! Il faut le déguster pour le croire mais ce sandwich est effectivement délicieux. Popularisé par une pub pour des assurances, deux établissements légendaires, Pat’s et Geno’s, se font face et servent les meilleurs des meilleurs cheesesteak de South Philly. A noter que ni l’un ni l’autre ne sont réputés pour leur gentillesse à l’accueil ou pour la qualité du service (mais bon les sandwiches sont bons alors…). Il faut commander son cheesesteak Cheez Whiz (avec du fromage fondu). Le hoagies est également une spécialité de South Philly. C’est un sandwich froid cousin du cheesesteak (qui lui est chaud).

Dans le secteur ne manquez pas également, toujours plus ou moins sur le thème culinaire, l’Italian Market (le long de 9th Street au sud de Christian Street). C’est l’un des derniers vrais marchés de rues dans le pays (comme on l’entend en Europe) avec ses stands de bric et de brac, ses jeans pas chers et ses produits gastronomiques Made in Italy, notamment une très fameuse mozzarella.

South Street, l’ancienne limite sud de Philadelphie, est désormais la limite nord de South Philly (vous comprenez ?). C’est le principal centre de vie nocturne de la ville avec ses nombreux restaurants, ses cafés, ses bars, ses boutiques de livres ou de vêtements. C’est un lieu très fréquenté et très touristique, particulièrement les weekends.

Downtown, Philadelphie, Pennsylvanie

Downtown Philadelphie

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Downtown correspond, comme dans toutes les villes américaines, au quartier des affaires de la ville. Toutefois Philadelphie se distingue par l’animation de son centre et par son activité commerçante et pas uniquement professionnelle. On distingue plusieurs secteurs au sein de Downtown, à savoir Center City, le cœur de la ville, Rittenhouse Square, la partie branché du centre et Museum Row où se concentrent… les musées.

Center City

Center City est le cœur commercial et commerçant de Philadelphie, s’étirant de la 8th Street West jusqu’à la rivière Schuylkill à l’ouest. Le quartier est le coin le plus typiquement américain de la ville, avec ses avenues au carré et ses grands buildings. Center City est dominé par l’impressionnant gâteau Baroque du City Hall. Cette mairie assez unique est peuplée de sculptures étonnantes, dont des chats et des souris. Sur sa place centrale trône une immense colonne au sommet de laquelle on trouve une statue de William Penn (à tout seigneur…). Il faut monter près de 30 étages pour pouvoir se rendre jusqu’aux pieds de la statue du fondateur de l’état et apprécier un beau panorama sur la ville.

Non loin du City Hall, le grand magasin Macy’s mérite une visite car il prend place dans un superbe building historique, site de l’un des premiers grands magasins du pays.

Un peu au nord, au croisement de Broad et de Cherry Street, la Pennsylvania Academy of Fine Art (Musée des Beaux-Arts) (entrée payante, fermé le lundi) prend place dans une construction Victorienne très élaborée et expose près de 300 ans d’art Américain, dont des œuvres du célèbre Homer.

Le quartier de Center City est partout animé et commerçant (même si la nuit il vaut mieux éviter la partie est de Market Street) mais nulle part autant qu’à Chinatown. Le quartier chinois de Philadelphie n’a pas le même attrait ni les mêmes dimensions que son homologue new-yorkais mais il possède un atout de poids, son marché (qui n’a rien de chinois cela dit). Situé non loin de la grande arche de l’amitié qui marque l’entrée du quartier (au croisement de 10th et Arch Street), le Reading Terminal Market (sur 12th Street) est l’un des meilleurs marchés américain. Dans le même esprit que le Chelsea Market de NYC mais moins touristique et plus varié, le Reading prend place dans un recoin de l’ancienne gare de la ville. Toujours très animé, c’est un endroit parfait pour déjeuner. On y trouve de nombreux marchands Amish qui viennent des fermes du comté de Lancaster voisin pour vendre leurs produits aux habitants de Philly et aux visiteurs.

Rittenhouse Square

Le petit parc au centre de la place de Rittenhouse Square est le cœur du quartier le plus branché et sympathique de Downtown Philadelphie. Rittenhouse Square est l’une des places originelles de la ville. L’artère la plus animé est Walnut Street, qui borde le square. Vous verrez que dans ce quartier de la ville l’obsession tourne autour de toutes les formes de noix puisque chaque rue prend le nom d’une espèce de noix ou de noisette. C’est le lieu de shopping chic par excellence à Philly, sorte de 5e Avenue locale. En face de la rue Walnut, de l’autre côté de la place, se trouve un quartier résidentielle recherché, composé de brownstone richement décorées (maison en brique rouge typique de la région nord-est des USA). Les soirées d’été, le square est le site de concerts de jazz gratuit.

