Au coeur du Nevada, NV

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La majeure partie du Nevada, à la fois le plus vaste et le moins peuplé des états du sud-ouest des USA, est composée de plaines gigantesques, plates, sèches et poussiéreuses, parcourus de chaînes de montagnes volcaniques abruptes et par quelques rivières et cours d’eau ne débouchant jamais sur l’océan. L’ensemble de ces plaines est appelé le Great Basin (”grand bassin”) et possède un attrait hypnotique, une beauté très cinématique. En un sens c’est une représentation parfaite des grands espaces de l’ouest. On y trouve peu de lieux touristiques dignes de ce nom mais c’est un endroit possédant un charme très américain, celui de la nature immense. Quelques routes (souvent interminables vous êtes prévenus) traversent l’état. La plus fréquentée est la I-15 qui serpente au coeur de Las Vegas, parallèle au Strip. Toutefois la principale route du Nevada est la I-80 qui rejoint Salt Lake City (Utah) à Reno (Nevada) en passant par des dizaines de petites villes dont les noms respirent l’aventure (Winnemucca, Battle Mountain). Si le village français se caractérise par son église, sa boulangerie et son bar-tabac, au Nevada la petite ville classique compte pour sa part quelques casinos, un bordel, quelques motels, une station service, l’indispensable magasin d’alcool et pas grand chose de plus. Sous leurs airs de petites bourgades proprettes, bien souvent ce sont des lieux assez miséreux où la vie est monotone. Il plane d’ailleurs souvent une mélancolie indéfinissable dans l’air. L’autre grande artère du Nevada est la I-50, une route si longue, si peu fréquentée et si vide qu’elle est surnommée “loneliest highway” (la route la plus solitaire). Sur l’ancien tracé du Pony Express (système de distribution de courrier assurée par des cavaliers dans les année 1860), la I-50 est une vieille route sur laquelle on avance lentement. La plupart des villes traversées sont soit abandonnées soit en train de l’être. Bien qu’elle ne promette sur le papier pas grand chose de plus qu’un ennui infini, la I-50 réserve en réalité deux des plus beaux lieux du Nevada. A la frontière avec l’Utah la route longe le Great Basin National Park, le seul parc national de l’état. A l’opposé, à la frontière de la Californie, la I-50 fait le tour du magnifique Lac Tahoe. Enfin une dernière route parcours l’état, du nord au sud celle-ci, de Reno à Las Vegas en longeant la Death Valley (vallée de la mort), c’est la I-95. Parfois pendant près de 100 km c’est une ligne droite qui semble mener nul part. Inutile d’accélérer cependant, vous seriez surpris du nombre d’arrestation pour excès de vitesse sur cette route.

Lake Mead & Hoover Dam, Nevada

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En toute logique Las Vegas est une destination qui se suffit à elle-même, pourtant de nombreux visiteurs entreprennent également d’aller faire un tour au Lake Mead durant leur séjour. Probablement pour évacuer les excès de la ville du péché ou plus probablement encore pour faire comme tout le monde. Le lac Mead est un immense réservoir situé à environ 30 miles au sud-est de Vegas et qui fût créé suite à la construction du barrage Hoover (Hoover dam). C’est un spectacle beau et étonnant, les eaux bleu intenses du lac contrastant particulièrement avec le désert aride qui l’entoure. Concrètement le lac n’est rien de plus qu’une immense station balnéaire sans hôtels, bondée en été durant les fortes chaleurs. Il est possible d’y pratiquer à peu près tous les sports nautiques existants, de pêcher, de naviguer et de plonger. Il n’y a pas grand chose d’autre à en dire… Un peu plus loin, le Hoover dam en lui-même se trouve aux abords des Black Mountains, sur la route US-93. Construit afin de bloquer la rivière Colorado pour fournir de l’électricité à l’ensemble des villes du sud-ouest, le barrage fût notamment l’un des éléments fondateurs de Las Vegas. C’est un ouvrage exceptionnel et gigantesque. Le béton utilisé pour sa mise en oeuvre pourrait permettre de construire une autoroute qui irait de Los Angeles à New-York ! Il n’est plus possible de visiter les coulisses du barrage (effet post 11 septembre) mais on peut toujours prendre part à une visite guidée classique depuis le Hoover Dam Visitor Center. A bien des égards c’est une destination beaucoup plus impressionnante que le lac Mead.

