Mode d’emploi des USA – Le Voyage

Manuel des USA - Electronic Superhighway

Dans cet article je vais aborder toutes les questions liées à un voyage aux Usa, principalement tout ce qui concerne les transports, les formalités, le séjour et les précautions. Cet article se destine avant tout aux personnes qui n’ont jamais voyagé aux Usa ou qui ont une certaine appréhension concernant un voyage dans ce pays. Les autres pourront également y trouver des réponses à certaines questions. Il s’agit d’une vulgarisation et non d’un contenu exhaustif. N’hésitez pas à consulter la rubrique pratique du site pour plus de détails sur chaque sujet. J’espère avoir pensé à tout, mais n’hésitez pas à nous solliciter (contact@guideonclesam.com) si jamais vous avez d’autres questions.

Les États-Unis sont-ils une bonne destination de voyage ?

La réponse est oui. Les usa sont assurément et objectivement l’un des pays les plus fascinants et attirants de la planète. Que ce soit pour leur drôle de culture (qui, inutile de le rappeler, s’est répandue comme une trainée de poudre à travers le monde), leurs habitants (dont la diversité est exceptionnelle, il n’y a pas un seul pays qui ne soit pas représenté par une communauté quelque part aux Usa), ou bien pour leur immense richesse naturelle, les États unis sont une mine inépuisable de ressources touristiques.

Le pays est classé mégadivers en terme biologique, ce qui signifie qu’il est l’un des territoires les plus variés du monde du point de vue de la faune et de la flore. Il est par exemple au même niveau que le Brésil. Aucun pays européen ne possède ne serait-ce que le tiers de la variété naturelle de l’Amérique.

Les paysages des Usa offrent une diversité qui couvre tous les climats et tous les types de milieux naturels qui existent sur terre. Cela va des paysages polaires du nord de l’Alaska aux forêts tropicales de Puerto Rico en passant par les déserts de l’Arizona.

Il est certain que le voyage aux Usa demande un minimum de préparation et surtout un minimum de budget pour être pleinement apprécié. Toutefois si vous partez dans des conditions correctes, vers une destination qui vous plaît (au moins sur le papier), avec un minimum d’information et l’esprit de découverte indispensable pour tout voyage, alors les Usa sont une bonne destination à tous les coups.

J’ai décidé de partir. Comment aller aux Usa ?

Le temps où les Européens partaient vers l’Amérique en bateaux est archi-révolu. De très nombreuses croisières partent des États-Unis, soit vers les Caraïbes, soit vers la zone pacifique, mais aucun circuit ne permet d’entrer aux Usa par la voie maritime. Le seul transport possible en ferry se fait en été entre Southampton en Angleterre et New York, via la compagnie Cunard. Il faut savoir que ce mode de transport est particulièrement cher avec un prix plancher d’au moins 2,500$ pour une couchette dans une cabine sans hublot. L’intérêt de voyager de la sorte réside bien sûr dans le confort et l’expérience en elle-même et pour en profiter pleinement il faudra débourser beaucoup plus. Le voyage est assez long puisqu’il dure 6 jours. L’appréhension du voyage en avion est souvent plus grande que pour un voyage en bateau, mais il faut savoir que l’océan Atlantique peut être assez violent et en cas de tempête les secousses seront bien plus importantes que des turbulences aériennes, même fortes.

Vous l’aurez compris, l’avion est le seul mode de transport viable pour se rendre aux Usa depuis l’Europe. Le pays est indubitablement celui de l’avion et il n’est pas surprenant d’apprendre qu’il compte 429 aéroports commerciaux. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, tous ces aéroports ne sont pas de gigantesques cités aéroportuaires. Beaucoup d’aéroports américains se font appeler ‘international’, mais en réalité ils n’accueillent que quelques vols en provenance du Mexique ou du Canada. Certains sont de simples petits hangars ou les gros porteurs ne se posent pas. Parmi les aéroports il y en a donc véritablement qu’une vingtaine qui accueille des vols internationaux transatlantiques ou transpacifiques. Les plus fréquentés par les passagers européens sont New York (2 aéroports internationaux, JFK et Newark), Boston, Washington D.C, Atlanta (le plus grand aéroport du monde), Chicago, Dallas-Fort Worth (au Texas) et Houston (au Texas aussi), Miami, Las Vegas, San Francisco et Los Angeles.