Si l’architecture des brownstone vous intéresse, et qu’en plus vous êtes un amateur de livres, vous adorerez la visite du Rosenbach Museum (sur Delancey Place, entrée payante, fermeture le lundi). Cette vieille demeure de 1860 en briques possède une collection de plus de 30.000 livres rares dont le manuscrit original de l’œuvre de James Joyce, Ulysse. L’histoire de cette promenade philosophique dans les rues de Dublin reste à ce jour l’une des plus grandes œuvres littéraire américaine quoiqu’il fût interdit pendant près de 10 ans après sa parution.

Trois blocs au nord-ouest de Rittenhouse Square, le Mütter Museum (S.22nd Street, dans le College of Physicians, entrée payante, ouvert tous les jours) remporte haut la main le titre du musée le plus bizarre de la ville. Comme pour beaucoup de site et de musées à travers le pays je suis à peu près persuadé que le pourcentage de touriste qui s’y rend est égal à zéro et il faut passer un bon bout de temps à Philly avant de se dire « tiens si j’allais au Mütter Museum ! ». Bon, une chose est sûre, ce musée n’est pas pour les âmes sensibles. C’est une collection de tout un tas de bizarreries du monde médical, à commencer par des représentations en cire de maladies et de tumeurs (sic !), de deux jumeaux siamois (décédés, re-sic !), de squelettes en tous genre et généralement de tout ce que peut être abimé par la maladie dans le corps humain, dans sa version particulièrement abimée justement (…). Nul doute que ce musée n’a pas vraiment d’équivalent. A vous de voir !

Museum Row

Littéralement « l’allée des musées », Museum Row est, vous l’aurez compris, le quartier des… musées de Philadelphie. Cela ne signifie pas que tous les musées de la ville s’y trouvent mais dans l’absolu on en trouve plus ici que sur Market Street (qui est donc fort logiquement la rue commerçante). La Benjamin Franklin Parkway (le terme parkway ne se traduit pas véritablement mais désigne une grande avenue), part en étoile depuis le City Hall vers le nord-ouest et se fait donc appeler Museum Row. On l’appelle également (enfin surtout l’office du tourisme et personne d’autre) les Champs-Elysées de l’Amérique, un surnom nettement moins convaincant. Museum Row mène en ligne droite au colossal Museum of Art situé dans Fairmount Park. Fairmount est à Philadelphie l’équivalent de Central à New-York en matière de Park. D’ailleurs il est l’œuvre du même architecte paysagiste, l’incontournable Frederick Law Olmsted. C’est une ancienne campagne annexée à la ville à la fin du 19 e siècle (à l’époque où, assez incroyablement, Fairmount Park était réellement un coin de campagne). Résultat, s’étirant sur les deux rives de la rivière Schuylkill, Fairmount est aujourd’hui l’un des plus grands parcs urbains aménagés dans le monde. Il comprend en outre sept anciens manoirs historiques qui ont été conservé. Les habitants du coin viennent y faire leur jogging ou du vélo et on y trouve même des sentiers de randonnées (oui, c’est vraiment grand). Sur W. Girard Avenue se trouve le Philadelphia Zoo (entrée payante), qui n’est pas forcément exceptionnel (comme une grande majorité de zoo) mais qui est historique puisque ce fût le premier du pays. Le parc de Fairmount est particulièrement célèbre dans le pays pour un événement devenu culte. A la fin des années 1960, deux habitants de Philly et deux des plus grands sportifs boxeurs américains, Mohammed Ali et Joe Frazier, ont un jour surpris la ville en annonçant qu’ils se rendaient au parc pour s’affronter. C’est peut-être ce qui a donné aux scénaristes du film Rocky l’idée de faire s’entrainer leur héro (interprété par Sylvester Stallone) sur les marches du Philadelphia Museum of Art voisin. Le musée des arts de Philadelphie, situé au niveau de la 26e rue (entrée payante mais sur donation « pay as you wish » le dimanche, fermé le lundi), est désormais très connu pour cette fameuse scène du 7e art. Si la pose photo s’impose (excusez le jeu de mots), il serait regrettable (hautement regrettable même) de s’en tenir aux escaliers de l’entrée car le musée possède l’une des plus belles collections du pays. C’est le musée majeur de Philly et l’un des plus importants de la côte Est. Outre les collections, le musée accueil également chaque soirées des mercredis et vendredis des concerts de jazz ou de musique classique.

Quelques blocs plus loin, toujours sur Museum Row, au carrefour de 22nd Street, le Rodin Museum (entrée payante mais sur donation libre) fera le bonheur des amateurs de sculptures puisqu’il est le deuxième plus grand musée dédié au célèbre sculpteur après celui de Paris. Rien de moins qu’une référence donc, d’autant que l’on y trouve des œuvres réputées de l’artiste comme Les Bourgeois de Calais ou surtout Le Penseur.

Les amateurs de vieux bouquins et de livres rares se feront plaisir à la Free Library of Philadelphia. L’entrée est gratuite et vous pourrez y voir de belles pièces d’écriture comme des tablettes datant de 3000 ans avant JC ! Egalement visibles, des manuscrits du Moyen-Age, des originaux d’Edgar Alan Poe et des titres anciens plutôt étonnant comme ce livre de 1807 intitulé « Questionnement sur la conduite de la Princesse de Galles ». Comme quoi les sujets people ne datent pas d’hier !

