Jersey City, New Jersey

New Jersey

Jersey City est la deuxième plus grande ville du New Jersey (248.000 habitants), située juste en face de New York City sur l’autre rive de la rivière Hudson. C’est évidemment cette situation qui marque le plus cette ville en plein boom économique. En dépit de sa proximité géographique avec NYC, d’un point de vue touristique Jersey City est absolument sans intérêts. A vrai dire la seule probabilité de s’y retrouver est de vouloir trouver un logement meilleur marché qu’à Manhattan tout en restant très proche.
Comme pour toutes les villes américaines d’une certaine importance il est assez difficile de détailler les innombrables quartiers de Jersey City mais voici un aperçu général au cas où vous y passiez et surtout si vous y logez. Jersey City est une ville plutôt simple à appréhender car elle ressemble à un quartier de Brooklyn ou du Queens, de plus elle est plutôt sûre (en faisant attention, surtout la nuit).
Downtown se partage grosso modo en trois grands secteurs. On a donc le “vieux” Downtown qui est la partie “historique” de Jersey City. C’est le quartier le plus agréable de la ville car il a largement été restauré. On y trouve des rues de brownstones (ces maisons de villes en briques typiquement new-yorkaise), des immeubles d’appartements récents (les condominiums) et quelques zones commerçantes dont la principale est centrée autour de Grove Street. Tout juste à l’est de Historic Downtown, la partie de la ville bordant le fleuve est appelée le Waterfront (logique). C’est un quartier proche mais bien différent du centre. On y trouve des immeubles d’habitations et des buildings de bureaux dont certains égales sans problèmes les tours de Manhattan. C’est un lieu sympathique pour faire une promenade le long de la rivière et avoir de belles vues sur NYC. Le micro-quartier de Newport juste au nord du Waterfront abrite un grand mall, le Newport Centre Mall avec des enseignes classiques comme Macy’s, JCPenney ou encore Hollister. Le dernier grand secteur de Downtown est Journal Square. On appel ce quartier ainsi car il abrite les bureaux du Jersey Journal. C’est le véritable coeur économique de la ville et on y trouve tous les buildings officiels (tribunal du comté, hôtel de ville…). Ce n’est pas forcement un quartier très sympa mais c’est plutôt animé, avec pas mal de boutiques et de restaurants (surtout fast-food) autour de Sip, Bergen et Newark Avenue.
Au nord de Downtown, en passant la Pulaski Skyway (route 139), se trouve le quartier des Heights (les “hauteurs”). Il est limitrophe de la ville de Hoboken à l’est. C’est un quartier principalement résidentiel, dominant la région du haut de sa colline. C’est donc un quartier assez recherché et de se fait assez tranquille. Dans les plus belles rues on trouve des maisons victoriennes parfaitement conservées avec parfois des vues superbes sur Manhattan. Ce n’est pas du tout un quartier animé mais on trouve une poche commerçante avec quelques restaurants (surtout fast-food) sur Central Avenue au niveau de Hutton Street.
De retour au sud de Journal Square, Port Liberte est un quartier de luxe, près de Liberty State Park et du golf de Liberty National Golf Course (pour les amateurs c’est l’un des grands golfs les plus proche de NYC).
A l’ouest, le quartier de Bergen-Lafayette est caractérisé par les brownstones et possède une certaine allure. Les loyers encore abordable et la proximité de Downtown ont mis le quartier sur la route de la restauration mais certain coin (comme autour d’Ocean Avenue) reste carrement à éviter.
En allant plus vers l’ouest encore on tombe sur West Side, un quartier métissé qui abrite l’université du New Jersey ainsi que Lincoln Park qui est un peu à Jersey City ce que Central Park est à NYC. Inutile de dire que ce n’est quand même pas tout à fait la même chose !
Enfin toute la partie sud de Jersey City est un vaste quartier nommé Greenville. Même si ça ne paye pas de mine (le quartier n’est pas délabré) c’est une no-go zone. Il concentre une bonne partie des problèmes de la ville. Si vous devez y circuler restez sur les grands axes uniquement.

