Miami Ouest & Sud, Miami, Floride

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Little Havana
L’impact et l’importance de la communauté cubaine à Miami est incommensurable. C’est de loin la plus importante communauté ethnique de la ville et son histoire est sensiblement différente des traditionnelles populations immigrées. Si habituellement les immigrants (hispaniques ou autres) troquent une forme de pauvreté contre une autre (parfois plus rude) en venant aux USA, les premiers cubains de Miami dans les années 1950’ avaient pour leur part déjà de bonnes situations dans leur pays d’origine. Beaucoup étaient docteurs, avocats ou hommes d’affaires. Chassés par Castro ils se sont installés en Floride et ont rapidement repris les mêmes activités, avec pour beaucoup une réussite plus importante et plus rapide. Certain jouent aujourd’hui un rôle majeur dans le pouvoir politique ou économique de la ville.
A leur arrivée, les cubains se sont installés dans un petit quartier à quelques kilomètres à l’ouest de Downtown Miami qui est aujourd’hui connu sous le nom de Little Havana (soit la Petite Havane). Selon les brochures de l’office du tourisme, Little Havana est un petit concentré de Cuba à la sauce américaine (comprenez Disneyland) où de vieux cubains fument le cigare en jouant aux dominos et où des restaurants sans prétentions servent des plats colorés dans une ambiance salsa. Evidement la réalité ne dépasse pas la fiction et si Little Havana est un vrai quartier cubain (et un vrai quartier intéressant) ses rues ne sont pas très animées et il y plane les vieux démons de Miami (surtout la nuit où il n’est pas particulièrement recommandé d’y venir en promenade). Le mieux est de venir pour déjeuner dans un restaurant de South West 8th Street, plus connue sous le nom de Calle Ocho, la rue principale du quartier, puis de parcourir les boutiques. Le restaurant le plus célèbre de Little Havana est le Versailles, situé sur la Calle Ocho. Même s’il ne paye pas de mine, c’est presque une légende à Miami. L’anglais y est très peu parlé mais l’ambiance y est très accueillante et les prix des plats cubains très bon marché. Quelques sites disséminés dans le quartier, tel le Brigade 2506 Memorial (entre la 12e et la 13e Avenue mais inutile de faire un détour pour ça), racontent et soulignent l’histoire de la communauté cubano-américaine de Miami.