Un peu plus loin sur l’avenue, vers la 20e rue nord se trouve le secteur réservé aux musées dédiés aux sciences. On y trouve notamment le grand Franklyn Institute Science Museum (entrée payante) qui comprend un planétarium (ce qui est, il faut l’avouer, généralement le clou de la visite d’un musée des sciences). Tout proche, l’Academy of Natural Sciences (entrée payante) est un musée de sciences naturelles classiques où l’on peut voir les incontournables du genre à savoir des dinosaures et des pierres précieuses. Egalement des momies au programme, pour la petite touche originale.

Pas vraiment sur Museum Row mais pas très loin non plus, l’Eastern State Penitentiary est assez méconnu et peu visité mais c’est pourtant l’un des grands sites historiques de la ville. Cette ancienne prison, fermée en 1970, à l’architecture gothique est l’incarnation des idées de William Penn et des Quakers dans le domaine pénitentiaire. Concrètement lorsqu’elle a ouvert ses portes en 1829, la prison de l’est était une petite révolution en la matière puisque la politique était de réhabiliter les prisonniers via l’isolement. Vous allez me dire que c’est tout le principe d’une prison mais il faut savoir qu’auparavant aux Usa les prisons était dédiée à la punition physique et aux peines capitales. A l’époque la prison a fait grand bruit, à tel point que le célèbre Charles Dickens, lors de sa première visite aux Usa en 1842, a voulu voir les Chutes du Niagara et la prison de l’est. Pour ceux que cela intéresse le mieux est de prendre part à une visite guidée (payante) pour découvrir la prison de l’intérieur, sa vieille synagogue et la cellule de son plus célèbre prisonnier, Al Capone.

Old City, Philadelphie, Pennsylvanie

Philadelphie Old City

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Le quartier appelé Old City se trouve immédiatement au nord de l’Independence National Historic Park. Il s’agit des plus anciennes rues de la ville de l’amour fraternel, au-dessus de Market street, le long de la rivière Delaware. Tout comme les monuments de l’INHP, les rues et les bâtiments de la vieille ville ont été fréquenté par des grands noms de l’histoire américaine, George Washington ou Benjamin Franklin en tête. C’est l’un des quartiers les plus historiques qu’il est possible de voir dans une grande ville américaine. Dans le pays des gratte-ciels, ce quartier aux faux airs d’Angleterre est forcément étonnant et mérite assurément une visite approfondie. Le quartier s’est récemment transformé avec l’ouverture de nombreux cafés et petits magasins, ce qui le rend d’autant plus sympathique. C’est également un quartier culturel, avec un festival de théâtre expérimental bien connu (le Fringe, on aime ou pas) chaque septembre et plusieurs galeries d’art notamment sur 2nd et 3rd streets.

Comme pour tout ce qui est considéré comme une vieille ville à l’échelle humaine, celle-ci s’organise autour de la plus ancienne obsession des hommes : la religion. La Christ Church est donc le cœur d’Old City. Elle se trouve juste au nord de Market street, sur la 2nd rue. Construite en 1727 elle fut fréquentée par plus ou moins tous les grands noms de l’indépendance et de la Constitution américaine. Le gratin historique des Usa dont on retrouve bon nombre de tombes dans le cimetière de l’église, situé un peu plus loin sur la 5e rue et Arch street. Parmi celle-ci se trouve notamment la tombe, vous l’aurez deviné (si vous avez lu l’ensemble des articles sur Philly), de Benjamin Franklin.

Au détour d’une maison sur Arch Street on tombe sur la Betsy Ross House. C’est un lieu que j’aime beaucoup car il soulève des histoires très intéressantes. Betsy Ross est une femme relativement méconnu en dehors des Etats-Unis mais très célèbre dans son pays car elle est crédité de la création de la bannière étoilée, le drapeau américain. En réalité il s’agit là d’une histoire plutôt floue, à tout point de vue. En effet personne n’est véritablement sûr que ce soit vrai. Ce n’est qu’en 1876, lors du centenaire de l’indépendance, qu’un homme se présentant comme le petit-fils de Betsy Ross aurait revendiqué la création du drapeau par sa grand-mère couturière. Véridique ou pas, les américains et la ville de Philadelphie ont décidé de fermer les yeux sur ce détail et d’honorer comme il se doit la patriotique Betsy Ross. Après tout, il faut bien que quelqu’un ai inventé le drapeau ! Ce dont on est sûr en revanche c’est que Betsy vivait bel et bien au 239 Arch Street. Toutefois, si la Betsy Ross House d’aujourd’hui se trouve bien à la bonne adresse, ce n’était pas la maison où vécu Mrs Ross. En effet au fil du temps la rue fut largement réaménagée et la numérotation modifiée. Le 239 Arch Street d’aujourd’hui ne correspond donc plus au 239 Arch Street du temps de Ross. La maison-musée que l’on peut visiter n’est donc pas la vrai maison de Betsy Ross, qui n’est elle-même peut-être pas la créatrice du drapeau. Peu importe, cela vous permettra d’apprécier cette histoire revu et corrigée, ainsi (et surtout) que de parcourir les rayons du magasin de souvenirs qui compte tous les objets possibles et imaginables pouvant être décoré du drapeau US (c’est-à-dire à peu près tout). Un petit jardin devant la maison permet également de faire une pause au cœur de la vieille ville.