Chaque compagnie aérienne possède un (ou plusieurs) hub, donc un nœud de transport d’où elle procède à la plupart de ses opérations. Cela explique, en partie, le phénomène très complexe des correspondances et des connexions. Il existe beaucoup de vols directs entre les capitales européennes et les grands hubs américains, mais selon les compagnies et les trajets, il faut parfois faire un changement soit en Europe soit aux Usa. Un Paris – Los Angeles peut donc être totalement direct (sur Air France par exemple) ou bien se transformer en Paris – Londres – Los Angeles, ou encore en Paris – Chicago – Los Angeles, selon la compagnie.

Concernant les tarifs, cela va du simple au décuple, selon la compagnie, le trajet, le confort et la période de l’année. Les billets les moins chers se trouvent généralement en hiver entre l’Europe et New York, avec des tarifs aux alentours de 400€ (voire 350€) A/R. À noter que les tarifs depuis Londres, Francfort et Amsterdam sont également très compétitifs.

Comment se passe un vol pour les Usa ?

Le vol transatlantique est incontestablement l’un des grands sujets d’interrogation et parfois de stress pour les nouveaux voyageurs. Il faut savoir que l’axe entre l’Europe et les Usa est le couloir aérien le plus fréquenté dans le monde et que les vols doivent répondre à la fois aux critères de sécurité de l’Union Européenne et des États-Unis.

L’aller

Les vols transatlantiques aller, donc dans le sens Europe – Usa, se déroulent quasi exclusivement de jour. La plupart des départs ont lieu le matin et l’arrivée aux Usa le midi ou en début d’après-midi (décalage horaire négatif). Les compagnies proposent donc sur ces vols un repas de midi et un goûter salé avant l’arrivée. La direction du vol n’est pas décidée au petit bonheur par le pilote. En effet, celui-ci doit suivre un plan de vol qui passe par les couloirs aériens du nord. Généralement, le vol passe par l’Irlande, le Groenland, arrive sur les côtes du Canada puis se dirige vers sa destination aux Usa. Cette route est due aux vents dominants. Dans ce sens, ils font face à l’avion. C’est pour cela que le vol aller est toujours nettement plus long que le retour (1h de différence, parfois plus selon les vents). Selon l’aéroport d’arrivée, le pilote doit emprunter un circuit d’approche parfois plutôt illogique et qui rallonge un peu le vol. Cela est dû à la fréquentation très importante de certains aéroports américains.

Les temps de vols depuis Paris sont de 8h pour New York, 10h pour Miami, 11h pour San Francisco ou Los Angeles.

Le retour

Les vols retour, dans le sens Usa – Europe, ont lieu la nuit, toujours à cause du décalage horaire (positif cette fois). Il faut savoir que c’est toujours une petite nuit (car l’avion traverse en réalité la zone nocturne à grande vitesse). Le vol retour est également plus court que le vol aller. Il emprunte les mêmes couloirs aériens (par le nord de l’Atlantique), mais les vents dominants sont cette fois-ci à l’arrière de l’avion. La vitesse de ces vents d’altitude du nord de l’Atlantique est particulièrement impressionnante. Il n’est pas rare de voir sur les statistiques de l’avion (que l’on peut consulter sur l’écran du siège) des vents arrière à 200 ou 250 km/h ! Ceci explique le temps de vol plus court dans ce sens et (pour les chanceux) les arrivées très en avance sur l’horaire prévue (et oui, ça arrive).

Au niveau de l’organisation du vol, en général un repas est servi très vite après le départ. Ensuite, les lumières sont éteintes pour la traversée de la nuit. Avant l’arrivée, un petit-déjeuner est servi.

Les temps de vols vers Paris sont de 7h (un peu moins parfois) depuis New York, 8h30 depuis Miami, 9h30 depuis Los Angeles ou San Francisco.

J’y vais. Quelles sont les formalités pour entrer aux Usa ?

Pour commencer une petite mise en garde : c’est à vous et vous seul d’être à jour dans vos formalités. Les compagnies aériennes sont généralement attentives à ce que vous possédiez les bons papiers pour entrer aux Usa (principalement un billet de retour, un passeport valable et un ESTA). Toutefois, ce n’est pas du ressort de la compagnie si vous embarquez et qu’il vous manque une partie des formalités. Vous serez interrogé à l’arrivée et les chances d’être expulsé sont bien réelles.