Princeton, New Jersey

New Jersey

Étonnamment, au cœur du paysage industriel du New Jersey et à seulement 11 miles au nord de sa triste capitale Trenton, Princeton est une petite ville pimpante et chicos, avec des faux airs de cité Suisse. La cité est célèbre pour son université, la quatrième plus ancienne du pays, qui fit scission avec Yale en 1756. Historiquement la ville est également le lieu d’une des batailles principales de la révolution américaine. A peine une semaine après la bataille de Trenton, en janvier 1777, les troupes de Georges Washington ont vaincu les armées britanniques à quelques miles à peine au sud-ouest de la ville. Une victoire décisive dans la construction de l’Amérique et l’indépendance des colonies. Malgré ce passé mouvementé Princeton est aujourd’hui une ville verdoyante et tranquille. Le long de Mercer Street s’alignent de nombreuses demeures coloniales avec leurs colonnes et leurs fantaisies en fer forgé. Notez la petite maison au 112 Mercer Street, c’est ici que vécu Albert Einstein tandis qu’il était enseignant. Pour vous plonger sur les pas de Washington (le président, pas la ville), prenez la direction du Princeton Battlefield State Park, à environ 1,5 miles en dehors de la ville. Inutile de dire qu’il faut un minimum d’intérêt pour l’Histoire US afin d’apprécier le site. Pour le reste Princeton est une petite ville sympathique et proprette dont le principal intérêt reste son immense université. Comme toutes les grandes institutions de ce type aux USA, Princeton University se visite et le campus est même particulièrement pensé pour cela. Ce qui semble assez étonnant d’ailleurs vu de l’Europe où les universités sont bien souvent des ensembles de blocs de bétons plutôt effrayants. Les bâtiments de l’université sont superbes (les amateurs d’architectures apprécieront tout particulièrement le Nassau Hall, le plus vaste bâtiment en pierres lors de sa construction en 1756) et les allées ombragées du campus se prêtent parfaitement à la flânerie étudiante (même si vous avez dépassé l’âge rassurez-vous aux USA seul le compte en banque importe). On y trouve également un musée d’art qui comporte quelques pièces non négligeables de Warhol, Van Gogh ou Modigliani. Il est possible de visiter le campus en suivant les tours guidés par des étudiants. Les tours sont gratuits et partent du First Campus Center.

Cape May, New Jersey

New Jersey
Si vous venez dans le New Jersey pour passer des vacances à l’océan, faites moi plaisir (et faites VOUS plaisir) et passez les à Cape May. Bon bien sur il faut venir en été, pas au milieu de l’hiver parce que là c’est pas si terrible. Incontestablement le seul véritable attrait touristique de l’état (en dehors de la kitchos Atlantic City), Cape May fût fondé en 1620 par le capitaine hollandais Mey sur une petite bande de terre entre l’Atlantique et la baie du Delaware à la pointe extrême sud de la côte. Remarquez d’ailleurs comme Mey est devenu May, c’est une particularité américaine de déformer les noms historiques des lieux même quand ils sont très simples. Après avoir été brièvement peuplée par des pêcheurs de baleines venus de Nouvelle-Angleterre à la fin des années 1600, Cape May est ensuite devenu une terre agricole durant le 18e siècle avant de se décider enfin à être la seule chose que l’endroit pouvait décemment offrir aux hommes, c’est à dire un lieu de vacances. Les riches habitants de Philadelphie sont séduits par l’air pur et iodé de la station dès les années 1750. Toutefois c’est plus d’un siècle plus tard qu’un incident marque le tournant dans le destin du cap. En 1878 un immense feu dévaste la quasi totalité des constructions et comme la mode est au style Victorien il est décidé de tout reconstruire dans ledit style. Après l’avènement du tourisme de masse et des plaisirs un peu plus olé-olé que la simple promenade sur la plage, Cape May est en quelques sortes tombée dans l’oubli au profit par exemple d’Atlantic City ou des stations balnéaires du sud du pays. Pendant des années l’endroit est donc comme figé dans le temps et constitue un anachronisme… qui fait aujourd’hui à nouveau son succès. Cape May est intégralement classé monument national historique, notamment pour ses centaines de bâtiments Victoriens, ses belles rues et ses jardins. La plage y est grandiose et à en plus l’avantage d’être restée très naturelle. Parfois Cape May tire un peu vers la parodie de station balnéaire du siècle dernier mais ce n’est pas, loin s’en faut, un attrape touriste. L’architecture excessive dans la coquetterie et la plage sont les attraits premiers (et les seuls finalement) de Cape May. Au passage je dois vous prévenir que la plage en question est payante en été et qu’il vous faudra porter un petit bracelet qui coûte tout de même 4$ par jour ou bien seulement 13$ pour toute la saison. Inutile d’être très bon en maths pour déceler rapidement la meilleure offre parmi les deux.