Coral Gables
Situé au sud-ouest de Little Havana, Coral Gables est l’un des quartiers les plus marquants de l’agglomération de Miami. Il vaut vraiment le déplacement. La tendance actuel veut que chaque quartier qui compose la métropole affirme sa propre personnalité et aucun ne le fait avec autant de réussite que Coral Gables. Ce petit carré composé de larges boulevards, de rues arborées et de bâtiments à l’architecture méditerranéenne, forme un théâtre idéal et raffiné pour une population chic et branchée. Le créateur de Coral Gable (dans les années 1920), un certain George Merrick (qui était également le responsable des services postaux de Miami), voyait son quartier comme une banlieue idéales, un mélange fantaisiste de plaza espagnoles, de fontaines et de constructions élégantes. Malheureusement pour notre bon George, une baisse de l’activité immobilière en Floride a rapidement eu raison de son investissement. A sa mort en 1942 il était ruiné. Toutefois Coral Gables, déjà bien avancé, n’a jamais perdu de son esthétique et reste aujourd’hui un lieu particulièrement attrayant. Mr Merrick serait d’ailleurs ravi de voir que le quartier est un secteur très recherché pour y habiter. Un brin mégalo tout de même (enfin ça ne vous avait probablement pas échappé venant de quelqu’un qui a en tête de construire une ville), Merrick voulait que tout le monde sache à quel point Coral Gables ést un endroit spécial. Il avait donc prévu la construction de huit entrées sous la forme d’arches dans le quartier, sur les principales routes. Il n’y en a eu que quatre de construite. Trois se trouve sur l’ouest de 8th Avenue (Calle Ocho) quand on arrive de Little Havana. Alors oui, George Merrick est peut-être un parfait inconnu pour tout le monde, mais pas à Coral Gables, où il est un peu considéré comme une sorte de gourou (sans rire). D’ailleurs bon nombre d’attractions du quartier (pour ne pas dire toute en dehors du shopping) lui sont en partie (ou totalement) liées. On trouve par exemple la maison d’enfance de Merrick (Merrick House, sur Coral Way) qu’il est possible de visiter via un tour guidé. En 1899, alors que Gerogio n’a que 12 ans, sa famille immigre ici depuis la Nouvelle-Angleterre (un bon bout de chemin pour l’époque) pour s’occuper d’une vaste ferme. La famille s’installe dans une petite maison en bois mais l’exploitation de la ferme est une réussite et rapidement ils se font construire un belle demeure où l’on trouve notamment des pierres de corail (coral rock) et des fenêtres à pignons (gabled windows). L’inspiration pour le nom de la ville viendra plus tard de ces décorations. Le nom traduit signifie d’ailleurs “coraux à pignons”, ce qui ne signifie donc pas grand chose (mais vous êtes ravis de le savoir).
La rue principale de Coral Gables est aujourd’hui SW 22nd Street, beaucoup plus connue sous le nom de Miracle Mile (rien que ça). Miracle Mile n’est pas vraiment aussi miraculeux que son nom veut bien le laisser croire. Jusqu’à récemment il s’agissait surtout d’un alignement de boutiques vieillottes. La rénovation de la rue y a attiré de nouvelles boutiques et des marques plus jeunes. On y trouve maintenant bon nombre de boutique de robes de mariés (un véritable marché de niche dans le coin) et surtout pas mal de bars et de restaurants. Ne manquez pas non plus le cinéma à l’ancienne. Avec un nom pareil on pourrait s’attendre à ce que Miracle Mile soit un peu le Rodeo Drive de Miami (Rodeo Drive étant la rue des boutiques de luxe à Beverly Hills). Ce n’était pas le cas, jusqu’à l’ouverture au début des années 2000 du Village at Merrick Park (pas loin de Miracle Mile sur San Lorenzo Avenue), un grand mall à l’architecture colonial et plein de palmiers, de fontaines et de fleurs, et surtout de boutiques de marques (chères pour la plupart).
Les deux attractions principales de Coral Gables sont la Venetian Pool et le Biltmore Hotel.
La Venetian Pool (ou piscine vénitienne, 2701 De Soto Boulevard) fût ouverte en 1924. Après avoir construit sa ville, Merrick a choisi de refermer la carrière qui lui avait fourni ses matériaux de construction et d’en faire (assez illogiquement) une piscine. Le résultat est une villa entourée d’une piscine, de grottes, de cascades, de fontaines et de fleurs. C’est une franche réussite. Il faut noter que la piscine est toujours aujourd’hui une piscine publique ! Et oui le must dans tout ça c’est qu’il est possible de s’y baigner. C’est autrement plus classe que la classique piscine municipale.
Dans un genre différent, le Biltmore Hotel est incontestablement le chef d’oeuvre de George Merrick. Situé sur Anastasia Avenue, au sud de De Soto Boulevard, le fabuleux Biltmore Hotel est une belle tour de 26 étages visible d’à peu près partout dans Coral Gables. Comme c’est indiqué dans le nom, le Biltmore Hotel est… un hôtel, mais vous imaginez bien qu’il ne s’agit pas là du petit motel du coin. Tout dans le Biltmore Hotel est dans la démesure. Les plafonds, les fresques, les cheminées (à Miami ?), la piscine, tout est immense. Même les prix. La chambre la moins chère des moins chères coûte au minimum 200$. Toutefois il est possible de prendre un verre au bar (ou un afternoon tea) pour beaucoup moins que ça. On peut aussi visiter l’hôtel gratuitement en suivant un tour guidé tout les dimanche à 13h30, 14h30 et 15h30. C’est à faire.

Coconut Grove
Le sud de l’agglomération est avant tout une immense banlieue résidentielle. Coconut Grove, outre un nom archi-exotique, est la ville la plus intéressante. Ce quartier assez chic possède de nombreux restaurants et des boutiques. Il est surtout fréquenté pour son mall en plein air, le Coconut Walk. L’attraction principale de Coconut Grove est la Villa Vizcaya (3251 South Miami Avenue), qui est même un des sites majeurs de tout Miami. La villa est l’idée d’un certain James Deering qui a fait fortune dans les machines agricoles au début des années 1900. En 1914 il entreprend de se construire un véritable palais d’insipration italienne au beau milieu d’une jungle tropicale. En deux ans la Villa Vizcaya voit le jour. Là où la chose devient carrément excentrique c’est que Deering voulait absolument que sa villa contienne l’ensemble de sa collection d’art très éclectique et surtout qu’elle ai eu l’air d’être restaurée après avoir été inhabitée pendant quatre siècles (véridique). Les jardins sont donc exubérants (imaginez, après 400 ans la jungle à eu le temps de pousser) et la maison en elle-même est un mélange de styles assez fantastique. Tour guidé toutes les 20 minutes. Une bonne façon de constater que la vente de moissonneuses-batteuses peut rapporter gros mais n’empêche pas d’avoir des idées loufoques !