Pour tous les Français l’accès aux Usa est très simple. Pour un voyage touristique de 90 jours maximum, il suffit de posséder un passeport (en cours de validité, cela va de soi), un billet de retour (ou de sortie du pays) et d’être inscrit au programme ESTA. L’ESTA (pour Electronic System for Travel Authorization, Système électronique d’autorisation de voyage) est un document obligatoire pour entrer sur le sol américain, pour tous les Français qui ne possèdent pas un visa d’ambassade (tous les visas qui permettent de visiter les Usa pendant plus de 90 jours ou bien d’y immigrer et d’y travailler).

Le passeport se fait en mairie (attention aux délais de fabrication, mieux vaut s’y prendre largement à l’avance). L’ESTA s’obtient en s’inscrivant sur internet via le site officiel (esta.cbp.dhs.gov ; je vous épargne l’explication de toute l’adresse). L’inscription à l’ESTA coûte 14$, payable en CB sur le site. Pour s’inscrire, c’est très simple. Il suffit de répondre à une série de questions (numéro de passeport, nom, prénom, vol emprunté pour aller aux Usa), de payer et c’est tout. À noter que les réponses (comme les questions d’ailleurs) sont à faire en anglais. Cela dit, le numéro de passeport, votre nom et ainsi de suite sont des infos qui ne changent pas selon la langue. Pas d’inquiétude, il n’y a aucune obligation de parler anglais pour entrer aux États-Unis. Logique, le contraire serait un peu scandaleux.

Une fois validé (et payé) votre ESTA est accordé, soit immédiatement, soit avec un délai de 72h maximum. Si l’ESTA vous est refusé, il faut passer par l’ambassade. Cependant aucune inquiétude à avoir sur ce point, ça n’arrive jamais.

À noter que l’ESTA est une autorisation valable 2 ans. À chaque fois que vous revenez aux Usa il vous suffit donc de la modifier avec vos nouvelles informations de vol (éventuellement de passeport). Vous ne repayez pas l’ESTA tant qu’il est valable. Une question que les voyageurs se posent souvent : si je quitte les Usa après l’expiration de mon ESTA, vais-je avoir des problèmes ? La réponse est non. L’ESTA ne concerne que l’entrée aux Usa et même si votre ESTA expire pendant votre séjour vous n’aurez aucun problème au moment de votre départ.

Comment se passe l’entrée aux USA ?

À l’arrivée de votre vol, vous descendez de l’avion. Vous arrivez alors à la frontière américaine. C’est un passage souvent long (parfois très long). Certains aéroports sont notoirement saturés (Los Angeles, New York) et il faut parfois compter plusieurs heures pour passer cette étape. Toutefois, ce n’est pas une science exacte et il est aussi possible de passer la frontière en quelques minutes.

La frontière est le territoire exclusif du redoutable DHS, le Department of Homeland Security (département de la sécurité intérieure). Vous le verrez, l’arrivée aux États-Unis est très formelle et très contrôlée. Les Américains ont une légère tendance à la paranoïa (il faut appeler un chat un chat !) et cela se ressent particulièrement.

L’agent d’immigration vous accueille (toujours en anglais) et vous pose toujours quelques questions. À savoir, combien de temps vous comptez rester dans le pays et pourquoi vous venez (tourisme, visite d’un proche, etc.). L’agent peut vous demander de fournir la preuve d’une réservation d’hôtel ou de vos finances, mais c’est très rare. Ensuite, vous laissez vos empreintes (prise d’empreintes électroniques sur place), votre photo (prise sur place également) et votre passeport est tamponné. Bienvenue aux Usa ! Aucune inquiétude à avoir concernant l’anglais. Si vous comprenez mal, l’agent fera généralement beaucoup d’effort pour se faire comprendre. Si vous ne comprenez absolument rien et que l’agent tient absolument à vous questionner un peu, un traducteur peut être appelé. C’est très rare, je n’ai jamais vu cette opération faite pour un touriste Français en provenance d’Europe.

Moins rare en revanche, l’opération ‘support’. S’il vous manque un papier (ESTA par exemple, ce qui est un peu bête, mais bon), si votre séjour est particulièrement long ou d’une façon générale si l’agent de l’immigration a un doute sur vos ambitions (concrètement s’il pense que vous tentez d’immigrer aux Usa) alors vous passez par la case support. Le support est un petit interrogatoire complémentaire, mené au calme par un autre agent de l’immigration. Il étudie avec vous les motifs de votre séjour et vérifie que tout est bon pour votre entrée sur le sol américain. Il faut savoir que l’agent a tous pouvoirs pour vous refuser l’entrée en Amérique. Il ou elle cherche le plus souvent à être sûre que vous n’êtes pas là pour venir travailler, que votre histoire n’est pas incohérente et que vous avez les moyens de subvenir à vos besoins dans le pays pendant votre séjour.

