Bien qu’aucuns lieux de la petite île de Kauai ne se trouvent à plus de 20 kilomètres de l’océan Pacifique, l’incroyable diversité de paysages que l’on y trouve est tout simplement exceptionnelle. Il s’agit de la plus ancienne des grandes îles de l’archipel hawaiien et les forces de la nature et de l’érosion ont eu près de 6 millions d’années pour façonner un décor grandiose et des décors fantastiques dans ce recoin isolé du grand océan.
Les paysages qui en résulte comptent assurément parmi les plus beaux du monde et constituent le point fort de l’île. Outre les grandes attractions naturelles que sont les falaises plongeantes de Na Pali ou le puissant canyon de Waimea (surnommé à juste titre le Grand Canyon du Pacifique), Kauai regorge de fleurs, de végétations, de fruits, de cascades et d’orchidées. Un jardin grandeur nature qui lui vaut son surnom, Garden Island, l’île jardin. Comme tout jardin tropical qui se respecte, Kauai possède de superbes plages de sable blond ou blanc, contrastant avec le vert de sa végétation et le rouge de son sol. Certaine plage, comme partout à Hawaii, ne sont pas vraiment propice à la baignade, notamment sur les côtes nord et ouest, à cause des courants et des vagues immenses qui y déferlent en hiver. D’autres sont en revanche des terrains de jeu très apprécié des visiteurs, particulièrement dans le sud autour de la station balnéaire de Po’ipu, idéale pour les séjours balnéaires.
Kauai est la première île de l’archipel en termes d’ancienneté mais la quatrième pour tout le reste, en population, en nombre de visiteurs annuels et en taille. Comptant à peine plus de 60.000 habitants répartis essentiellement le long de la côte sud-ouest, l’île ne comporte aucune grande ville digne de ce nom.
La capitale administrative de Lihu’e est une ville américaine moyenne très classique et sans grand intérêt, tandis que les principaux centres touristiques de Po’ipu, Kapa’a et Princeville sont assez agréable mais n’ont pas d’identités propre ou historique. Les amateurs de vie nocturne et d’animation urbaine seront déçus à Kauai, et mieux vaut ne pas quitter Oahu ou Maui dans ce cas. En revanche, ceux qui sont à la recherche d’une destination tranquille, familiale ou romantique, y trouveront leur bonheur.
C’est également une île faite pour les activités, sur l’eau ou sur terre. En plus d’offrir quelques sentiers de randonnées parmi les plus réputés du monde, le Kalalau Trail en particulier, Kauai offre aussi d’excellente possibilité de plongée et de surf. Prendre part à une sortie en bateau le long des falaises du nord est une expérience inoubliable et si vous ne deviez faire qu’un seul voyage en hélicoptère dans votre vie, il n’y a probablement pas de meilleur lieu pour le faire.
Vue d’ensemble de Kauai
Le mont Wai’ale’ale, le volcan éteint qui est responsable de la création de l’île, fut à son apogée le plus grand de tous les volcans ayant existé ou existant dans l’archipel hawaiien. La lave a coulé du volcan dans toutes les directions, créant ainsi une île à la forme quasiment ronde et mesurant jusqu’à 33 miles du nord au sud et 25 miles d’est en ouest. Cela dit, il ne reste que très peu de vestiges visibles de la montagne volcanique originelle. Sur chacun de ces flancs, et spécialement au nord et à l’ouest, le volcan est désormais entaillé de profondes et luxuriantes vallées, tandis que son sommet s’est érodé jusqu’à culminer à moins de 1600 mètres d’altitude, à peine une fraction de sa taille d’origine. Considéré comme le lieu le plus pluvieux du monde, le sommet du Wai’ale’ale est cerné de falaises imprenables et perpétuellement entouré d’un halo de brumes. C’est un site fascinant dont l’accès quasi impossible fait penser à un monde perdu. Même par la voie des airs, en hélicoptère, la possibilité de voir le sommet est très peu probable.
Les plus grandes plaines de Kauai se trouve au coin sud-est de l’île où la capitale Lihu’e est installée, ainsi que l’aéroport international et d’une façon générale la quasi-totalité de l’activité humaine. Lihu’e est une ville avant tout administrative et bien qu’elle compte une belle plage et quelques hôtels et restaurants, les visiteurs ne font généralement que la traverser pour se rendre vers des lieux plus attirants. A une dizaine de kilomètres au nord de Lihu’e, passé la rivière Wailua, le littoral qui s’étend entre Wailua et Kapa’a abritent la majorité des hôtels de gamme moyenne et de nombreux restaurants. C’est le secteur le plus peuplé de l’île et l’un des plus touristiques également. Les vieux trottoirs en bois de Kapa’a, ses devantures western et ses nombreux commerces en font étape quasi incontournable de la visite de l’île. Dans l’arrière-pays, des sentiers de randonnées permettent de découvrir la région très peu visitée des vallées intérieures
Passé Kapa’a vers le nord, la route de ceinture s’éloigne légèrement du littoral, laissant à l’abri des regards une succession de charmantes plages, souvent désertes, voire secrètes, où les locaux sont bien plus nombreux que les touristes. La région nord de l’île, le North Shore, marque un changement d’atmosphère et de paysage. Ici, l’océan Pacifique prend ses aises et impose sa puissance, créant des conditions favorables pour le surf mais pas pour la baignade. Le climat plus humide du nord donne également à la région un aspect plus luxuriant que la côte est. La première localité du North Shore est Princeville, une station balnéaire chic et aseptisée, sans autre intérêt que ses hôtels de luxe et sa vue plongeante sur la sympathique ville de surfeurs de Hanalei, qui borde une immense plage sur la baie du même nom. D’ici, les falaises imprenables de Na Pali sont en vues. Le route côtière passe ensuite par une série de superbes plages et de baies sauvages, avant d’arriver au pied des falaises et de terminer sa course en cul de sac. Au-délà s’étendent les vallées de Na Pali qui ne sont accessibles que par la voie d’un difficile sentier, mondialement réputé et magnifique, le Kalalau Trail.
A l’exact opposé du North Shore, ses falaises et ses rouleaux océaniques, s’étire la côte sud de l’île qui accueille les plages les plus abritées de Kauai baignées par un climat sec et ensoleillé. Po’ipu, à la pointe sud de l’île, est la station balnéaire la plus fréquentée. Elle compte de nombreux hôtels et résidences. Ses plages sont les plus propices aux vacances balnéaires et sont fréquentées toute l’année par les familles. On peut également y pratiquer le surf et la plongée en masque ou bouteilles. A l’ouest de Po’ipu, le développement est beaucoup moins important, et les touristes nettement moins nombreux. Des villes historiques comme Waimea attirent peu de visiteurs par manque d’infrastructures et semblent continuellement endormies.
Quelques miles plus à l’ouest encore, le Polihale State Park abrite la plus longue des plages hawaïenne, une splendide étendue de sable de plus de 20 kilomètres de longueur, dans un environnement très sauvage. Ce lieu isolé, qui vient butter sur les falaises de Na Pali, est relativement difficile d’accès (par de route bitumée) et l’océan y est très dangereux. Dans l’arrière-pays, en altitude, l’immense gouffre du Waimea Canyon est séparé des vallées de Na Pali par le Koke’e State Park qui combine des panoramas superbes depuis la route avec de fantastiques possibilités de randonnées. L’une des plus intéressante permet de découvrir le marais d’Alaka’i, un écosystème unique en son genre qui est le dernier refuge de bon nombre d’espèces animales et végétales endémiques des îles Hawaii.