Key Biscayne
Key Biscayne est le premier (ou le dernier selon le point de vue) des Keys de Floride. Les keys sont ces îles et îlots tropicaux qui s’alignent les uns à la suite des autres jusqu’à Key West et qui constituent le véritable commencement de la région Caraïbes. Il est cependant bien différent des autres keys car il fait partie intégrante de l’agglomération de Miami. C’est donc une petite île à environ 5 miles de la côte face à Downtown Miami. La seule façon d’y accèder est d’emprunter le pont de Rickenbacker Causeway. C’est une route à péage, 1,50$ par passage. Cela nous indique deux choses, à la fois qui peut se permettre de vivre ici, les riches, et qui ne sont pas les bienvenus, les pauvres ! Pour le touriste lambda que je suis, loin d’être riche sans être pauvre, Key Biscayne est surtout une banlieue chic en pleine mer, ou s’alignent les villas de luxe avec pontons privés (le bateau permet d’éviter de payer le péage !). Le principal attrait de Key Biscayne pour le commun des mortels ce sont les plages. Crandon Park Beach est l’une des plus belles plages de la ville. Si elle est moins impressionnante que celle de South Beach, l’eau y est en revanche plus claire. Un banc de sable permet d’aller assez loin du rivage. Le summum en matière de nature reste le Bill Baggs Cape Florida State Recreation Area, qui en plus d’un nom à rallonge, possède aussi une superbe plage à rallonge, des balades dans les dunes et un phare datant de 1820, le Cape Florida lighthouse, en haut duquel il est possible de monter gratuitement pour avoir une super vue sur l’île et sur Downtown.

Downtown, Miami Centre & Nord • Miami, Floride

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Downtown Miami
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Au cœur de la ville de Miami (sur le continent), Downtown est le centre financier de l’agglomération, ainsi que le coeur de la ville de Miami à proprement parler. Il se découpe en deux parties distinctes, les grattes-ciels et les bureaux le long de Brickell Avenue (au sud de la Miami River) et le commerce sur Flagler Street (au nord). L’influence hispanique est nettement plus palpable ici qu’à Miami Beach. La plupart des panneaux sont en anglais et en espagnol. Ce que vous pouvez voir dans Downtown est un peu plus qu’une poignée de buildings. C’est tout simplement le pont financier entre l’Amérique du Nord et l’Amérique du Sud. Toutefois il faut reconnaître que cela n’a pas beaucoup d’intérêt d’un point de vue touristique. La visite de Downtown tourne donc principalement autour de ses musées et du Bayside Marketplace, un centre commercial d’inspiration tropicale et des restaurants autour d’une marina en bordure de lagon.
Au bout de Flagler Street, le Metro-Dade Cultural Center Plaza est un pari architectural audacieux visant à recréer un espace de style méditerranéen au milieu des buildings du quartier. Soyons honnête ce n’est pas sensationnel mais le lieu abrite deux musées qui compte parmi les plus intéressants de la ville. Ils sont côte à côte. Le premier est le Historical Museum of Southern Florida qui s’attarde sur l’histoire de la région, particulièrement sur l’immigration latine. Le second est le Miami Art Museum qui est un musée d’art contemporain avec une spécialité sur les artistes cubains. C’est pour ainsi dire le seul musée au Usa où vous aurez l’occasion de voir ça (l’embargo américain sur Cuba est une réalité en dehors de Miami et tout ce qui vient de l’île est absolument banni).

 

Miami Centre et Nord
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Vous serez surpris du gigantisme de l’agglomération de Miami, largement visible depuis l’espace. Vous serez certainement tout aussi surpris de la toute petite superficie relative des quartiers intéressants de la ville. Je dirai que 95% de la ville de Miami n’a pas d’intérêt touristique. Comme dans la plupart des grandes villes américaines Miami est essentiellement une mosaïque de quartier résidentiel s’étendant sur des dizaines de kilomètres. Une règle générale, plus vous aller à l’intérieur des terres (et donc loin de Miami Beach) plus l’ambiance se détériore. Certain quartier comme Carol City et Overtown (autrefois appelé “Colored Town”, la ville colorée, ghetto afro-américain) sont des équivalents au moins aussi glauque que les quartiers de Compton à L.A ou South Bronx à NYC. Cela dit la ville, porté par sa façade balnéaire et par son statut de the place to be, commence à redécouvrir certain quartier de son intérieur. Les deux plus intéressants sont le Design District et Little Haiti. Il faut bien prendre conscience toutefois qu’aucun de ces deux secteurs n’est touristiques, il s’agit du vrai Miami quotidien et ce n’est pas vraiment Disneyland.