Downtown Las Vegas, Nevada

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Nord du Strip, le no man’s land
Après la Stratosphere (le casino le plus au nord du Strip) vous vous attendiez très certainement à trouver l’immensité déserte de l’espace (admirez le jeu de mot), un endroit où personne ne vous entendra crier. Soyez exaucé, c’est exactement ce dont il s’agit. Bienvenue dans le no man’s land qui relie le Strip à Downtown. Tels les rivages des limbes, ici viennent s’échouer les malheureux et laissés pour compte du rêve américain où bien ceux qui ont trop pêché à Sin City. Sur quelques miles s’alignent des motels crades, des stations services, des fast-food déprimants et des chapelles de mariages incongrues. Les trottoirs sont vides excepté pour les quelques homeless (sdf) poussant leurs cadies où une poignée de crackhead errants comme des zombies. Vous l’aurez compris tout ce coin est particulièrement sombre. C’est pourtant une image des USA qu’il faut assimiler pour bien comprendre ce pays. Dans le land of the free (le pays des libres) chacun possède son destin en main, succès et échecs reposent donc sur les épaules de chaque personne et non de la société.

Glitter Gulch (Downtown Vegas)
On oubli facilement que Las Vegas est une vraie ville, et une grande ville de surcroit. Comme toute les agglomérations américaines elle compte donc un quartier appelé Downtown, un genre de centre-ville comprenant les bureaux, les services et le gouvernement local. Downtown était également la première zone de développement pour les casinos. Toutefois tandis que le Strip gagnait en popularité et que de nouveaux casinos toujours plus fous y faisait leur apparition, le cœur original de Vegas à été négligé. Longtemps connu sous le nom de Glitter Gulch et comprenant une poignée de petits casinos répartis sur quelques blocs, Downtown Vegas à été pendant une période un endroit particulièrement peu accueillant voire dangereux et réservé aux joueurs purs et durs. Un programme de rénovation urbaine à été entrepris et à abouti a la création de Fremont Street Experience, une voie piétonne (fremont street) recouverte sur 5 blocs par un ciel électronique formé de deux millions de lampes colorées et sur lequel est projeté chaque soir un spectacle sons et lumières assez impressionnant. Autour de cette voie se trouvent quelques boutiques de souvenirs et les casinos. Le plus intéressants d’entre eux est le Golden Nugget, du nom de cette mythique pépite d’or d’une taille gigantesque découverte dans les mines du Nevada. Vous pourrez y découvrir un visage nostalgique de Vegas, loin du strass et des décors du Strip.
Las Vegas n’est pas une ville de musées et la majorité de ceux que l’on y trouve sont hautement passables, à l’exception peut-être du Liberace Museum situé sur Tropicana Avenue à l’est du Strip. Liberace était un pianiste de music-hall du Wisconsin qui a connu une carrière (et une fortune) fulgurante due en partie à son talent démonstratif et en partie à son goût immodéré du kitch, des diamants et à sa personnalité incroyable. Le musée est donc une ode au roi du kitch dans la ville du kitch. Probablement l’un des derniers rappels d’une époque que Vegas ne connaîtra plus.

