On pourrait décemment penser que la région du Panhandle, qui désigne la partie nord-ouest de l’état, s’étirant vers l’Alabama, entre le Golfe du Mexique et la Géorgie, serait le parent pauvre du tourisme en Floride. Il n’en est rien ! S’il est vrai que les voyageurs étrangers ne s’aventurent que rarement vers cette destination, pour cause d’éloignement (et un climat plus tempérés qu’au sud, empêchant la baignade en hiver), la région est en revanche très prisée des américains du sud qui viennent y passer leurs vacances de printemps et d’été. Il faut dire que le littoral du Panhandle peut s’appuyer sur un atout de poids, des plages splendides et un sable blanc comme neige.
Les principales destinations balnéaires s’alignent sur la Côte d’Emeraude (de Pensacola à Panama City), nommée pour la couleur de ses eaux. La grande station est Panama City Beach, très animée (c’est l’une des principales destinations Spring Break du pays) et très touristique (motels, restaurants, bars, et mini-golfs, grande spécialité de la ville, par dizaines). Un peu moins frénétique mais tout de même bien animée, Destin est une autre destination appréciée. Il faut savoir que l’Emerald Coast se poursuit dans l’état voisin de l’Alabama, où les prix sont moins élevés mais les plages sont les mêmes.
En dehors du littoral touristique, le Panhandle est nettement plus rural et beaucoup moins floridien dans l’esprit. En réalité, ce n’est ni plus ni moins que le prolongement du Deep South (les états ruraux du sud), avec une atmosphère très différente de la partie sud de l’état. Quelques destinations qui peuvent faire l’objet d’une étape.
A commencer par la capitale de l’état, Tallahassee. Comme souvent aux USA, cette capitale est très peu représentative de son état. C’est une ville provinciale moyenne, au milieu d’une forêt, à l’ambiance sudiste et non tropicale. Autant dire, tout l’opposé de la majorité de la Floride. En réalité, Tallahassee fut choisi à une époque où l’état se limitai à sa partie nord et Miami n’était alors qu’une région marécageuse. Cela dit, avec son atmosphère du vieux sud et ses arbres drapés de mousse, la cité est une étape agréable, même si quelques heures suffisent pour en avoir un bon aperçu. Une grande université lui donne une vie culturelle et sociale assez animée, quoique malheureusement cela ne paraisse pas vraiment car le centre-ville est assez diffus, et dans les rues les politiciens en costumes et les étudiants se croisent. Le principal monument à voir en ville est le Florida Historic Capitol. Non loin, le Museum of Florida History mérite une visite.
Aux portes de Tallahassee, la vaste forêt d’Apalachicola est le site le plus isolé et sauvage de l’état. Dans la pratique c’est une immense forêt de pins, agréable pour passer une nuit en camping sous les étoiles.
A la frontière de l’Alabama, Pensacola est surtout connue pour sa plage (Pensacola Beach) et sa base aérienne (site de l’équivalent de la Patrouille de France américaine, les Blue Angels), mais la cité possède un quartier historique qui justifie une étape (mais pas nécessairement un détour). L’Historic Pensacola Village est préservé comme un musée (donc l’entrée est payante).