Dodo
La quasi totalité, ou en tout cas c’est qu’il semble, des maisons couleurs pastels de la ville semble en fait être des b&b de charmes. Il y en a donc à la pelle mais la station est très fréquentée en haut saison et vous feriez beaucoup mieux de réserver si vous ne souhaitez pas finir dans un motel beaucoup moins mignon d’Atlantic City (si vous voyez ce que je veux dire…). La plupart des guesthouse ont des porches avec des rocking-chair comme dans les films et certaines sont presque sur le sable.

Atlantic City, New Jersey

New Jersey
Approximativement au milieu du littoral du New Jersey, sur l’île d’Absecon, Atlantic City est la destination majeure du Jersey Shore. C’est un lieu touristique depuis la construction de la gare en 1854. Déjà à cette époque la ville était renommée pour sa vulgarité quasi hypnotique (sic). Le constat est toujours valable aujourd’hui, les dégâts de la société moderne en supplément. En terme de pop-culture Altantic City est un monument qui rivalise presque avec Los Angeles. Ce n’est ni plus ni moins que l’inspiration grandeur nature du Monopoly. C’est également le lieu du premier boardwalk construit aux USA, de la première grande roue (en 1892) et des premières cartes postales en couleurs (1893). Enfin c’est l’éternel lieu de l’élection de Miss America. Durant la Prohibition (époque où l’alcool était interdit à la vente sur le sol américain) la station était pleine à craquer de speakeasies (bars clandestins) et de casinos illégaux. Passé les années 1960 la concurrence des stations du sud (Floride notamment) a poussé Atlantic City sur la pente du déclin. Un destin bien visible aujourd’hui dans cette ville de 40.000 habitants. Contrairement à la croyance populaire qui fait de la ville un Las Vegas miniature depuis sa création, ce n’est qu’en 1976 que les autorités ont décidé de relancer la station en légalisant le jeu. Atlantic City n’est pas une ville désagréable, la plage est aussi belle que sur le reste du littoral (bien que parfois horriblement bondée), les casinos sont aussi extravagants (et identiques) qu’à Las Vegas (bon d’accord un peu moins mais c’est suffisant) et les néons y sont aussi lumineux. Inutile de nier par contre que la ville n’est pas pour tout le monde, à l’image toujours de Las Vegas. Enfin notez qu’il est de notoriété publique que plus on s’éloigne du bord de mer (le boardwalk) plus l’ambiance devient glauque. Vous êtes prévenu, bienvenue à Atlantic City.

Y Aller
Le moyen le plus efficace pour se rendre à Atlantic City (excepté la voiture bien entendu) sont les bus sponsorisés par les casinos. Ils partent de New-York ou de Philadelphie et emmènent directement vers un casino de la ville dans lequel vous bénéficierez de remise sur les repas et de réductions sur les jetons équivalentes au prix de votre billet.

Dodo & Miam-Miam
Concernant le logement, Atlantic City n’est pas Las Vegas. Oubliez les chambres discount dans des hôtels de luxe. La ville est chère et les prix grimpent encore les week-ends et pendant l’été. Évidemment les casinos sont les plus beaux hôtels (et les seuls valables) mais les motels le long de Pacific et Atlantic Avenue sont largement plus abordables (toutefois l’ambiance n’a rien à voir…).
Pour ce qui est des restaurants, la ville se caractérise par une abondance de fast-food. Les stands de pizzas et de burgers sont a peu près les seules alternatives aux restaurants des casinos (les plus importants en comptent plusieurs dizaines). Globalement la qualité est moyenne et on ne trouve aucun restaurant de grand chef à Atlantic City (contrairement à Las Vegas). Comme dans le Nevada, la ville propose aussi des buffets à volonté (les prix tournent généralement autour de 15$). La encore c’est la quantité qui prime sur la qualité. Certain buffets indépendants affichent des tarifs très peu élevé (5$ le buffet à volonté) mais n’oubliez pas qu’il n’y aura aucun miracle sur la qualité…