Le Strip, Las Vegas, Nevada

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Dans ses grandioses excès et son incroyable folie la partie centrale du Las Vegas Boulevard, le Strip, ne possède aucun rival. Jamais le monde très sérieux de l’argent n’a pris un visage aussi démesuré, amusant et effrayant à la fois. Impossible de ne pas trépigner comme un enfant quand vous voyez le Strip pour la première fois. Il est difficile d’imaginer qu’à une époque récente Las Vegas n’était qu’un petite ville ordinaire et que ce boulevard n’était rien de plus qu’une rue poussiéreuse bordée par quelques motels sans âmes avec le désert en toile de fond.  Aujourd’hui, après des décennies de furie capitaliste, le Strip est un petit monde hyperactif où la poussière du désert n’intéresse plus personne et où les petits motels ont fait place à des colosses architecturaux qui ne se refusent aucune folie. Dans un sens le Strip m’évoque des montagnes russes. Les sensations y sont impressionnantes. On s’y couche un soir avec l’euphorie, grisé par les néons, le jeu, la profusion de tout et n’importe quoi (surtout n’importe quoi diront les détracteurs), puis on se lève le lendemain avec la gueule de bois, déprimé face à ce lieu où tout est superficiel et peuplé de zombies qui attendent un jackpot qui ne viendra jamais.
Le Strip n’est pas un boulevard comme les autres. On n’y marche pas vraiment sur le trottoir mais plutôt sur un enchevêtrement de passerelles et d’escalators qui vous conduisent de casinos en casinos d’un côté et de l’autre de la rue. A l’extérieur des casinos il n’y a finalement pas grand chose. Quelques boutiques de souvenirs kitchs, des fast-food bas de gamme, des stands de souvenirs en toc (certain deviendront sûrement des boutiques de souvenirs kitchs s’ils marchent bien), des latinos qui vous tendent des publicités pour téléphones roses et des animateurs ou animatrices de rues dont les déguisements vont du bikini à Bob l’Éponge et dont le but est finalement de vous faire rentrer dans l’un ou l’autre des casinos. Les casinos sont la raison d’être du Strip. Chaque casino est un petit univers à part entière, jamais ouvert sur l’extérieur si ce n’est pour une animation souvent délirante qu’ils proposent gratuitement aux passants dans l’espoir qu’ils pousseront ensuite leurs portes d’entrées. Tous les mega-casino du Strip comprennent de nombreux restaurants, des boutiques, des bars, une ou plusieurs salles de spectacles et bien sûr un vaste espace dédié au jeu. La décoration est différente dans chaque casino mais l’agencement est quasiment toujours le même, à savoir que tout s’organise et se répartis autour des machines à sous et des tables de jeu. Vous l’aurez compris la visite du Strip passe avant tout par la visite des différents casinos. Il s’agit donc à la fois des hôtels et des attractions (tout le côté pratique des américains en résumé). Je vous propose de découvrir ensemble les différents établissements. Gardez en tête qu’il ne s’agit pas là de l’hôtel de la gare et que traverser certain de ces mastodontes de plus de 5000 chambres peut vous prendre facilement 40 minutes sans trop vous attarder. N’oubliez pas non plus que le Strip est un immense boulevard où les distances sont longues à pied et qu’il prend un visage peu avenant une fois passé le Circus Circus au nord.

Les Jeux
Avant de débuter notre visite des casinos du Strip, il convient de faire un point sur ce qui constitue tout de même l’épine dorsale de Las Vegas, les jeux de hasard. Je pense qu’il est dommage (mais certainement facile) de tomber dans l’excès du jeu, mais c’est selon moi encore plus indécent de venir à Vegas sans jamais essayer de jouer, au moins une fois. Première précision importante, personne de moins de 21 ans ne peut jouer ni même s’asseoir à une table de jeu et on vous demandera systématiquement une pièce d’identité avant de vous accepter. Deuxième étape, choisir le casino qui vous plais le plus. Je trouve qu’il est très important de se sentir bien dans le casino ou vous allez jouer. L’ambiance dans les casinos peux changer d’une soirée à l’autre, visitez en plusieurs avant de vous décider. Une fois choisi le lieu où vous êtes le plus à l’aise pour perdre de l’argent (car c’est bien de ça qu’il s’agit), il vous faut encore décider du jeu auquel vous voulez jouer. Comme conseils généraux je pourrai également vous dire qu’il faut d’abord observer avant de participer, qu’il ne faut jamais remiser sur une défaite (soit jouer plus que ce que vous aviez prévu), qu’il faut toujours être parfaitement sobre pour jouer et qu’il faut quitter une table si vous n’avez pas réussi à faire un “coup” (c’est à dire à remporter des gains rapidement après votre entrée en jeu). Cela dit je doute que cela vous soit très utile car le but avoué des casinos est de vous amener à faire tout le contraire et que leur pouvoir de persuasion est beaucoup plus fort que le mien. Je vous présente brièvement les jeux les plus populaires ci-dessous. Veuillez noter que je n’aborde pas le craps car malgré son côté euphorique et ses réelles possibilités de gains, le craps est avant tout un jeu de dès auquel on ne comprend généralement rien du tout à moins d’avoir pris des cours, ce qui n’est pas le cas pour les autres jeux.