Old City est un quartier photogénique, mais sa partie la plus photographiée est aussi la moins visible. Il s’agit de la toute petite Elfreth’s Alley, une rue pavée située en retrait de 2nd street entre Arch et Race streets. Il s’agit prétendument de la plus vieille rue des Etats-Unis. C’est en réalité peu vraisemblable, cela dit la rue est habitée depuis 1727 ce qui reste historique à l’échelle du pays. En tous cas c’est un recoin véritablement charmant d’Old City. La trentaine de petites maisons qui s’alignent dans cette rue semblent sorti d’un décor de conte.

Old City est un quartier vivant qui se découvre en extérieur, en se baladant, tandis que l’Independence National Park est un musée à ciel ouvert. Toutefois, Old City compte également deux musées qui méritent le détour si les sujets vous intéressent. Il s’agit du National Museum of American Jewish History (sur N. 5th street), qui est dédié à l’histoire de la population juive aux Usa et comprend notamment une synagogue, ainsi que de l’African American Museum in Philadelphia (croisement de 7th street et Arch street). Ce dernier est l’un des meilleurs (si ce n’est le meilleur) musée dédié à la communauté afro-américaine dans le pays. Il retrace l’histoire des immigrants noirs à Philadelphie. C’est un excellent musée qui comprend de nombreux objets ainsi que des films et des photographies.

Penn’s Landing

Immédiatement à l’est de Old City, sur les rives de la rivière Delaware, Penn’s Landing est une section à part de la vieille ville. C’est ici que William Penn, fondateur de Philadelphie et de la Pennsylvanie, arriva d’Angleterre et posa le pied dans la région pour la première fois en 1682. Moins de 100 ans plus tard sa cité de l’amour fraternel allait voir éclore un nouveau pays et un peuple indépendant dont bon nombre de valeurs seront en partie basées sur les siennes. Cela dit, si Penn voyait l’endroit il serait surement très sceptique sur le côté bucolique de sa Pennsylvanie (qui signifie « les forêts de Penn »). En effet on y trouve désormais le port de la ville, immense et très industrialisé.

Le long de la partie sud du port, entre la rivière et l’autoroute I-95, les vieux docks ont été rénové dans le cadre du redéveloppement de Penn’s Landing. Cela inclus notamment l’Independence Seaport Museum (ouvert tous les jours et gratuit le dimanche) ainsi que plusieurs bateaux historiques dont le USS Olympia, un sous-marin de la seconde guerre mondiale, le Becuna (les deux se visitent tous les jours, entrée payante) ainsi que le vieux trois mats Gazela, construit en 1883 (ouvert à la visite un peu au petit bonheur la chance, mais cadre d’un événement bien connu à Philly, le « Haunted Ship », littéralement le bateau hanté, qui se déroule à chaque période d’Halloween).

Tout au long de la rivière on trouve une promenade bordée de petits stand-snacks et de fontaines. Aux beaux jours l’endroit s’anime de concerts en extérieur et de divers festivals.

Depuis Penn’s Landing il est possible d’emprunter un ferry (payant) de la compagnie Riverlink Ferry pour traverser la rivière Delaware (qui sépare comme son nom l’indique si mal la Pennsylvanie du New Jersey) jusqu’à la ville de Camden. Autant vous le dire de suite, Camden est un véritable cas aux Usa. Et dans le mauvais sens du terme ! Cette ville délabrée, très pauvre et particulièrement violente est l’exemple même du revers du rêve américain. Il n’est pas improbable que durant votre séjour aux Etats-Unis vous entendiez parler de Camden car elle fait les choux gras des émissions de télévision consacrées à la police et aux crimes (qui sont particulièrement nombreuses et populaires dans le pays). Régulièrement citée comme l’une des villes les plus dangereuses du pays, il n’est absolument pas conseillé de se balader le nez au vent à Camden. Cependant on y trouve tout de même le New Jersey State Aquarium (ouvert tous les jours, entrée payante). L’aquarium est intéressant pour qui adore les poissons ou pour les enfants mais pour le public lambda c’est un peu à l’image du reste de Camden, pas génial (pour rester poli).