Design District
Un quartier mal connu de Miami, le Design District se trouve au nord de Downtown, entre la 36e et la 41e streets, compris entre Biscayne Boulevard et North Miami Avenue. On y trouve bien entendu des galeries d’arts et des showrooms de design mais aussi de plus en plus de restaurants et de bars, assez branchés. Cependant n’y aller pas dans l’optique de faire une fête démentielle car l’ambiance n’est jamais très survoltée. On est plus ici dans un quartier underground, fréquenté par des locaux dans le move. Le Design District ne date pas d’hier puisqu’il était déjà connu dans les années 1940 sous le nom de Decorators Row (le coin des décorateurs). Toutefois il tomba dans l’oubli et l’abandon jusqu’au milieu des années 1990. L’emblème du quartier est le Living Room, un drôle de bâtiment dont la façade représente l’intérieur d’une maison de géant, avec un immense canapé rose. Une très belle oeuvre de street art.

Little Haïti
Un peu plus au nord-est du Design District, le long de North East Second Avenue, Little Haïti (connu localement sous le nom français de La Petite Haïti) est l’un des quartiers ethniques parmi les plus intéressants de Miami. C’est un quartier très populaire où les senteurs, les couleurs et les sons rappelle immanquablement les îles caraïbes dont sont issus la grande majorité de ses habitants (principalement Haïti bien sur mais aussi d’autres îles de la région). Tandis que dans le reste de l’agglomération l’espagnol domine sur l’anglais, ici vous serez plus susceptible d’entre parler créole et français. Ne vous étonnez pas d’ailleurs si vous êtes en voiture dans la région de Miami d’entendre du français à la radio, il s’agit probablement d’une station émettant depuis Little Haïti. Connu à l’origine sous le nom de Lemon City, le quartier est le plus ancien de la métropole avec Coconut Grove. Toutefois ce n’est pas pour l’histoire que l’on s’y rend mais bien pour son atmosphère particulière. Le long de 54e street, la rue principale du quartier, vous trouverez de nombreuses boutiques “botaniques” qui vendent toutes les poudres, figurines et objets divers utilisés dans la religion de la Santeria, dérivée du voudou. La plupart des boutiques laissent les visiteurs libre de parcourir les étals, même les occidentaux qui ne sont manifestement pas adeptes de cette religion. Il va sans dire que tout aussi pittoresque que soit les alignements de potions et de statuettes il sera très mal vu de vouloir les photographier comme un pur objet touristique. Les autres attraits du quartier sont les restaurants de cuisine créole et le marché du Caribbean Marketplace (sur NE. 2nd Avenue) dont l’architecture en fer forgé et les couleurs vives ont été copié sur celles d’un marché de Port-au-Prince à Haïti. Un petite note, Little Haïti n’est pas un quartier très touristique ni très animé d’ailleurs donc je vous conseille fortement d’y venir en journée.

Miami Beach, Floride

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Miami Beach est l’épicentre touristique de Miami et c’est ce pour quoi vous êtes ici. Toutefois je préfère vous prévenir tout de suite, Miami Beach n’est certainement pas ce à quoi vous vous attendez. Tout d’abord c’est une ville indépendante de près de 88.000 habitants (et non un quartier de Miami). Ensuite c’est un endroit beaucoup plus simple et moins tape à l’oeil que l’on ne pourrait le penser au vu de sa réputation, la station se rapproche beaucoup plus d’une vaste banlieue résidentielle que d’un Ibiza à la sauce américaine. D’ailleurs Miami Beach est une ville bien plus grande que vous ne l’imaginez sûrement. Elle s’étend sur des kilomètres le long des magnifiques plages de sable blanc qui bordent l’océan Atlantique. Les 9/10e de la ville sont purement résidentiels, principalement sous la forme d’immenses condominiums (immeubles d’appartements souvent chics et gérés comme un hôtel privé avec une réception, généralement une piscine et une salle de sport, parfois un restaurant). Alors je vous vois venir, vous vous dites où est l’arnaque ? Neuf heures de vols pour ça ? Détendez-vous. La partie sud de Miami Beach, grosso modo 5 kilomètres de haut en bas, est le véritable Miami Beach de l’imagination populaire. Comme c’est tout au sud on l’appel (roulement de tambours) : South Beach.