Deux points pour finir sur ce sujet. Tout d’abord, les Usa ne permettent pas l’entrée aux personnes atteintes d’une maladie grave et contagieuse. Parmi ces maladies, on trouve toutes sortes de virus, mais plus particulièrement le SIDA. Toute personne infectée par le virus du SIDA doit faire une déclaration et une demande de visa auprès d’une ambassade. L’immigration ne pratique pas de test sur les personnes à l’arrivée, mais est habilitée à vous poser des questions précises et pointues sur votre état de santé, ou bien de fouiller votre valise à la recherche d’un traitement.

Enfin et surtout, il est très peu recommandable de vouloir cacher quelque chose aux officiers de l’immigration. En effet, le pire cas de figure est de vous voir accusé de parjure pour entrer aux Usa. Mieux vaut avouer une condamnation passée ou une maladie contagieuse plutôt que d’essayer de dissimuler une information de ce type en espérant que ça passe. Retenez bien que le DHS ne vous tiendra pas rigueur de ne pas pouvoir entrer sur le sol américain pour telle ou telle raison (généralement, vous passerez par l’étape support, voir plus haut, et vous aurez peut-être une dérogation). En revanche, le parjure est un crime aux Usa et là c’est une toute autre histoire… passible de lourdes poursuites.

Me voilà aux Usa. Comment se déplacer dans le pays ?

Les transports dans le pays sont très bien organisés, très simples à utiliser et souvent ponctuels. Aux Usa le train est peu répandu (même s’il existe) au profit du bus, de l’avion et, bien entendu, de la voiture. À mon sens, à moins de se concentrer sur une seule grande ville comme New York ou San Francisco, il est difficile de voyager aux États-Unis et d’apprécier pleinement le pays sans louer une voiture. C’est le mode de transport par excellence dans ce pays et la route y est un vrai symbole. Toutes les grandes villes (à l’exception de New York, Boston et quelques autres) sont construites pour être parcourues en voiture. Les transports en commun sont souvent hasardeux et leur utilisation est souvent synonyme de pauvreté dans de nombreuses régions. Cela ne signifie pas, contrairement à un cliché bien ancré chez les Européens, que se déplacer en voiture aux Usa est une partie de plaisir. Dans la plupart des villes la circulation est chaotique et le stationnement cher (et parfois compliqué). À New York ou San Francisco, la voiture est absolument déconseillée. À NYC j’ai vu des parkings à plus de 30$ la demi-heure de stationnement ! À San Francisco certaines rues sont tellement en pente que la conduite y est délicate et parfois franchement effrayante.

Toutefois, sur 95% du territoire américain, la voiture est un véritable atout qui laisse une totale liberté de mouvements et de découverte. Les locations sont bon marché (surtout si elles sont réservées depuis l’Europe) et l’essence est moins chère qu’en Europe. En tant que touriste votre permis français suffit pour louer une voiture et circuler sur l’ensemble du territoire.

Cependant, inutile d’annuler un séjour si vous n’avez pas l’intention de conduire ou si vous ne pouvez pas. Le réseau aérien est très développé et les tarifs très raisonnable. Les distances sont immenses aux Usa et parfois l’avion est d’ailleurs le seul véritable moyen de se déplacer d’un point A vers un point B. Ainsi New York est presque aussi loin de Los Angeles que de Londres. Vous comprendrez donc tout l’intérêt de faire ce voyage en avion. En voiture, il faut compter 4 jours de route non-stop, contre 6 heures par la voie des airs.