Society Hill

Society Hill désigne une zone résidentielle assez chic située entre les rues Walnut et Lombard, le long de la rivière Delaware juste au sud du quartier historique. Si le quartier est effectivement aujourd’hui le lieu de résidence de la bonne société de Philly, Society Hill doit son nom à ses premiers habitants, les membres de la Free Society of Traders (la société libre des marchands). Ces derniers cohabitaient avec les membres de la Société des Amis (les Quakers) mais les uns et les autres n’avaient absolument pas la même vision des choses. Inutile de préciser que du côté des marchands, l’idée de l’amour fraternel prenait une ampleur beaucoup plus festive que dans l’idéologie très philosophique des Quakers. La fête a été de courte durée et Society Hill est tombé dans un long déclin. Inutile aujourd’hui de chercher une colline dans le quartier car celle-ci fût aplatie dans les années 1970 pour faire place à la construction de deux buildings par l’architecte I.M Pei, les Society Hill Towers. Toutefois le reste du quartier fût restauré pour devenir désormais l’un des plus attrayants de la ville et l’un des plus pittoresques avec ses rues pavées, ses éclairages au gaz et ses superbes maisons Coloniales, Fédérales ou Géorgiennes. Avec une population aisée, le quartier est particulièrement soigné et sa richesse historique est mise en valeur. Malheureusement peu de bâtiments sont ouvert au public, exception faite de la Physick House (sur S. 4th Street, entrée payante, fermeture dimanche et lundi), ancienne propriété du docteur Philip Syng Physick, surnommé le père de la chirurgie américaine.

Independence National Historic Park • Philadelphie, Pennsylvanie

Parc de l'Independance, Philadelphie

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Toute visite de Philly se doit de commencer par l’Independence National Historic Park ou INHP (son petit surnom nul mais que je vais employer à tort et à travers dans les prochaines lignes). C’est indubitablement le recoin le plus historique de l’Amérique et l’attraction principale de la ville. En réalité ce Park n’est pas un coin de nature mais plutôt un genre de quartier-musée qui comprend les premiers bâtiments officiels des États-Unis lorsque ceux-ci ont pris leur indépendance, d’où le nom… Dans l’absolu tout ceci n’est pas très grand et couvre environ quatre blocs contenus entre Walnut street et Arch street, à quelques pas de la Delaware River. Cependant, la visite de l’INHP prend du temps et particulièrement pour les amateurs d’histoire. Comme les américains possèdent des talents incommensurables en marketing, vous vous découvrirez très rapidement une véritable passion pour la moindre relique sans importance. Surtout, ne sous-estimez pas l’intérêt que suscite l’INHP. Comptez donc au moins une demi-journée de visite au pas de course, beaucoup plus en visitant tous les monuments et en déchiffrant chaque petite ou grande histoire (et il y en a un bon paquet).

Pour l’aspect pratique notons de plus que tous les monuments et musées de l’INHP sont ouverts tous les jours de l’année (généralement de 9h à 17h) et que tout est gratuit. Évidement il y a toujours du monde (et le plus souvent une foule digne du métro à l’heure de pointe). Pas d’autres choix que de prendre son mal en patience. Bien entendu toute une panoplie de tours guidés est proposée par l’office du tourisme. Ce dernier, l’Independence Visitor Center, est par ailleurs une étape logique avant toute visite du parc.

D’un point de vue esthétique l’INHP se caractérise dès le premier coup d’œil par une unité architecturale très marquée notamment par le concept de symétrie et par la brique rouge. Ce sont les bases des styles Georgien et Fédéraliste (instant culture générale plutôt facile à replacer en société). La base de ces bases, si l’on peut dire, c’est l’Independence Hall, qui est l’édifice le plus important du site. C’est le monument où il faut se rendre le plus tôt possible dans la journée avant qu’il ne soit assaillit par les visiteurs et les groupes (c’est en quelques sortes l’équivalent américain de la sortie scolaire au Château de Versailles). Pour y accéder en haute saison vous aurez besoin d’un ticket gratuit qui est remis par l’office du tourisme.

Construit en 1732, ce qui est aujourd’hui le Hall de l’Indépendance était à l’origine la Pennsylvania State House. Il ne faut pas être immensément calé en histoire pour deviner l’évènement qui s’y est produit. Après avoir été soigneusement préparée puis signée, et après que la Cloche de la Liberté (Liberty Bell) fut sonnée, c’est ici que la Déclaration d’Indépendance des Etats-Unis d’Amérique fut proclamée à son peuple le 8 juillet 1776. Pour les observateurs c’est effectivement 4 jours après la proclamation de l’indépendance du pays en elle-même, mais il s’agit là de la première lecture publique de la déclaration. L’Independence Hall est un petit bâtiment dans lequel il est possible de voir plusieurs reliques majeures de cet évènement majeur lui aussi, notamment la chaise ornée d’un demi-soleil de George Washington, premier président du pays, dans la salle où la déclaration a été rédigée. Pour être honnête tout ceci n’est pas particulièrement impressionnant en tant que tel (c’est un site assez modeste) mais il faut bien saisir que dans cette petite pièce s’est joué une scène capitale de l’histoire des Hommes. En se proclamant indépendant, Jefferson et consorts, ont scellé et transformé le cours de toute l’histoire du monde tel que nous le connaissons.