La ville et les casinos
La gare, élément constructeur d’Atlantic City, est désormais surplombée par l’immense Convention Center dans lequel se trouve des boutiques et des restaurants. C’est également un hôtel. Bien entendu la destination logique des nouveaux arrivants est le bord de mer et le boardwalk ou se concentre les casinos. Par ailleurs en dehors du boardwalk sachez qu’il n’y a pas grand chose à voir à Atlantic City et qu’il est déconseillé de se promener seul dans les avenues du centre (quoique la criminalité galopante des années 1990 ne soit qu’un lointain souvenir).
Le boardwalk d’Atlantic City est donc son attraction la plus connue. C’est une longue promenade en bois longeant la plage et bordée par des casinos, des boutiques et des fast-food. A l’origine la promenade fût construite comme une voie temporaire pour permettre aux promeneurs d’admirer l’océan et de ne pas faire rentrer de sable dans les hôtels. On trouve encore quelques beaux bâtiments de style Victorien le long du boardwalk, souvent occupés par un fast-food ou un magasins de souvenirs discount. En période de forte affluence la promenade est noire de monde. La jetée principale de la ville (Steel Pier) longue de 300 mètres, en face du casino Taj Mahal, abrite une fête foraine qui compte toutes les attractions classiques de la pêche aux canards jusqu’aux montagnes russes. A peine quelques mètres plus loin, la Central Pier (jetée centrale) accueille également toutes sortes de jeux et de stands forains dans la veine des « devinez votre poids au gramme près » ou encore « qui tapera le plus fort ». Un peu plus au sud une autre jetée a été transformé en centre commercial. La construction est censée ressembler à un bateau de croisière mais on peut être honnêtement dubitatif sur ce point. Au nord du boardwalk, là où il n’y a subitement plus grand monde, la Garden Pier apporte une petite touche culturelle dans ce grand carnaval. On y trouve deux musées gratuits, l’Art Center est une galerie d’art moyennement intéressante mais l’Historical Museum propose des collections plus attrayantes d’objets divers (photos, cartes postales) ayant pour thème Atlantic City ou Miss America. Dans tous les cas le kitsch semble être à l’honneur, ce qui est relativement amusant.
La plage d’Atlantic City est belle, propre et agréable. En réalité c’est certainement l’attrait premier de la ville même si ce n’est pas pour ça que les touristes s’y rendent. Un peu plus au sud dans les villes de Ventnor et de Margate, la plage est moins construite et le boardwalk continu (mais sans la foule ni les casinos). A Margate vous trouverez un monument du kitsch à l’américaine : Lucy the Margate Elephant. Cette éléphante géante en bois est une curiosité qui fût construite en 1881 et qui n’a jamais servi à rien. On aurait pu s’en douter vu qu’il s’agit, je le répète, d’une éléphante géante en bois. Au fil du temps elle fût donc utilisée comme restaurant et a même abrité un hôtel. Aujourd’hui le ventre de l’éléphante est occupé par un musée dédié à sa propre histoire et aux souvenirs (kitsch si possible) d’Atlantic City.
Alors vous vous dites, mais où sont les casinos ? J’y arrive… C’est évidement la raison d’être aujourd’hui d’Atlantic City. Une douzaine de casinos dignes de Las Vegas occupent le front de mer et surplombent le boardwalk. Tout comme à Vegas les casinos ont des thèmes différents mais l’ensemble est quand même très uniforme et la mise en scène est beaucoup moins poussé qu’à Sin City. Chaque casinos compte des salles de jeu, des allées infinies de machines à sous, des salles de spectacles, des restaurants et bien entendu un hôtel haut de gamme. Le plus impressionnant de tous est le Taj Mahal dont le thème est le Moyen-Orient dans toute sa splendeur la plus kitsch, à l’américaine (c’est à dire que ça n’a rien à voir avec le Moyen-Orient mais alors rien du tout). C’est l’un des plus grands casinos du monde. Non loin, le Bally’s propose un thème far west et une ambiance beaucoup plus débridée. A noter que face au Bally’s sur le boardwalk se trouve un Monopoly géant. Le monument est un hommage au célébrissime jeu de société qui a puisé son inspiration ici-même. Ne pas se prendre en photo devant est presque un crime à Altantic City. Un peu plus loin le Caesar’s est une reproduction du casino du même nom de Las Vegas. Le Tropicana, sur le thème des… tropiques, est le plus grand hôtel du New Jersey avec 2125 chambres (ce qui reste tout de même assez loin des 6000 chambres du MGM Grand de Las Vegas). Enfin on peut noter que le Borgata, sur le thème de la Toscane (comme le Bellagio de Vegas), est probablement le plus chic de tous les casinos d’Atlantic City. C’est aussi l’un des plus animés avec ses bars et ses clubs (malgré sa situation excentrée au nord du Convention Center). Quelque soit le casino que vous choisissez n’oubliez pas qu’il faudra montrer à tout bout de champs que vous avez plus de 21 ans alors n’oubliez pas votre pièce d’identité.

Shopping
Récemment la ville à développé tout un quartier entièrement voué au shopping. Situé entre Atlantic et Baltic Avenue, les Tanger Outlets comprennent sur environ 6 blocs toutes les chaînes de vêtements possibles et imaginables. Du pur consumérisme à l’américaine mais qui ravira les amateurs de bonnes affaires et qui insuffle un peu de vie à Atlantic City en dehors du Boardwalk.