A cheval entre le désert de Colorado (appelé désert bas) et celui de Mojave (appelé désert… haut), le parc national de Joshua Tree compte parmi les plus beaux paysages du pays. C’est une destination particulièrement populaire auprès des randonneurs et des férus d’escalade. Le parc tient son nom des arbres de Joshua, en réalité une variété géante d’une plante de type agave, le yuca. Ce nom fut donné à la plante par les premiers colons mormons qui y voyait là une représentation divine d’un prophète levant les bras au ciel.
La beauté des paysages du parc est à son comble au printemps, lorsque les fleurs sauvages tapissent la région de couleurs vives et que les arbres de Joshua eux-mêmes fleurissent. Face à de tels panoramas, dans un environnement aussi serein et majestueux, les pensées vagabondent et l’inspiration est décuplée. De nombreux artistes en ont profité. Joshua Tree est d’ailleurs le titre d’un album du groupe U2, et doit son nom à ce parc.
Le parc se trouve au sud de la Californie, concrètement entre la route 62 au nord et l’autoroute 10 (et l’agglomération de Palm Springs) au sud. La partie nord du parc est la plus visitée et la plus intéressante (on y trouve par exemple la quasi-totalité des fameux arbres), tandis que la partie sud est nettement plus isolée. L’entrée du parc est payante (comme tout bon parc national qui se respecte aux USA) et reste valable pendant 7 jours. Il n’est pas forcément très compliqué de se repérer dans le parc mais mieux vaut tout de même se munir d’une carte (qui vous sera remise à l’entrée de toutes façons). Joshua Tree est servi par plusieurs visitor centers qui permettent de récupérer toutes les infos possibles et imaginables sur le parc. Ils sont facilement accessibles et bien indiqués.
Du côté nord du parc, l’attraction majeure est le site de Wonderland of Rocks (le monde enchanté des roches), qui est, vous en doutez, le paradis des amateurs des escalades. Si l’idée de vous couper trois doigts pour vous agripper à des pierres afin de ne pas vous écraser au sol 20 mètres plus bas vous laisse de marbre, ne faites pas l’impasse sur le site car les paysages y sont superbes.
Le site de Keys View, comme son nom l’indique, est un lieu clé pour avoir un beau panorama. Et pour le coup, c’est un magnifique panorama ! On peut y observer la célèbre faille de San Andreas, avant qu’elle ne fasse de la Californie une île, tandis qu’elle s’étend jusqu’au Mexique voisin. Le point de vue est particulièrement magique au coucher du soleil, lorsque vous n’allez pas regretter l’achat de votre nouveau reflex.
Il n’y en a pas que pour les grimpeurs et les contemplatifs dans le monde magique de Joshua Tree, les marcheurs sont également comblés. De nombreux sentiers, plus ou moins difficiles et longs, permettent d’explorer le parc et d’admirer le désert, sa faune et sa flore. Parmi les randos, 49 Palms Oasis (environ 5 km A/R) permet de découvrir de beaux oasis et leurs palmiers, idem pour le chemin de Lost Palms Oasis mais qui est plus long (10 km environ). Pour une petite promenade de santé, le sentier de Cholla Cactus Garden (moins d’1 km en boulce) permet d’admirer… des cactus.
Ceux qui ne souhaitent pas se fatiguer les jambes sur le sol aride du désert peuvent se fatiguer le dos lors d’un tour en 4×4, le Geology Tour Road, qui vous fera découvrir de nombreux aspects du parc. Enfin, si vous pensez qu’il paraît compliqué de vivre dans cet environnement, même si la vue le matin au réveil vaut son pesant d’or, visitez le Keys Ranch (près de Keys View), un charmant chalet en bois ou les premiers pionniers habitaient. Le cadre est superbe. Ça devait leur changer de l’Oklahoma quand même !
L’une des belles expériences du parc est de loger à la belle étoile, au cœur de ce lieu unique. Huit campings permettent d’installer sa tente et le camping sauvage est autorisé à condition de s’inscrire sur un registre (il y en a plusieurs dispersés dans le parc et que les rangers viennent contrôler le soir) et de respecter les distances obligatoires (pas d’installations à moins de 1 miles de la route et 500 pieds d’un sentier). Sur les campings « officiels », seuls 2, Black Rock et Cottonwood, sont réellement équipés (eau et toilettes).
Pour ceux qui n’ont pas l’équipement pour ou ne souhaite pas camper, les petites villes de Joshua Tree, Yucca Valley et Twentynine Palms, au nord du parc, sont les meilleures bases pour visiter le parc. Pour l’anecdote, Twentynine Palms est la plus grande base du corps de l’armée des Marines dans le pays. Bien sûr, le parc est facilement accessible depuis les grands resorts du désert au sud, Palm Springs, Palm Desert et autre Thousand Palms. De nombreux motels s’alignent le long de la route 62, dont à peu près toutes les chaînes nationales. Le plus original reste de dormir au lodge de Pioneertown, qui prend place dans un ancien décor hollywoodien de westerns. Faites votre marché.