South Beach
South Beach est le cœur de la station balnéaire et c’est ici que se concentre tous les restaurants, les cafés, les bars et les boutiques qui font la renommée de Miami. Pour tout dire, là encore vous trouverez probablement que l’image est un peu “gonflée” par rapport à la réalité car la partie réellement touristique de South Beach est assez petite et parfois pas toujours très animée. Rappelons tout de même que l’essentiel réside dans sa superbe plage aux eaux turquoise qui elle ne risque pas de vous décevoir. Avec la plage le principal attrait de South Beach réside dans son architecture Art Deco unique au monde. En 1979 le quartier Art Deco de South Beach fût déclaré Lieu Historique National. Le quartier se trouve entre l’océan et Lenox Avenue de l’est à l’ouest et la 6th Street et 23rd Street du nord au sud. Les couleurs pastels et les formes géométriques des bâtiments sont fantastiques et vous feront faire un plongeon direct vers les années 80’. Les plus belles constructions de style renouveau méditerranéen se trouve sur Espanola Way, tandis que les plus beaux exemples purement Art Deco se situent sur la fameuse avenue Ocean Drive. Parmis ceux-ci ont peut noter l’Avalon, le Chesterfield (et sa piscine-bar toujours très animée), le grand Tides, le Cardozo ou encore le Breakwater. A noter que tout ces immeubles sont des hôtels et que vous pouvez donc y entrer librement. Pour ceux qui souhaiteraient y dormir sachez que parfois les rénovations ont eu raison des décorations fantaisistes et que les chambres paraissent donc assez fades en comparaison de l’extérieur. Pour d’autres établissements en revanche l’intérieur est aussi intéressant que la façade. Ocean Drive, sans doutes l’une des plus belles rues du monde, retiendra certainement toute votre attention (notamment pour son animation et ses nombreux bars et restaurants) mais n’hésitez pas à vous plongez un peu plus au coeur de South Beach pour découvrir d’autres pépites architecturales. Le long d’Ocean Drive, Lummus Park est un superbe parc municipal planté de palmiers et donnant accès aux plages. Lincoln Road Mall, légérement au nord d’Ocean Drive est une succession de rues piétonnes qui s’enchaînent pour former un long boulevard rempli de bars, de restaurants et de boutiques. Les autres lieux animés sont les sections parallèles à Ocean Drive de Collins Avenue et Washington Avenue. Cette dernière est réputé pour être un peu plus underground que le reste de South Beach et l’ambiance y est plus bohème.
Outre la plage, le shopping et l’architecture, South Beach est assez pauvre en distractions touristiques. Au nord vous trouverez l’Holocaust Memorial, qui est un hommage assez fort aux victimes dont le point culminant est une immense sculpture de main en bronze tendue vers le ciel. Pour l’histoire il faut dire que la population Juive de Miami Beach à toujours constitué un groupe important et que bon nombre sont eux-même des descendants de victimes. Presque à côté, le Bass Museum est le seul véritable musée d’art de Miami Beach. Cela dit bien qu’il soit honorable ce n’est pas un musée particulièrement remarquable pour ses collections mais son architecture est intéressante pour les amateurs. Nuls doutes cependant que comme une écrasante majorité de visiteurs l’attrait des plages subtropicales et des cafés d’Ocean Drive vous tiendront à l’écart des petites attentions culturelles du Bass.

Miami & Miami Beach, Floride

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Population : 5.502.379 (agglomération)

C’est de très loin (très très loin) la destination la plus excitante de la Floride. Je ne pourrai pas vraiment dire pourquoi Miami possède un quelque chose de particulier, mais elle fait incontestablement partie de ces lieux magnétiques. En arrivant aux Usa par Miami on ne peux rêver d’une meilleure introduction avec le continent américain, riche en paradoxes et en découvertes fascinantes. Miami est une ville différente. Un lieu étonnant et très souvent d’une beauté à couper le souffle. Parfois quand la lumière du soleil inonde les plages de sable blanc où que les néons de South Beach se détachent sur un fond de palmiers et de lune orangée, il semble difficile d’imaginer une ville plus belle et plus photogénique.

En dehors des plages et des touristes, Miami est une véritable métropole (8e agglomération du pays avec 5.5 millions d’habitants), comme l’atteste les grattes-ciels de Downtown qui abritent beaucoup de sièges d’entreprises d’Amérique Latine. Dans le monde uniformisé des Usa, se sont les gens, plus que le climat ou les paysages, qui donne à Miami une place à part. La moitié de la population de l’agglomération est d’origine hispanique (soit plus de 2.5 millions d’habitants). Une vaste majorité est cubaine. L’espagnol est la langue dominante de la ville à peu près partout sauf au coeur de l’enclave touristique de South Beach et à l’aéroport. Les nouvelles en provenance de Bogota, de Buenos Aires et bien sur de la Havane sont suivies avec nettement plus d’attention que les derniers ragots de Los Angeles ou les déboires de New-York.