Machines à sous
Le jeu le plus répandu est la bonne vieille machine à sous.  On en trouve des hectares entiers à Vegas, un peu partout jusque dans les moindres recoins de la ville. Soyons clair d’emblée, la machine à sous est un très mauvais plan pour espérer devenir riche. Les taux de redistribution (c’est à dire le pourcentage des mises des joueurs qui doit être redistribué) sont fixés par les lois du Nevada de façon assez précise. Il n’empêche que la probabilité du jackpot est infime et que vous n’avez aucune forme d’autonomie face à la machine. Concrètement à part appuyer sur le bouton vous ne faites rien (sinon vous endormir ou bien ne pas comprendre comment vous venez de perdre autant de dollars en si peu de temps). Les machines à sous ont des thèmes extrêmement variés (films, séries télé, personnages historiques, fruits et légumes, villes du monde, jeux vidéos, trucs débiles) mais le principe est toujours d’aligner certain symboles (qu’il s’agisse des têtes d’Elvis ou de bananes c’est pareil) afin de gagner. Il existe des machines plus ou moins chères, de 0,01$ à plusieurs milliers de dollars par mise. Evidement les machines à 1 cent ou 5 cents attirent du monde car c’est la promesse de jouer longtemps avec peu d’argent. Toutefois il faut savoir qu’aucune de ces machines ne vous donnera jamais de gains si vous ne misez pas la somme maximum qui, même sur une machine à 5 cents, peut parfois atteindre 0,5$ voir 1$.

Les jeux de cartes
Se sont les grandes stars des jeux de tables, principalement le blackjack et surtout le poker (sous toutes ses formes). Le but du blackjack est d’atteindre (mais sans dépasser) 21 points ou de battre le croupier avec la valeur des cartes distribuées. Le poker, quelle que soit sa variante (et il en existe un bon paquet), est un jeu dans lequel il faut former la meilleure combinaison de cartes pour battre ses adversaires. L’aspect stratégique du poker réside dans le bluff car même une mauvaise combinaison peut devenir gagnante si tous vos adversaires quittent la partie en pensant que vous aurez une meilleure main que la leur. Dans l’un comme dans l’autre de ces deux jeux il existe une véritable stratégie qui permet aux meilleurs joueurs d’espérer avoir des gains réguliers. Il faut tout de même retenir une règle de base qui est que le casino qui vous accueille mettra tout en oeuvre pour vous faire perdre. Le baccarat est un autre jeu de carte mais sans grande liberté pour le joueur. Le principe se rapproche plus d’un jeu de style machine à sous, à savoir que l’on mise et que l’on attend ensuite de voir si la chance nous souris ou pas. Il n’y a aucune stratégie. Le “problème” du baccarat pour le commun des mortels est que la mise initiale demandée est généralement importante, ce qui réserve ce jeu aux gros parieurs qui n’auront pas forcément besoin de revendre voiture et maison à leur retour de Vegas en cas de défaite.

La roulette
Mon jeu favori. La roulette est un jeu addictif, relativement raisonné et des plus amusants. Le principe est très simple, le croupier lance une petite bille dans une grande roue en bois. Chaque case de la roue correspond à un chiffre dont la couleur est rouge, noire ou bien verte pour le zéro. Les joueurs misent sur un chiffre, sur une couleur, sur plusieurs chiffres, sur une douzaine, ou sur tout à la fois. Lorsque la bille arrête de tourner elle s’immobilise sur un chiffre. Je vous laisse deviner la suite. Ceux qui ont misé sur le bon chiffre gagne le gros lot (36 fois leur mise), ceux qui ont misé sur une combinaison de chiffres dans laquelle se trouve le numéro gagnant récoltent un peu moins, ceux qui ont pariés sur la bonne couleur gagnent encore moins, ceux qui n’ont rien trouvé perdent tout. Je pense pouvoir dire sans me tromper qu’un joueur prudent et observateur peut espérer gagner à la roulette s’il sait partir à temps et ne pas être excessif (comme jouer toute sa mise sur un seul et unique chiffre).

Visite du Strip
Retour sur Las Vegas Boulevard, maintenant que vous connaissez les bases des jeux, c’est à dire l’essence même de la ville, voici une présentation du lieu de tous les excès où vous allez passer le plus clair de votre temps, j’ai nommé le Strip.