Pour en savoir plus sur la Constitution, le papier le plus important de l’Amérique, directement issue de l’indépendance, il faut visiter le National Constitution Center (sur Arch Street, au nord de l’INHP). C’est un musée moderne qui couvre toute l’histoire et les subtilités de ce document qui régit à peu près l’intégralité du quotidien des Etats-Unis.

En visitant l’INHP et d’une façon générale Philadelphie vous entendrez beaucoup parler de Liberty Bell. La Cloche de la Liberté est aux yeux des américains le symbole de leur histoire et de leur liberté justement, bien plus que la Statue du même nom qui en est l’emblème pour le reste du monde. Cette fameuse cloche est une vraie cloche avec une grande fêlure, à côté de laquelle il convient de se faire photographier fièrement. La cloche était celle de l’Independence Hall depuis 1753, sonnant à chaque annonce importante, notamment pour signifier les victoires ou les défaites lors de la guerre. La façon dont Liberty Bell fut fêlée est soumise à diverses hypothèses. Personne n’en est absolument sûr mais il semble que cela ait eu lieu en 1835 lors des funérailles de John Curtis Marshall, le juge principal de la cours suprême. Si l’origine de la fameuse fêlure est assez floue, on sait en revanche avec certitude que la cloche a été sonnée publiquement pour la dernière fois en 1846 à l’occasion de l’anniversaire de Georges Washington. A cette époque la cloche n’est finalement… qu’une cloche. Ce n’est que plus tard au 19e siècle qu’elle devient un symbole pour les abolitionnistes du nord-est notamment pour son inscription prônant la liberté « à travers tous les territoires, pour tous les habitants » (« throughout all the land unto all the inhabitants »). Ils la nomment Liberty Bell à cette occasion. Après la Guerre Civile, bien qu’elle n’ait jamais sonné, la cloche fut utilisée comme un symbole de réconciliation et on lui fit faire un immense voyage en train à travers tout le pays, comme une rock star. Une opération à l’impact retentissant qui a véritablement assis la notoriété de notre petite cloche (pas si petite en fait). De retour dans sa ville natale de Philadelphie, Liberty Bell fut dès lors exposée comme une icône. Elle se trouve aujourd’hui dans un bâtiment du INHP qui lui est entièrement dédié, sécurisé comme une centrale nucléaire, le Liberty Bell Center. Après avoir passé la sécurité on y traverse d’abord une exposition retraçant l’histoire et les péripéties (la fêlure et son voyage en train) de la cloche avant de pouvoir approcher Liberty Bell.

A côté de Independence Hall, au niveau de la 6e rue et de la rue Chestnut se trouve Congress Hall. Le hall du congrès, construit en 1787 à l’origine en tant que Philadelphia County Courthouse (le tribunal local), fut le lieu où les membres du nouveau Congrès des États-Unis ont commencé à siéger et où une bonne partie du système politique américain fut mis en place.

Cela dit avant qu’il n’y ait un congrès officiel, les futurs américains possédaient déjà une forme de gouvernement organisé. Ainsi dès 1774 les membres du First Continental Congress, le prédécesseur du congrès d’aujourd’hui, avaient choisi de se réunir au Carpenter’s Hall, situé sur Chestnut street, qui constitue donc l’ancêtre de la politique américaine. Ce petit bâtiment sans prétentions avait justement été choisi pour cette particularité en lieu et place de la State House beaucoup plus fastueuse. Tout ceci dans le but évidemment de montrer à la couronne britannique que le peuple américain prenait le pouvoir. Le Carpenter’s Hall se visite et accueil un petit musée.

Non loin, toujours sur Chestnut Street mais au niveau de la 3e rue, la First Bank of the United States fut établi en 1797 afin de réguler et de contrôler la nouvelle monnaie du pays. Pour appeler un chat un chat c’est ici que le dollar est né. Le célèbre billet vert américain nous apparaît aujourd’hui comme l’un des piliers des Usa, mais il faut savoir qu’à l’époque de la création de la First Bank le pays possédait de nombreuses monnaies. Par exemple, l’état de Rhode Island, le plus petit état de l’union, devait jongler avec pas moins de 3 devises différentes à cette période. Les nouveaux états (ou anciennes colonies) malgré l’union au sein d’un même pays se considéraient toujours comme des territoires très indépendants d’où la présence de ces diverses monnaies. Un esprit d’indépendance qui n’a d’ailleurs pas beaucoup changé aujourd’hui, sauf pour la monnaie…

Il s’agit là des principaux monuments du parc mais d’autres bâtiments en font partis, quoiqu’ils soient plutôt situés dans Old City (même si la frontière est floue, le parc n’étant finalement que l’ancienne partie administrative de la vieille ville de Philadelphie). Parmi ceux-ci la plupart sont en rapport avec la figure historique la plus célèbre du coin, Benjamin Franklin. Ainsi Franklin Court (sur Market Street) est un hommage à ce grand homme multi-facettes. Il s’agit de l’emplacement exact de la maison de Franklin, qui n’existe plus mais qui est matérialisée par une décoration. Un musée se trouve sur le site, dédié à qui vous savez. De quoi en apprendre plus sur Ben, l’une des personnalités les plus marquantes des Usa, mais dont la plupart des visiteurs étrangers ne connaissent bien souvent que le nom sans trop savoir pourquoi.

