Situer Palm Springs, Californie, sur une carte
Population : 46.300
Palm Springs est une ville au cœur de l’un des déserts les plus arides du monde. Pourtant la première impression que l’on a en découvrant la cité est celle d’une région agricole fertile, parsemée de terrains de golf anormalement verdoyants, et émaillés de condominiums de luxes avec piscine habités par des millionnaires. L’abondance de bleue et de vert n’est pas vraiment l’image typique que l’on se ferait d’un désert, même si les panoramas sur les montagnes dénudées environnante et le soleil implacable viennent rappeler cette situation.
Palm Springs est un étonnant mélange improbable entre une ville reproduction d’une cité coloniale espagnole et la Hill Valley des années 60 dans Retour Vers le Futur. C’est vraiment une destination particulière, comme il n’en existe qu’aux USA et surtout en Californie.
Le cadre de la ville est indéniablement attrayant. Aussi superficielle qu’elle soit, Palm Springs est un décor particulièrement attractif. A l’horizon, la silhouette massive du Mont San Jacinto domine les petites immeubles de la cité et fournie une ombre bienvenue dans la chaleur de l’après-midi.
Le succès de Palm Springs n’est pas nouveau. Depuis que les stars d’Hollywood se sont accaparé de grandes propriétés aux alentours de la ville et sont venu profiter de l’air sec et du soleil dans des hôtels de luxe, la cité de vacances dans le désert, à moins de 200 kilomètres à l’est de Los Angeles et de San Diego, est devenu une destination très prisée.
Pendant des années, Palm Springs a connu une dualité étonnante. D’un côté les jeunes angelenos venaient durant le Spring Break pour s’alcooliser. De l’autre, de nombreux visiteurs (dont de nombreuses célébrités) s’y rendaient tout spécialement pour se désintoxiquer (de l’alcool ou des drogues). Dans la ville voisine de Rancho Mirage, le Betty Ford Center est particulièrement célèbre pour accueillir les stars hollywoodiennes durant un mois pour une cure ultra secrète (et ultra chère). Plus récemment, la ville a mis fin aux débauches du Spring Break, préférant se recentrer sur son image haut de gamme, famille et golf. C’est également devenu une destination appréciée de la communauté gay. En revanche, les cures y ont toujours lieu…
Avant les cures, le Spring Break et les golfs, Palm Springs était le territoire de la tribu amérindienne des Cahuillan. Ce n’était pas véritablement leur terre mais une région qui leur avait été attribuée à la fin du 19e siècle, afin de les éloigner des centres de population de la côte. Cependant, les décisions administratives de ce déménagement ont tardé à venir et ce n’est que dans les années 1940 que le territoire exact de la tribu fut déterminé. Seulement, à cette époque, la construction des hôtels et des lotissements de Palm Springs avait déjà largement commencée. Aussi, selon un cadastre pour le moins farfelu, il fut décidé qu’un mile carré sur deux serait la propriété de la tribu, créant ainsi la réserve indienne d’Agua Caliente. Evidemment, les hôtels et autres commerces déjà construit n’avaient plus qu’à verser un loyer à la tribu car ils ne pouvaient pas être propriétaire. Au bout du compte, la tribu des Cahuillan est aujourd’hui l’une des plus riches du pays, leur cagnotte se comptant en plusieurs milliards de dollars.
Downtown Palm Springs
Le centre-ville de Palm Springs s’étire sur un petit kilomètre le long de Palm Canyon Drive, une grande avenue ou s’alignent les hôtels et les boutiques de chaînes, avec ça et là quelques belles constructions de style colonial, un peu noyées dans le décor. Le shopping sur Palm Canyon Drive est l’un des attraits de Palm Springs (si l’on veut) et on y trouve de tout, du vieux magasins de souvenirs en toc, en passant par les grandes marques américaines, des boutiques de luxe type Beverly Hills et quelques commerces intéressants.
Le Palm Springs Art Museum est certainement l’étape culturelle la plus intéressante de la ville, autant pour son cadre, son architecture unique et ses collection d’arts (asiatiques, africains, amérindiens). Le musée accueille également l’Annenberg Theater où se tiennent régulièrement des représentations (musique, danse, théâtre). Dans le même registre, le McCallum Theater (dans la ville voisine de Palm Desert) prouve que Palm Springs n’est pas une bourgade du désert classique mais plutôt un quartier très excentré de Los Angeles.
Dans le registre des musées, les amateurs pourront visiter le Palm Springs Air Museum, près de l’aéroport (sur North Gene Autry Trail, entrée payante). Collection d’anciens avions de chasse de la Seconde Guerre Mondiale.
L’office du tourisme de la ville est à ne pas manquer, à la fois pour les infos qu’il propose mais aussi car il prend place dans une œuvre architecturale vintage très emblématique, la Tramway Gas Station (North Palm Canyon Drive).
Environs de Palm Springs
Bien souvent, un séjour à Palm Springs consiste à profiter de la piscine de l’hôtel et à sortir aux heures fraîches pour faire du shopping ou flâner le long de Palm Canyon Drive. Les visiteurs amateurs de grands espaces et de paysages désertiques ne doivent pas manquer de sortir de la ville pour explorer la région.
Les Indian Canyons (accès par South Palm Canyon Drive, entrée payante) au sud-est de downtown, forment l’un des sites les plus intéressants. Il y a plusieurs siècles, les ancêtres des tribus locales s’étaient installées ici et y avaient établies des villages agricoles où ils cultivaient les melons et le maïs. Les canyons sont assez long, environ 25 kilomètres, et peuvent être explorés en voiture même si la randonnée reste le meilleur moyen de les découvrir pleinement. Les sentiers les plus faciles passent par les gorges de Palm Canyon, magnifiques avec leur chutes d’eaux et tapissées de palmiers. Andreas Canyon propose une autre balade très facile et aussi plaisante. Outre les randonnées plus longues, l’exploration de certains secteurs des canyons est également réservée aux véhicules tous-terrains. Il est possible de louer un 4×4 ou de participer à une excursion (contactez l’agence Desert Adventures). Attention, dans certains coins la présence de serpents à sonnettes (ou de scorpions) est clairement signalée et il faut mieux rester à l’écart de ces zones.
Toujours pour les amateurs de désert, à l’est de Palm Springs (à Palm Desert), le Living Desert est un mélange de jardin botanique et de zoo qui illustre les différents types de déserts dans le monde. Parmi les cactus et les palmiers on peut y voir quelques animaux africains (girafes, zèbres…), pas forcément inadaptés au terrain mais un peu incongru.
Une autre excursion, très intéressante, est de grimper le Mont San Jacinto aux portes de la ville. Avec ses 3.300 mètres d’altitude il est le point culminant des montagnes San Jacinto. La montée y est extrêmement rapide puisqu’elle se fait en 11 kilomètres et permet de traverser 5 zones climatiques. La différence de climat entre Palm Springs et le sommet de la montagne est à peine croyable, avec parfois des écarts de plusieurs dizaines de degrés. Piscine et maillots de bains en bas, neige et bonnets en haut. Le panorama depuis les hauteurs est superbe et il y a un restaurant d’altitude en haut.
A Palm Springs on trouve des dizaines hôtels en tous genres, avec une abondance de motels et d’hôtels haut de gamme. Parmi les adresses je peux citer le Ballantines (sur North Indian Canyon Drive), un motel confort qui joue à fond la carte du vintage américain. Le Willows est l’hôtel de luxe classique de la ville, celui qui en a lancé la mode. Downtown concentre la plupart des adresses (restaurants, cafés, boutiques) de Palm Springs.