Les bus sont également très répandus et permettent de se rendre à peu près dans toutes les grandes, moyennes et petites villes du pays. En dehors des centres urbains en revanche se déplacer en bus est un peu compliqué (mais pas impossible avec beaucoup d’organisation et de temps). Le marché des bus est dominé par une célèbre compagnie, Greyhound, mais en réalité de nombreuses entreprises se partagent le business surtout à l’échelle locale. Les bus sont souvent confortables, équipés du WiFi et disposent de toilettes. Certains voyages sont très longs (plusieurs dizaines d’heures), mieux vaut donc être bien installé. Toutefois, le mieux avec le bus, cela reste le prix. En effet, les tarifs sont très compétitifs. Sur les grands axes, c’est carrément presque donné. Un New York – Philadelphie coûte à peine 16$ A/R (soit moins de 12€), acheté la veille du départ ! C’est un trajet de 2h30 environ. Concrètement, à prestation égale, c’est cinq fois moins cher qu’en France.

C’est tout pour les transports, sachant que je ferai un article complet et détaillé sur chaque mode de transport aux Usa dans le guide général.

Bien, maintenant où manger ?

Voir l’article complet sur la nourriture et la boisson aux Usa.

Manger aux Usa est extrêmement simple et, contrairement aux idées reçues, il n’est pas difficile d’y manger sainement. La mode du bio a largement déferlé sur le pays et l’on trouve presque partout des rayons fruits et légumes dans les supermarchés (ce qui n’était pas le cas encore il y a quelques années). Évidemment les Usa sont aussi le pays des fast-foods. Les chaînes sont très nombreuses (je ferai peut-être un article dessus un jour) et si certaines sont de qualité, d’autres sont plus douteuses. Ainsi les Américains eux-mêmes aiment se moquer de la chaîne Taco Bell, réputée surtout pour sa mauvaise interprétation de la cuisine mexicaine et source de nombreuses blagues. Il faut savoir également que les McDo, symbole même du pays à l’étranger, sont d’une qualité bien inférieure à celle de leurs homologues européens. En revanche, des microchaînes comme Shake Shack à New York sont considérées comme des étapes culinaires qui font partie intégrante de la découverte de la destination. Il existe une multitude de petites chaînes locales.

Concernant les restaurants, il en existe de tous types, proposant toutes les cuisines imaginables et à tous les prix possibles. Il est à la fois simple de manger pour pas très cher aux Usa (moins cher qu’en Europe) ou de faire un repas hors de prix dans un grand restaurant (toutefois là encore il n’y a pas de restaurants aussi chers que les très grands restaurants Français par exemple). En dehors des grandes villes et des zones touristiques, le prix des restaurants est plutôt très bon marché, d’autant que les quantités sont toujours généreuses.

Le service est toujours prévenant et accueillant (car payé en grande partie au pourboire qui est à la discrétion du client). Les restaurants sont très simples d’accès, même pour ceux qui ne maîtrisent pas du tout l’anglais (même si ça aide pour lire le menu). On vous accueille toujours dès votre entrée, avant de vous placer à votre table puis de vous servir un verre d’eau glacée (qui sera ensuite rempli dès qu’il sera vide tout au long de votre repas, sans même que vous ayez à demander, ou sinon c’est un très mauvais restaurant).

N’oubliez pas qu’il faut toujours laisser un pourboire aux Usa (15% de la note minimum pour un service correct). Ne pas laisser de pourboire doit se faire uniquement si le service a été exécrable comme jamais. Pour connaître toutes les subtilités, consultez l’article « Manger et Boire » dans le guide général (section « Pratique »).

J’ai bien mangé (ou pas). On dort où ?

Se loger aux Usa est tout aussi simple que s’y restaurer. Là encore, les chaînes monopolisent le marché. Chaque ville possède au moins un hôtel et quelques motels (qui sont donc des hôtels où l’on peut garer gratuitement sa voiture devant sa chambre). Les grandes villes et les destinations touristiques importantes ont des offres hôtelières très importantes (Las Vegas est la ville qui a la plus grande capacité hôtelière dans le monde). Pour plus de facilité, les motels sont généralement regroupés dans le même secteur (et c’est pareil dans toutes les villes), souvent à une sortie d’autoroute. Le niveau de confort est très bon et les chambres sont plus grandes qu’en Europe. Aucune inquiétude à avoir concernant la démarche générale. Parler anglais couramment n’est pas nécessaire. De toute façon aux Usa on ne négocie pas la chambre et les procédures sont très claires. Un conseil d’ordre général : même si cela fait partie du charme américain, mieux vaut généralement éviter les motels qui ne sont pas affiliés à une chaîne justement. Sauf exception bien sûr. Les motels très bon marché sont également à éviter. Il s’agit le plus souvent d’hôtels de passe ou de résidence longue durée pour des personnes que vous n’avez pas forcément très envie d’avoir comme voisins de chambre lors d’un séjour touristique !