Philadelphie, Pennsylvanie

Philadelphie

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Population : 1.553.165 (agglomération : 5.441.567)

La première capitale de la nation américaine fût fondée en 1682 par William Penn Junior (dont je vous invite à lire l’histoire dans l’introduction consacrée à l’état de Pennsylvanie). Véritable utopie, la ville de Philadelphie constitue à bien des égards la base de la société urbaine américaine. Cela se retrouve dans son plan en damier, un modèle qui servira par la suite pour toutes les villes du pays. L’idée fondatrice de Philly (le petit surnom de la métropole) fut de faire une ville à la campagne. Bien que la cité soit désormais une grande ville, économiquement et culturellement très animée, il est vrai que la ville garde un côté aéré assez marqué. A quelques blocs des grattes ciels de Downtown se trouvent les ruelles calmes, presque provinciales, de la vieille ville et l’immense parc de Fairmont Park qui permet d’oublier l’agitation des avenues du centre.

Ce sont les Quakers (pratiquant d’une religion issue d’une scission de l’église Anglicane) qui ont fondé la ville, sous l’égide de William Penn. Très rapidement la ville a prospéré grâce au commerce et aux échanges et dès la moitié du 18e siècle elle était devenue la deuxième ville de l’Empire Britannique. Evidemment la domination britannique ne devait pas durer et avec la puissance économique les idées révolutionnaires (et indépendantistes) n’ont pas tardé à prendre de l’ampleur. Pendant le Guerre d’Indépendance la ville fut choisie pour être la capitale du pays en devenir, puis du pays tout court dès 1800 (tandis que Washington DC était en construction, car Philly bien que légitimement la ville la plus importante des Usa n’avait pas pour vocation à rester la capitale). C’est ici que la Déclaration d’Indépendance fut écrite, signée puis déclamée au peuple américain le 4 juillet 1776 (fête nationale américaine). Dix ans plus tard la Constitution américaine fut également écrite et votée dans un bâtiment de Philadelphie. Pour couronner son palmarès historique incontournable, la ville a aussi été un haut lieu des arts, des sciences et de la politique américaine avec la présence de personnalités marquantes dont le plus célébré ici est certainement Benjamin Franklin.

Le nom de Philadelphie se traduit littéralement du grec par « la ville de l’amour fraternel ». Tout un programme qui met en évidence la vocation de terre des libertés (surtout religieuses) voulu par son fondateur William Penn. La ville est toujours restée l’une des plus métissées du pays avec de larges communautés d’Irlandais, d’Italiens, d’Asiatiques et bien sûr une grande population Afro-Américaine. La plupart des habitants Afro-Américains de la cité sont les descendants des immigrants (dont de très nombreux esclaves) venus du sud du pays après (ou pendant) la Guerre Civile lorsque Philadelphie (comme d’autres villes du nord telles que Chicago ou Detroit) était perçu comme un havre de tolérance. Une idée reçue qui ne s’est pas forcément révélée tout à fait exacte mais néanmoins la ville fut la première du pays à élire un maire noir et on y trouve ce qui est probablement le plus grand musée consacré à la culture et à l’histoire de la population noire aux USA. Dans un autre registre et pour revenir sur l’idée de tolérance religieuse totale à Philadelphie, la ville abrite toujours une vaste communauté de Quakers dont elle est en quelque sorte la capitale. La Société des Amis (le nom de la religion des Quakers) s’y réunie toujours régulièrement. Je me fendrai peut-être un (beau) jour d’un article sur cette communauté très peu connue en Europe.

Pour toutes ses qualités historiques, culturelles, architecturales et humaines, Philadelphie n’en reste pas moins une ville qui a subi un lourd déclin et qui n’a pas toujours été le puits d’amour et d’amitié sans fond voulu par son visionnaire. Au cours des années 1980 la cité était même très peu fréquentable, réputée dangereuse et socialement très tendue. L’un des évènements les plus marquants reste les combats en 1985 entre le groupe séparatiste noir Move et les forces de police lourdement armée. Ceux-ci ont notamment conduit à la mort de nombreux civils lors de l’explosion d’une bombe lâchée sur un quartier de la ville depuis un hélicoptère. Une catastrophe qui laissa également derrière elle de nombreux sans-abris. Des homeless toujours très visibles à Philadelphie.

