Population : 131.000
Ville assez grande (la deuxième de l’état), proche de l’océan, New Haven possède plusieurs personnalités. C’est à la fois un grand port industriel, une ville universitaire de renommée mondiale, l’une des cités les plus historiques des USA et un lieu où la misère sociale est palpable. Drôle de mélange !
D’un point de vue touristique, New Haven est synonyme de deux choses, l’université de Yale et la « pie » ou pizza.
L’université très célèbre de Yale est le véritable cœur de New Haven, centré autour du New Haven Green, ou simplement « the Green », le jardin du campus de la fac. Les bâtiments historiques de l’université, qui fait partie de l’Ivy League (les plus prestigieuses du pays), ont vu défiler pas moins de cinq présidents américains, sans compter une kyrielle d’autres anciens, scientifiques, écrivains, hommes d’affaires de grandes renommées.
Tout le campus mérite assurément une visite, n’hésitez pas, l’entrée est libre et gratuite. Cela permet de se plonger dans l’atmosphère particulière qui y règne. Parmi les constructions gothiques les plus attrayantes, on peut noter la Harkness Tower, une grande tour de carillon finement détaillée. L’alignement de monuments religieux aux architectures diverses sur Temple Row est également intéressant.
La visite du campus peut se faire librement ou en tour guidé par des étudiants. L’université dispose de son propre office du tourisme qui se trouve au nord du Green sur Elm Street. Les tours guidés sont gratuits.
Yale est une petite ville à part entière, qui dispose de ses propres institutions et musées. On y découvre par exemple la Yale University Art Gallery (sur Chapel Street, entrée gratuite), qui est le plus ancien musée d’art d’une université américaine. C’est un fantastique musée en lui-même, avec dans ses collections des chefs d’œuvres de l’art américain signés Hopper ou Homer, ainsi que des pièces d’artistes européens comme Van Gogh.
Un autre musée, le Yale Center for British Art (Chapel Street, entrée gratuite) est, comme son nom l’indique judicieusement, entièrement consacré aux arts venus du Royaume-Uni. Il abrite d’ailleurs la plus grande collection d’œuvres britanniques en dehors du pays.
Dans un registre un peu différent, mais tout aussi intéressant, le Peabody Musuem of Natural History (sur Whitney Avenue, entrée payante, mais pas chère), est consacré à l’histoire et aux sciences naturelles. On peut y voir, entre autres, une collection impressionnante de fossiles de dinosaures.
L’un dans l’autre, en flânant dans le campus, en admirant l’architecture et en visitant les musées, il est largement possible de passer une journée complète à Yale sans voir le temps passer.
En dehors de l’université, la ville de New Haven n’a rien de remarquable. Paradoxalement, son centre-ville n’est parfois pas très fréquentable (en journée ça va). Toutefois, émulsion culturelle oblige, la ville accueille une scène artistique florissante. Le Toad’s Place (sur York Street, plus d’infos sur www.toadsplace.com) est une salle de concert qui accueille de grands artistes internationaux dans une ambiance relativement intime. Dans un autre genre, la scène théâtrale de New Haven est également très riche. Le Shubert Theater (sur College Street, plus d’infos sur www.capa.com) est par exemple l’antichambre des spectacles de Broadway, qui y sont joués en avant-première avant de démarrer à Times Square.
La grande spécialité culinaire de New Haven est la pizza. Ici, elle se nomme « pie » (littéralement, tarte). C’est dans la ville que la pizza à pâte fine, dans sa version américaine, aurait été inventée, et plus particulièrement au restaurant Frank Pepe’s (sur Wooster Street). Difficile de savoir si c’est une réalité historique, mais une chose est sûre, ces pizzas au feu de bois sont excellentes. L’adresse d’à côté, Sally’s Apizza, a été ouverte peu de temps après Frank Pepe’s par un membre de la même famille. Impossible de passer par New Haven sans déguster une bonne pie !