Mandalay Bay
Comme toute attraction touristique digne de ce nom, le Strip s’agrandit. On y compte plus de casinos qu’il y a 10 ans et sûrement moins que dans 10 ans (à moins que la ville mirage ne disparaisse comme elle est venu, du jour au lendemain). Cette croissance prend place surtout vers le sud du boulevard. Le casino le plus récent (ou presque) est donc le Mandalay Bay, tout au sud, qui est aussi le premier que vous verrez sur le strip en venant de l’aéroport.  La grande tour dorée et scintillante du Mandalay Bay n’est pas une mauvaise introduction pour Las Vegas car c’est un casino haut de gamme. Le thème est vaguement sud-asiatique (peut-être thaïlandais ou birman mais c’est vraiment très vague croyez moi). Construit en 1999 avec les recettes de ses deux voisins (Luxor et Excalibur), le Mandalay Bay est bien moins kitch que ces derniers. On y trouve de très bons restaurants et la version Las Vegas du célèbre House of Blues, ce qui en fait un spot nocturne apprécié. Le casino possède une immense piscine à vague avec une plage de sable mais celle-ci n’est pas accessible aux non-résidents de l’hôtel. En journée, tout ce que le Mandalay Bay peut donc vous offrir c’est un aquarium appelé Shark Reef. L’entrée est payante (et chère, 15$ pour tout vous dire) et on y accède après une longue marche dans les couloirs – la plupart des visiteurs doivent d’ailleurs se résoudre à payer l’entrée pour ne pas avoir à refaire tout le chemin en arrière. C’est une version en plastique de la grande barrière de corail, avec un pseudo décor de temple à moitié immergé où vivent des crocodiles, des méduses et, évidemment, des requins.

Luxor
J’aime beaucoup le Luxor, qui se trouve à côté du Mandalay Bay (façon de parler car il faut au bas mot 25 minutes pour passer de l’un à l’autre). C’est un endroit monstrueusement kitch mais incontournable. Le thème de ce casino c’est bien sûr l’Egypte archéologique et aucun cliché ne vous sera épargnés. Le Luxor est une immense pyramide de 36 étages, entièrement creuse ce qui donne un effet saisissant lorsque vous êtes à l’intérieur. A l’entrée deux sphinx gigantesques montent la garde au bout d’une vaste allée plantée de palmiers. Au coeur de la pyramide c’est une vraie ville égyptienne des temps anciens qui a été reconstruite, avec des bâtisses imitant les vieilles pierres et le sable (mais manifestement en plastique). Evidement on y trouve plus de souvenirs en toc, de parts de pizzas à 1$ et de touristes en short que de rouleaux de parchemins et de pharaons. Pendant ce temps le rayon lumineux le plus puissant du pays éclaire le ciel de Vegas depuis le sommet de la pyramide. Toutankahmon doit se retourner dans son tombeau rien qu’à l’évocation du Luxor. Vous pourrez le vérifier par vous-même cela dit car justement le tombeau de ce très célèbre pharaon à été entièrement reconstitué (sous le nom de King Tut’s Museum, génial). Je vous l’avais dit, rien ne vous sera épargné.

Excalibur
L’architecte du Luxor voisin s’était d’abord fait la main sur cet Excalibur, nettement moins travaillé. C’est une parodie de château médiéval, avec son pont-levis, ses tours de défense crénelées et ses animateurs en armures. Alors vous vous dites, où est la parodie ? Attendez d’avoir vu les couleurs des tours du château (bleue, jaune, rose fluo) et les inspirations nébuleuses des décorateurs (chandeliers en cartons pâte, vitraux en plexiglas représentant des chevaliers plus effrayants qu’autre chose). Seule l’éclairage semble d’époque car la lumière est blafarde à l’intérieur, ce qui n’améliore pas vraiment l’ambiance. Inutile de vous précisez que l’Excalibur vise une clientèle de familles nombreuses à petit budget, principalement envoyée en masse par les tours opérateurs américains. Et quand je dis en masse je ne plaisante pas, entre 1990 (date de son ouverture) et 1993 (date à laquelle ses concepteurs avaient sûrement déjà des remords sur leur choix de thème) l’Excalibur fût le plus grand hôtel du monde, détrôné seulement par le MGM Grand qui se trouve de l’autre côté de la rue.

Tropicana
Si vous vous rendez à Vegas et que le Tropicana est encore là, sentant venir sa fin comme un animal blessé, alors n’hésitez pas à y faire un tour car ce pourrait être la dernière fois que vous le voyez. A l’image de bien d’autre avant lui, le Trop’ est le prochain sur la liste des casinos qui n’ont pas suivi le rythme infernal imposé par Las Vegas et qui sont donc promis à la destruction pour faire place à un nouveau mega-resort. Rien ne peut sauver le Tropicana car il n’a ni montagnes russes, ni restaurant de Joël Robuchon, ni centre commercial reproduisant la moitié de Venise, ni aucune excentricité en dehors de quelques plantes tropicales fatiguées, d’oiseaux exotiques à la retraite et de moquettes usées. Ces deux grandes tours blanches ne sont donc rien de plus que deux barres d’immeuble particulièrement peu esthétiques. Ainsi va la vie dans le désert, s’adapter ou mourir.

