Bakersfield, Californie

Los Angeles n’est pas très loin au Sud (environ 200 kilomètres), mais Bakersfield semble déjà très éloignée de cette dernière sur tous les plans ou presque. Après avoir passé les montagnes au Nord de L.A, le paysage s’aplati totalement pour laisser place à l’incroyable étirement de la vallée centrale, d’un ennui souvent profond.

Première ville d’importance que l’on rencontre en direction du Nord, Bakersfield est une cité pétrolière. C’est une grande ville, très monotone et typique de l’Amérique suburbaine avec ses immenses avenues, ses lotissements à perte de vue et son Downtown ponctué de parking, de fast-food et de prêteurs sur gage. Une sorte de cliché de tous les excès de Los Angeles, mais sans les atouts de la grande ville. L’un dans l’autre il n’y a rien de désagréable ici, c’est juste qu’il n’y a rien d’agréable non plus. Bakersfield est, comme les américains le disent si bien eux même, l’exemple type de ces centaines de villes similaires à travers le pays : Nowhere, Usa.

Cela dit, Bakersfield se distingue tout de même en étant l’un des grands centres de la musique Country dans le pays. Ce genre musical inhérent à l’Amérique, sorte de pop-folk mielleuse venue des états du sud-est et largement exporté à travers tous les Usa, est littéralement florissant à Bakersfield. C’est d’autant plus étonnant que la Californie n’est pas réputé très sensible à ce style musical. En réalité, ce sont les fermiers du Midwest venus s’installer dans la ville durant la grande dépression qui ont apporté avec eux leurs penchants musicaux et leurs instruments. Il s’est dès lors développé un sous-style Country, propre à Bakersfield, qui a ses adeptes autant que les hits bien calibrés de Nashville (berceau incontestable du genre) ont les leurs. C’est une Country plus enjouée qui est produite ici.

Les soirées de Bakersfield, le weekend essentiellement, sont donc pleinement occupées par les sonorités country. Plusieurs bars en ont fait leur spécialité, comme le Trout’s sur North Chester Avenue (qui ne paye vraiment pas de mine de l’extérieur) ou le nettement plus engageant (et touristique) Buck Owens Crystal Palace sur Buck Owens Blvd. Si vous vous posez la question, Buck Owens était l’une des stars de la country de Bakersfield. Il n’est plus mais son groupe continue de jouer tous les weekends.

De façon étonnante, Bakersfield accueil également une communauté Basque assez importante. On peut notamment faire un tour du côté du Noriega Hotel sur Sumner Street (un quartier assez morne au demeurant). L’endroit possède une salle de pelote basque et se double d’un restaurant buffet à volonté.

Passer une nuit en ville est rarement au programme des visiteurs mais le mieux reste de se concentrer sur le quartier de Buck Owens Blvd, et de combiner l’étape avec une soirée dans le club country du même nom. On trouve plusieurs hôtels avec piscine juste à côté ainsi que des restaurants de chaîne.

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