Avant d’être la destination so hype (à la mode) qu’elle est aujourd’hui, Miami a connu la pire dépression qu’une ville américaine ai eu à affronter, hormis Détroit. Dans les années 1980, Miami était vraiment la ville la plus dangereuse et glauque des Usa. La faute à un phénomène incontrôlable à l’époque, le trafic de drogue. Les touristes avaient désertés et les rues de South Beach étaient des coupes-gorges. Les choses ont heureusement énormément changé. D’une certaine façon la drogue reste un pilier de l’économie souterraine de la ville mais cela n’affecte plus les visiteurs. South Beach à retrouvé son statut de haut lieu touristique, notamment par la grâce de ses magnifiques immeubles Art Déco. La mode hipster venue de New-York a largement gagnée les rues de la ville (en hiver Miami se transforme tout simplement en annexe de Manhattan avec à peu près les mêmes restaurants et les mêmes clubs qui y établissent des succursales pour la haute-saison). D’autre part les liens de la ville avec l’Amérique Latine n’ont cessé de s’étendre jusqu’à faire de Miami la plaque centrale de toute l’économie entre le nord et le sud du continent américain, générant ainsi des investissements colossaux et une richesse que vous ne pourrez manquer de remarquer tant dans les splendides villas que dans les innombrables voitures de luxe.

Les Villes

Ce que l’on appel communément Miami est en réalité une métropole gigantesque qui s’étend à perte de vue et occupe pour ainsi dire l’intégralité du sud-est de l’état de Floride. Paradoxalement il est assez peu probable en tant que visiteur que vous ne mettiez les pieds à Miami lors de votre séjour à… Miami. Je m’explique.

A l’image de Los Angeles et contrairement à New-York City (par exemple, ça marche aussi avec San Francisco), Miami est un amalgame de villes distinctes regroupées sous un nom générique. Miami n’est que l’une des ces villes et correspond au Downtown (le centre des affaires avec les grattes-ciels). Vous passerez certainement plus de temps dans les villes de Coral Gables, Coconut Grove et bien sur Miami Beach. A bien des égards vous vous rendrez compte que Miami et Miami Beach sont deux villes parfaitement différentes (et indépendantes l’une de l’autre d’ailleurs).

Miami Beach est à près de 10 kilomètres de Miami sur une île barrière (une île séparé du continent par un lagon). Entre les deux villes s’étendent ce que l’on appel les “waterways”, littéralement les “chemins d’eau” sur lesquels sont construits d’innombrables ponts et îlots artificiels occupés par de superbes villas et marinas.

Sur le continent, outre Downtown, les deux quartiers les plus importants de Miami sont Little Haiti et Little Havana (centré autour de 8th Street, appelé la Calle Ocho). Le quartier de Downtown est traversé par la Miami River et les deux axes principaux sont Flagler Street du nord au sud et Miami Avenue(pas très imaginatif il faut l’avouer) de l’est à l’ouest.

Floride

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Population : 19.552.860 (4e) ; Capitale : Tallahassee ; Surnom : The Sunshine State ; Superficie : 170.304 km² (22e)