MGM Grand
Vous n’avez jamais vu un hôtel comme le MGM Grand, faites moi confiance. Il a été pendant longtemps le plus grand hôtel du monde avec plus de 6,800 chambres (soit lorsqu’il est plein la même population qu’une petite ville de province). Les statistiques de ce mastodonte sont ahurissantes. Il faut près de 40 minutes pour traverser l’ensemble de la propriété sans s’arrêter. On y compte 93 ascenseurs. Le casino à lui seul a une superficie de 16.000 mètres carrés. Ses piscines, rivières artificielles et cascades couvrent 2,7 hectares. Sa salle de spectacle intérieure, la MGM Grand Garden Arena, peut accueillir 16,800 spectateurs. La plus chère de ses machines à sous fonctionne avec des impulsions à 1000$ (mieux vaut croire en sa bonne étoile !). Le resort compte 19 restaurants (dont plusieurs de grands chefs tels Joël Robuchon ou Michael Mina). Enfin on estime que l’arrêt complet de la machine MGM Grand pendant une heure aurait une incidence de plusieurs millions de dollars sur les recettes de l’établissement. Je pourrai continuer la liste indéfiniment mais en réalité cela ne rendrait pas vraiment justice au MGM car c’est malgré tout un casino plutôt sympathique et qui réussi le pari d’être très accueillant en dépit de son gigantisme. Toutefois pour le visiteur lambda qui n’est pas client de l’hôtel (auquel les piscines, la Wet Republic (”république mouillée”), sont réservées) l’intérêt principal du MGM, outre ses restaurants, est le Lion Habitat. C’est un petit zoo vaguement décoré sur le thème de l’Afrique dans lequel résident un groupe de lion. Voir un lion, même dans un univers aussi superficiel, c’est évidement passionnant, surtout quand il s’agit de lions stars ! En effet la plupart des félins sont les acteurs de la célèbre présentation de la compagnie de cinéma MGM ou leurs descendants.

New-York New-York
Incontestablement l’un des casinos les plus célèbres de Vegas et l’un des symboles, s’il en faut encore, que cette ville ne rigole pas avec la démesure. Comme son nom l’indique le New-York prend pour thème la Grosse Pomme. Cependant il ne se contente pas de quelques décorations, il reproduit tout simplement la ville. Ainsi vous n’aurez aucun mal à reconnaître les tours qui composent l’hôtel car il s’agit de l’Empire State Building ou du Chrysler Building, entre autre (il y en a 12 au total), pas grandeur nature mais presque, devancés comme il se doit par la Statue de la Liberté. Pour coller à l’image de son modèle le casino s’est installé sur le carrefour le plus passant de Las Vegas, à l’angle de Tropicana Avenue, et à l’image de Times Square il est plein à craquer tous les soirs. Vegas oblige, NYC ne suffit pas et les concepteurs du casino ont donc décidé d’y ajouter une immense montagne russe qui serpente entre les buildings, le Manhattan Express. A l’intérieur la reproduction est tout aussi réussi. Les bagels, les hot-dogs, les bars branchés, les néons de Broadway, tout y est (plus de nombreux Starbucks évidement). En un sens cela dépasse même le vrai New York. Pour preuve, à une époque (révolue) ils s’agissaient des seules rues de New York où l’on osait se promener la nuit !

Coca Cola Store
Sur le trottoir en face du New-York, je ne résiste pas à l’envie de vous envoyer faire un tour dans cette boutique sur-réaliste entièrement dédié à, vous l’aurez compris (j’espère), Coca-Cola. Matérialisé par une bouteille de Coca haute de 4 mètres, le Coca-Cola Store est le royaume du souvenir kitsch, le top du top. Vous n’imaginez même pas ce que vous allez y trouver. L’article le plus fantastique est un pyjama, très mal découpé, qui est en fait une combinaison intégrale reprenant la forme de la célèbre bouteille de soda. Un souvenir unique pour ses amis mais aussi, je dois le reconnaître, pour ses ennemis.