La pratique du pourboire ne s’applique pas à la note finale d’un hôtel. En revanche, il convient de donner un pourboire au service de chambre et généralement à tous les services que l’on pourra vous apporter (concierge, room service…).

Dernier conseil en ce qui concerne l’hébergement. Il est souvent possible de récupérer dans les offices de tourisme des brochures de ‘coupons’. Ces coupons sont des réductions parfois conséquentes dans des hôtels d’une région donnée. Pour ceux qui se déplacent beaucoup durant leur voyage et qui cherchent leur hébergement au jour le jour, ces brochures sont des outils indispensables pour faire des économies (et tout simplement pour trouver une chambre).

Pour finir sachez que vous devez impérativement fournir aux services d’immigration une adresse de logement pour votre première nuit aux Usa.

Faut-il une assurance pour voyager aux Usa ?

Pour avoir toutes les informations sur les assurances et la santé en général aux États-Unis, consultez la page « Assurances & Santé » du Guide Pratique. N’oubliez pas que Guide Oncle Sam a crée un partenariat pour ses lecteurs avec le groupe international AVI, très bien implanté aux USA, et qui propose des assurances fiables et des prestations complètes. Pour bénéficier d’une remise de 5% sur leurs produits, les lecteurs de Guide Oncle Sam peuvent utiliser le code promo GUIDSAM

Soyons clairs, quelle que soit la durée de votre séjour, soyez sûr d’être bien assuré. Au grand minimum, il vous faut une assurance qui couvre les éventuelles urgences médicales et les traitements qui pourraient en résulter. La grande question n’est pas tant la nécessité de l’assurance (qui est indispensable), mais l’assurance en elle-même. Les assurances proposées en partenariat par Guide Oncle Sam et AVI International sont spécialement étudiées pour les voyageurs aux USA.

Les cartes bancaires sont une autre source d’assurance, souvent oublié par les voyageurs. La carte Visa Premier propose la meilleure assurance possible lors d’un voyage de moins de 90 jours aux Usa. La couverture est valable à une condition cependant, payer son billet d’avion avec ladite carte. À partir de ce moment, vous êtes automatiquement assuré. L’assurance de la carte American Express Gold est également intéressante, mais un peu moins que celle de la Visa Premier. À noter que les cartes classiques (Visa ou American Express standards) ne vous assurent pas du tout de la même façon. Dans ce cas, mieux vaut souscrire une assurance complémentaire spécialement pour le voyage. Attention, quelle que soit la carte, les assurances incluses ne peuvent PAS se substituer à une assurances complémentaires (qui couvre généralement beaucoup plus de frais, surtout dans les cas graves). Ne prenez aucun risque à ce niveau.

Les cartes gold vous assurent également partiellement en voiture. Si vous payez votre location de voiture avec une telle carte, vous êtes automatiquement couvert par l’assurance appelée CDW (mais pas les autres assurances, SLI ou PIA, qui doivent être achetées auprès du loueur quoi qu’il en soit). Toutefois, je vous conseille de ne pas substituer cette assurance à celle des loueurs ni encore une fois à une assurance complémentaire. En effet, généralement le système d’assurance avec la CB fonctionne à postériori. C’est-à-dire que vous payez les frais avant d’être remboursé. Les frais peuvent grimper très rapidement et en cas de défaut de paiement la situation peut devenir compliquée. Les assurances complémentaires ou des loueurs de voitures vous permettent de ne pas avancer les frais, ce qui est beaucoup plus rassurant.

Concernant la santé aux Usa ?

Il n’y a aucun problème sanitaire à redouter lors d’un voyage aux Usa. Le seul problème finalement est de ne pas pouvoir payer les frais médicaux, notoirement très élevés. Le système de santé est d’une qualité excellente, c’est probablement le meilleur du monde. Pour avoir l’esprit léger en cas de pépin il faut impérativement être assuré. Voir le chapitre précédent à ce sujet.

On retrouve aux Usa les mêmes maladies qu’en Europe avec quelques particularités, comme une présence marquée du virus du Nil. Cela dit, l’infection la plus grave reste la rage. La rage est transmise par un animal infecté (et pas uniquement les chauves-souris contrairement aux clichés) via une morsure ou un simple coup de langue sur une plaie. C’est une maladie qui une fois développée est mortelle dans tous les cas. Un bon conseil, faites-vous vacciner. Si vous n’êtes pas vacciné et que vous êtes mordu par un animal douteux, filez à l’hôpital le plus proche immédiatement. Le traitement (douloureux, d’où l’intérêt d’être vacciné) doit se faire avant que la maladie ne se déclare.