Pour l’américain moyen des années 1960 les vacances à Philadelphie constituait toujours un double événement. Tout d’abord la découverte du berceau historique de la nation, mais aussi la traversée des ghettos entourant la ville, incontournable à cette époque pré-Interstate (les immenses autoroutes américaines qui débouchent au cœur des villes). Désormais il n’y a plus besoin de passer par les faubourgs misérables pour arriver au centre de Philly, mais ces derniers existent toujours et sont bien plus terribles qu’avant. Ainsi Camden, la ville qui fait face à Philadelphie, est-elle généralement considérée comme la cité la plus pauvre et dangereuse de l’Amérique. L’accès à son grand aquarium est sûr mais une balade dans ses rues est déconseillée.

Sous son vernis lustré, Philadelphie avait donc acquis le pseudo peu flatteur de Filthydelphia (un jeu de mot difficile à traduire mais qui signifie grosso modo Philadelphie la crasseuse). Toutefois, cela n’a plus lieu d’être. Philly a vécu une véritable résurrection, restaurant son patrimoine et développant encore son intérêt. C’est désormais une vrai métropole, entrainée par l’influence de New York City (la ville n’est qu’à 2h30 de route) et souvent perçue comme une excroissance de Big Apple (ce qu’elle n’est pas du tout mais il est vrai que l’on y retrouve une animation et une atmosphère assez similaire). Son attrait historique confère à Philly une place de choix naturelle dans le circuit touristique du nord-est des Usa. Cependant on y vient désormais également pour ses restaurants, son shopping et ses différents quartiers dont certains sont très identitaires, à l’image du quartier italien de South Philadelphia.

Philadelphie s’étend sur plusieurs kilomètres entre la rivière Delaware à l’est et la rivière Schuylkill à l’ouest (un nom assez imprononçable que les américains eux-mêmes sortent tous à une sauce différente ; concrètement cela ressemble à « school – kill »). La métropole est très vaste mais le secteur le plus intéressant se situe en plein centre. Le plan quadrillé de la cité et les quartiers compacts du centre font que le meilleur moyen d’explorer Philadelphie, une fois n’est pas coutume aux Usa, c’est de marcher. Pour ceux qui sont un peu fatigués la ville possède également un métro et un réseau de bus facile à utiliser.

 

Pratique

Il est très facile de se rendre à Philadelphie et d’y voyager. Voici quelques informations utiles.

Infos touristiques

L’office du tourisme de la ville, l’Independence Visitor Center, se concentre essentiellement, comme son nom l’indique, sur l’Independence Park. Toutefois il contient aussi beaucoup d’informations sur l’ensemble de la ville et sur la Pennsylvanie. Pour se repérer dans l’Independence Park (ou pour aller toilettes) c’est le premier stop utile.

Arrivée

On peut rejoindre Philly par toutes sortes de moyens de transports. L’aéroport international de la ville se trouve à 15 kilomètres au sud-ouest de la ville, proche de l’autoroute I-95. Un taxi pour le centre coûte environ 30$. La SEPTA (South East Pennsylvania Transit Authority) assure des liaisons en train depuis l’aéroport vers le centre toute les 30 minutes de 4h30 à 23h30. L’arrêt le plus central est Suburban Station (près du City Hall, en plein cœur de Downtown).

La station de train Amtrak (trains grandes lignes) n’est pas (comme on pourrait le penser en la voyant) au-dessus du Reading Terminal Market mais plus loin, sur l’autre rive de la Schuylkill River, dans le quartier de l’Université sur 30th Street. C’est une immense station et l’une des plus fréquentée du pays. Le train pour New York est plus rapide que le bus mais c’est aussi nettement plus cher. Si vous voyagez sur les lignes Amtrak vous pourrez emprunter les lignes de la SEPTA vers Downtown gratuitement en correspondance.

A noter que si vous êtes réellement enclin à prendre le train, la SEPTA est également connecté au réseau du NJ Transit (le réseau ferré local du New Jersey voisin). Comme les tarifs de ces deux systèmes sont bien inférieurs à ceux d’Amtrak, il est possible d’aller en train (avec changement) vers New York ou vers la côte du New Jersey pour le prix d’un train de banlieue.

Depuis New York (ça marche également pour Boston et Washington) le bus est clairement le meilleur moyen de transport pour rallier la ville. Il existe de nombreuses compagnies qui effectuent les trajets entre NYC et Philly à intervalles très réguliers. On peut notamment citer Megabus qui propose des bus fiables, confortables et équipés (wifi, toilettes). Les départs de NYC se font depuis le Jarvis Center (le centre des congrès) sur le trottoir. A l’arrivée à Philly vous pourrez descendre près du Visitor Center. Il est également possible de prendre le retour vers NYC depuis un arrêt situé sur Market Street. Cet arrêt n’est pas très bien indiqué et il est peu fréquenté mais ne vous inquiétez pas les bus s’y arrêtent bel et bien. Le meilleur dans le voyage en bus c’est bien évidemment le prix. Un NYC – Philly coûte généralement moins de 10$ par personne (même s’il est réservé la veille) !