Monte Carlo
On ne peux nier l’aspect chic qui se dégage de ce casino mais face à la folie ambiante qui règne à Vegas, force est de constater que le Monte-Carlo manque singulièrement de personnalité. Les petites fontaines, les lampadaires, l’abondance de marbre, l’éclairage feutré, tout évoque les palaces de l’Europe mais cela n’a pas le glamour de Monaco (le vrai) et tout le monde fini invariablement par y faire la grimace en se demandant quand est-ce qu’un volcan va entrer en éruption où qu’un feu d’artifice va y être tiré. Mais on y trouve rien de tout ça, alors tout le monde se console en allant dans le restaurant le plus fou du casino, le Diablo’s Cantina, sorte de château de Dracula sur le Strip où l’on mange des nachos mexicains. Totalement décalé.

Mandarin Oriental @ Citycenter
J’ai déjà évoqué la recherche constante de nouveauté qui caractérise Las Vegas. Le symbole le plus flagrant à l’heure actuelle en est le récent CityCenter, un magnifique complexe de buildings en verre qui compte plusieurs hôtels et un grand centre commercial. L’architecture cristalline des bâtiments donne immédiatement une impression de luxe et de calme mais pour laisser définitivement le tumulte de la ville derrière soi il faut entrer dans le Mandarin Oriental. Cet hôtel de luxe appartenant à la chaîne du même nom prend place au bord du Strip dans un superbe immeuble de 47 étages. La réputation du groupe en matière d’hôtellerie n’est plus à faire mais pour ceux qui n’y séjournent pas l’intérêt est ailleurs. Passé les portes d’entrées un ascenseur (avec une banquette en velours, s’il vous plais) vous mène au 23e étage où se trouve la réception et le Mandarin Bar. Dans une ambiance digne de la légendaire douceur de l’Asie, ce bar vous propose de prendre un verre ou un snack à un prix certes exubérant mais largement compensé par la vue extraordinaire offerte sur le Strip. Une des plus belles adresses de Vegas.

Planet Hollywood
Le Planet Hollywood n’est pas particulièrement remarquable sur le Strip mais cela vous fendra surement le coeur de savoir qu’il a remplacé un monstre sacré du kitsch made in Vegas, le Aladdin. A sa grande époque, le Aladdin représentait le summum de l’Orient version Sin City. Ce casino des années 1970 à notamment vu la naissance d’une idole incontournable de la ville, le King, Elvis Presley. Lors de sa réouverture après rénovation – en l’an 2000 – il fut encensé comme le premier méga-resort du nouveau millénaire mais ce fût en réalité le dernier sursaut d’espoir avant la crise. Rapidement les dettes ont eu raison de l’Aladdin. A sa fermeture le Aladdin est même rentré dans l’histoire du Nevada comme la plus grosse faillite jamais enregistrée avec plus de 600 millions de dollars de dettes. Planet Hollywood a repris le site mais n’a eu aucune pitié pour les décors en carton pâte des milles et une nuits. Cela dit, en cherchant bien, au fin fond du casino il se pourrai bien que l’on y trouve toujours un buffet digne des meilleurs festins d’Agrabah, comme un hommage contre l’ingratitude de Vegas envers l’une des emblèmes de son histoire.

Paris Las Vegas
Demandez autour de vous ce que les gens connaissent de Vegas s’ils n’y sont jamais allé. Probablement le Paris Las Vegas. Paris, la reine incontestée du royaume magique mais effrayant que les américains appellent “l’étranger”. Pour réaliser le rêve de millions d’américains qui n’auront pas la chance d’aller en France visiter la vraie Ville Lumière, les magnats de Las Vegas ont donc eu la juteuse idée de reproduire Paris. Evidement ils n’ont conservé que le meilleur, la Tour Eiffel, l’Arc de Triomphe, l’Opéra, les rues pavées, le tout dans un enchevêtrement improbable comme on en trouve uniquement à Vegas. Logiquement les croupiers portent le béret et vous accueillent en français et les machines à sous et les tables de jeux remplacent les avenues de la capitale, mais dans l’ensemble l’imitation est convaincante même si l’intérieur fait un peu vieillot. Comme toujours à Vegas, l’attention portée aux détails est ahurissante et se poursuit jusque dans les toilettes du casino. Les restaurants du Paris Las Vegas sont réputés, autant que peut l’être la cuisine française aux Usa. Il faut d’ailleurs noter que pour coller à l’image des restos en terrasses que les américains associent avec la France, le casino propose la seule terrasse ouverte du Strip à l’extérieur de sa brasserie “Mon ami Gabi” (en français dans le texte). Outre le décor et les restaurants, l’attrait du casino pour les visiteurs reste bien entendu la Tour Eiffel. Cette moitié de Tour Eiffel par la taille propose les mêmes illuminations et surtout le même ascenseur qui permet de grimper au sommet pour avoir une belle vue sur le Strip. Inutile de chercher la Seine cela dit.