Les brochures touristiques présentant des touristes bronzés, des palmiers sur fond de mer turquoise et des images de Mickey Mouse souriant ne donnent qu’une vision incomplète et particulièrement déformée de l’un des états les plus passionnant des États-Unis. L’industrie touristique est effectivement le fer de lance du “Sunshine State” (le surnom de l’état, “état du soleil”, le bien nommé) mais c’est aussi un état parmi les plus méconnu et incompris de l’union. A l’écart des stations balnéaires subtropicales mondialement connues se cachent des forêts, des rivières paisibles, des marécages mystérieux, une vie sauvage exotique et des régions entières ou règne encore l’esprit du vieux sud américain. Contrairement à l’image populaire d’une Côte d’Azur (en plus tropicale) à l’américaine où les retraités de tout le pays viennent se dorer au soleil (matérialisée par des villes entières entièrement dédiées à cette population appelée ici les “snowbirds”), la Floride est en réalité un état jeune et dynamique, bercé par l’énergie palpable teintée de nonchalance des Caraïbes et de l’Amérique Latine toute proche.
De très loin, la destination principale de la Floride est la ville cosmopolite et à moitié cubaine de Miami, quoi qu’il s’agisse d’un lieu finalement bien distinct du reste de l’état. Un peu plus au sud (vous n’irez pas plus loin en restant aux Usa car après se sont les Caraïbes) vous arriverez aux Florida Keys. Les keys (ou cayos en espagnol) sont une chaîne de dizaines d’îles et îlots subtropicaux relié par une route aux innombrables ponts sur près de 150 kilomètres. Tout au bout se trouve Key West, une ville fameuse pour son attitude décontractée (voire décomplexée) et pour ses légendaires couchers de soleil qui font l’objet d’une fête chaque soir. La belle vie en somme. De retour sur le continent, à l’ouest de Miami vous découvrirez l’un des parcs les plus connus du pays, les Everglades, un mélange unique entre une savane et un marais peuplé d’alligators. Attention aux doigts !
La côte Est de l’état est très urbanisée mais riche en lieux célèbres, Fort Lauderdale, Palm Beach et bien sûr Cap Canaveral, le lieu de lancement des navettes spatiales américaines. Le Kennedy Space Center est un incontournable pour tous les astronautes en herbe que vous êtes (enfin j’imagine que vous l’êtes…). Plus au nord Daytona Beach est la Mecque du sport automobile et de l’automobile tout court d’ailleurs car vous pouvez même conduire sur la plage ! Enfin en se rapprochant de la frontière avec la Géorgie vous découvrirez la ville la plus historique de l’état, Saint Augustine, qui est aussi la plus ancienne cité européenne du pays.
Le centre de l’état est un monde enchanté. Vous aurez compris que je ne plaisante pas et qu’il ne s’agit pas d’une idylle agricole mais bel et bien du pays merveilleux de Walt Disney World. Le plus célèbre des parcs d’attractions du monde n’est aujourd’hui qu’un des composants “amusants” de l’immense agglomération amusante d’Orlando. Il y a aussi Universal World, Epcot et plein d’autres world qui réveilleront en vous l’enfant que vous avez toujours été, j’en suis sur.
Depuis Orlando, la magnifique côte Ouest de la Floride vous tend les bras. Ici les plages sont parmi les plus belles du monde et les couchers de soleil y sont à couper le souffle (Clearwater, ça vous parle ? Non ?). Évidemment le développement touristique y est à la hauteur de cette débauche de beauté mais l’ambiance est néanmoins beaucoup moins caliente que sur la côte Est. La baie de Tampa, “l’autre” ville latine du pays, est une destination qui monte inexorablement. Y’a t-il des fans de soleil ? Vous serez ravi d’apprendre que la ville, charmante, de St-Petersburg détient un record enviable, celui du plus long ensoleillement continu au monde. En effet un beau matin de 1967 les habitants de St Pete se sont réveillé sous un grand ciel bleu, ne sachant pas que le prochain nuage ne viendrai leur faire de l’ombre que… 768 jours plus tard…
Au nord de l’état, le Panhandle (un terme qui signifie “la queue de la poêle” en anglais et qui désigne souvent la partie nord des état du sud dont le découpage à voulu qu’elle ressemble exactement à ça, une queue de poêle à frire) vous plongera dans l’ambiance du Deep South américain, mais sur le littoral les plages grandioses vous rappellerons au bon souvenir que vous êtes toujours dans le fantastique État de Floride.

Un peu d’Histoire

Vu de l’Europe on imagine l’Etat de Floride comme un désert historique où les seuls événements importants sont l’ouverture du premier club de Miami Beach et la construction de Walt Disney World. On ne peux évidement pas nier qu’il y a bien une part de réalité la-dedans mais ce qu’on sait moins c’est que la Floride est aussi riche en histoire que les états du nord.
Le premier contact européen avec la Floride a eu lieu il y a bien longtemps, a peine 6 ans après la découverte du nouveau monde par Christophe Colombs. En 1498, deux frères, John et Sebastian Cabot, découvre un lieu qui est aujourd’hui le Cape Florida sur la très chic île de Key Biscayne à Miami. Comme il n’y a, à l’époque, ni belles villas, ni discothèques de folie, ni voitures de luxe, ni rien du tout, cela ne les intéresse pas plus que ça et ils repartent comme ils sont venu, sans même donner un nom à cette nouvelle terre. Ils viennent pourtant de découvrir les Usa de demain. A cette époque la Floride n’est pas vide et on estime que près de 100.000 “indiens” américains habitent la région sous forme de différentes tribus. Les Timucua au nord, les Calusa dans le sud-ouest, les Apalachee vers ce qui est aujourd’hui le Panhandle (nord-ouest) et les Tequesta le long de la côte sud-est.
Aussi le premier véritable contact remonte à 1513 lorsque l’espagnol Juan Ponce de Leon, lancé à la recherche de la fontaine de jouvence (rappelons qu’à l’époque les missions des explorateurs étaient souvent très mystiques et débouchaient la plupart de temps par un total hasard sur la découverte de continents), “découvre” à son tour la région le jour de la Pacques Fleuries (Pascua Florida), les fêtes de pacques espagnoles. Sans trop d’imagination il décide donc d’appeler cette nouvelle terre la Florida. Il débarque à Saint-Augustine, qui trois ans plus tard devient une colonie européenne permanente. La petite ville de St Augustine sera toujours habitée, ce qui en fait la plus ancienne installation européenne sur le territoire américain.
Avant de devenir le 27e état de l’Union (en 1845 pour les curieux), la Floride a vécu les pires heures de son histoire (jusqu’à l’apparition de la drogue et le déchaînement de violence qui y sera lié à la fin du 20e siècle) lors des deux guerres dites Seminole. Les guerres Seminoles tirent leur nom du terme générique de Seminole qui fût donné à la population amérindienne de l’état. L’intégration des populations locales a toujours été très délicate en Floride, elle l’est d’ailleurs encore aujourd’hui, et ces deux guerres ont été le point culminant de ces tensions. Après la seconde guerre Seminole les indiens ont été repoussés vers le sud de l’état et les marais des Everglades, où ils ont finalement accepté de rester, un peu par dépit.
Globalement la Floride est resté un trou paumé (un “backwater” comme on dit ici) jusqu’au début du 20e siècle. A partir de là le nord du pays commence à prendre conscience des atouts touristiques de l’état, à commencer par son climat et ses paysages tropicaux. La suite de l’histoire est connue. Une petite souris qui s’installe, des cubains qui immigrent, des plages qui se développe et puis la drogue et la violence qui font leurs œuvres dans les année 1980. Aujourd’hui, comme le reste du pays, la Floride à retrouvé des couleurs et une ambiance plus avenante et qui colle mieux à son cliché.