Pour l’anecdote, sachez que le système de santé américain ne laisse absolument pas les plus démunis sans accès aux soins. Enfin pas totalement, c’est un bon cliché européen. En effet, les hôpitaux de comté, publics, permettent aux Américains les plus pauvres de se faire soigner entièrement gratuitement… à la condition expresse qu’ils puissent prouver leur pauvreté effective ! Ces hôpitaux sont réputés pour posséder des armées d’avocats dont le principal but est de prouver que les patients ne sont pas pauvres et de leur faire payer les soins au prix fort jusqu’au dernier centime. Inutile donc d’essayer de profiter du système.

Quels sont les dangers du pays ?

Tout d’abord, permettez-moi de vous dire que les États-Unis sont un pays très sûr pour les touristes. Il ne faut pas croire tout ce que l’on raconte ! Toutefois, afin de profiter pleinement de son séjour, il convient d’être conscient de deux ou trois petites choses.

Premièrement, la criminalité. Les Usa sont, statistiquement, moins sûrs que les pays d’Europe qui sont eux-mêmes moins sûrs que la majorité des pays d’Asie. L’Amérique du Sud se classe hors compétition. On ne peut nier que les problèmes sociaux pèsent sur les Usa d’aujourd’hui. Toutefois, les réputations sulfureuses de nombreuses villes comme Détroit, Los Angeles, Miami sont au moins en partie surfaites. Le danger urbain se manifeste plus clairement durant la nuit et se concentre dans certains quartiers. Il est principalement lié au phénomène de gangs, lui-même lié aux armes et à la drogue. Si ces quartiers sont certes peu fréquentables, il est de toute façon peu probable de les traverser par erreur. Pour le visiteur lambda, un minimum de bon sens et de précaution permet de passer un séjour sans problème. En dehors des centres urbains, l’Amérique reste un pays de voisinage et la criminalité y est relativement faible.

Finalement, beaucoup de visiteurs aux Usa s’inquiètent à propos du Bronx, de Compton ou de l’un des nombreux quartiers qui n’ont pas bonne réputation. En réalité, ces quartiers sont souvent assez éloignés des centres touristiques et les activités locales ou touristiques qui pourraient s’y trouver (c’est le cas dans le Bronx avec le Yankee Stadium ou le Zoo de New York) sont fortement policées et les risques y sont très faibles. Évidemment il faudrait être fou pour s’aventurer dans un ghetto (de jour comme de nuit). Sachez cependant qu’il n’existe pas de zones de non-droits aux Usa et que la police, hautement respectée, patrouille même les quartiers les plus durs des grandes agglomérations. S’ils vous voient perdu dans un mauvais quartier, vous serez arrêté très rapidement et reconduit vers des rues plus sûres, que vous le vouliez ou non. Inutile de vous rappeler si vous n’êtes pas là par hasard que toute implication dans un trafic de quelque sorte risque de vous apporter des ennuis bien plus colossaux qu’un égarement dans un quartier louche.

Le fait est que les risques naturels sont plus importants aux Usa que les risques liés à la criminalité, et ça, les visiteurs l’oublient souvent. Loin des petites forêts pépères et des douces collines de l’Europe, la nature en Amérique est assurément beaucoup plus vaste et nettement plus sauvage. Dans les états de l’Ouest (sans même parler de l’Alaska) il n’est pas improbable de se retrouver sur des routes extrêmement isolées sans âmes qui vivent sur des centaines de kilomètres. Le tout saupoudré d’un climat violent inconnu en Europe. Ne prenez jamais à la légère les espaces naturels des Usa, même s’il s’agit d’un parc national bien connu (Yosemite ou encore Yellowstone sont assurément des recoins très sauvages ou mieux vaut ne pas se perdre). Demandez toujours conseil aux rangers (les gardiens de parcs) car ils sont là pour ça et sont toujours de très grands connaisseurs de leur terrain. Enfin un dernier conseil concernant le risque naturel, n’oubliez pas que le soleil dans le sud du pays est presque d’un niveau tropical et qu’il peut faire excessivement chaud dans les déserts du Sud-Ouest.