Les régions de la Floride

On distingue quatre grandes régions dans l’état de Floride. Il s’agit du Panhandle, du Nord, du Centre et du Sud. On peut également rajouter une cinquième région plus petite à l’intérieur du sud de la Floride, il s’agit du sud tropical ou des caraïbes américaines (région de Naples, Miami et des Keys).

Le Panhandle : littéralement cela signifie le « manche de la poêle », un drôle de nom que cette région au nord-ouest de la Floride doit à sa forme. En réalité vous verrez que beaucoup d’état sont découpé de cette façon aux USA et que le terme de Panhandle désigne toujours la région du nord-ouest. Peu fréquentée par les voyageurs européens (principalement car contrairement au reste de la Floride il n’est pas possible de se baigner ici en hiver), le Panhandle comporte la capitale de l’état, Tallahassee, ainsi que plusieurs villes balnéaires dont Destin, Pensacola ou Panama City. Quand il s’agit de plage la Floride est incontestablement un poids lourd en la matière mais de l’avis de tous les plus belles plages de tout l’état (et parmi les plus belles du monde) se trouve ici dans le Panhandle. Le programme est simple : sable très blanc, très fin et eaux parfaitement turquoises.

Le Nord : le nord de la Floride est une région à part qui ne correspond pas vraiment à l’image populaire de l’état. Paradoxalement on dit du nord de l’état qu’il est sa partie la plus « sudiste ». Comprenez par la qu’il s’agit de la région la plus influence par la culture du sud américain. Aussi la culture, les populations et l’aspect général du nord est beaucoup plus proche de l’état de Georgie que de Miami. Les principaux attraits du nord sont la grande ville de Jacksonville, la cité historique de St-Augustine et la ville étudiante et rock & roll de Gainesville.

Le Centre : il n’y a pas si longtemps le centre de la Floride était recouvert à perte de vue par des plantations d’orangers. Il en reste encore mais ce qui domine assurément le paysage désormais se sont les agglomérations d’Orlando et de Tampa. L’écrasante majorité des visiteurs de la région (et de la Floride toute entière) viennent ici pour une chose : le monde magique des parcs d’attractions. Juste au sud de la ville d’Orlando (qui est aussi une vraie ville au cas ou vous auriez des doutes) s’étend la plus grande concentration de parcs d’attractions du monde avec en tête d’affiche Walt Disney World et Universal Studio. La région de Tampa Bay est avant tout célèbre pour ses magnifiques plages, ses couchers de soleil et son climat ensoleillé (la ville de St Petersburg détient le record mondial d’ensoleillement continu). Sur la côte est les amateurs de l’espace ne doivent pas manquer le site de Cape Canaveral.

Le Sud et les Caraïbes américaines : Quelques part dans le sud de la Floride se trouve une frontière invisible qui sépare la zone tempérée nord de la zone subtropicale au sud. Venez ici en hiver et vous comprendrez. Tandis qu’au nord on ne se baigne pas à cause de l’eau trop fraiche et que les nuits peuvent être froide, ici on se balade en tongs et on nage dans une eau à 23°. La région est bien sur dominé par la plus grande métropole de l’état, Miami (et sa petite soeur Miami Beach). On y trouve également le parc des Everglades et ses crocodiles, ainsi que les nombreuses îles de l’archipel des Keys dont Key West, la ville la plus au sud du pays (hors Hawaii).