Bellagio
En terme de renommée aucun des casinos du Strip n’égale le Bellagio. C’est incontestablement le monarque absolu du royaume déjanté de Las Vegas. Il règne en maître et le fait savoir avec style par ses célèbres jeux d’eaux en musique qui comptent parmi les icônes de la ville. Lancé en 1998 par celui qui possède la moitié de Las Vegas, Steve Wynn, le Bellagio n’avait pas d’autre ambition que de devenir le meilleur hôtel de l’histoire de l’hôtellerie, et peu importe ce que cela signifie. Bien entendu toute la folie de Vegas ne suffit pas lorsque la mégalomanie dépasse l’entendement, aussi Wynn a-t-il laissé sa place à peine deux ans après le lancement de son projet fou. Le résultat n’en est pas moins saisissant. La où les autres casinos ne faisaient que prétendre être l’Egypte, New-York ou Paris, avec plus ou moins de fun et de dérision, le Bellagio lui s’est senti pousser des ailes en voulant devenir plus vrai que le vrai. Le Bellagio est donc un véritable lac italien, avec son incroyable symphonie de jets d’eau toutes les demies-heures, surplombé par un véritable palais ou l’on croule sous le marbre. Les restaurants y sont ultra chic, bien sûr, et les magasins de la Via Bellagio ne vendent que du luxe, évidement. Pas de place pour le kitsch ou le carton pâte ici. Vous faire presque oublier que vous êtes à Las Vegas et pas en Europe n’est en fin de compte qu’un moyen comme un autre de vous amenez vers les machines à sous mais l’illusion est belle. Si c’est votre première fois et votre premier soir à Las Vegas, foncez au Bellagio et faite le tour du Conservatory (ou jardin botanique). Ce jardin intérieur est remodelé toutes les deux semaines selon la saison, les fêtes ou l’actualité. C’est un lieu iréel qui vous fera plonger la tête la première dans le Las Vegas  féerique – avec souvent de nombreux effets spéciaux (du type arbre qui parle ou cascade qui brille) parfaitement intégré à l’ensemble.

Caesars Palace
Littéralement le “Palais de César”, le Caesars Palace se trouve de l’autre côté de Flamingo Road par rapport au Bellagio. Pour l’annecdote – morbide – il faut noter que c’est ici que fût abattu le rappeur Tupac Shakur en 1996, preuve (s’il en faut) que Las Vegas n’est pas un terrain de jeu très sain. Paradoxalement le Caesar Palace représente depuis longtemps ce que Vegas à de meilleur. Les allées du casino débouchent sur de grandioses escaliers en marbres (qui eux ne débouchent nul part par contre), des répliques d’oeuvres d’art tel le David de Michel-Ange parsèment les salles de jeux et les serveurs et serveuses y sont déguisés en centurions ou Cléopatres. Là où le Caesar vous en met plein la vue c’est évidement dans le bien nommé Forum. Ce n’est pas la place centrale du casino mais un immense centre-commercial (vous êtes à Vegas) reproduisant les rues romaines avec un sens du détail incroyable. Cette véritable ville intérieure est surmonté d’un faux ciel où le soleil se lève et se couche inlassablement plusieurs fois par jour, faisant ainsi changer l’ambiance d’un déjeuner au soleil de midi vers un dîner au crépuscule en quelques minutes seulement. Une expérience comme vous n’en trouverez nul part ailleurs.

The Mirage
Après le Caesars, sur le même trottoir, la foule joue des coudes pour assister au spectacle nocturne le plus impressionnant du Strip après les fontaines du Bellagio. Il s’agit du volcan du casino qui entre en éruption toutes les 15 minutes à la nuit tombée, crachant des flammes (et faisant réellement monter la température si vous vous trouvez à proximité) et des jets d’eaux dans une débauche d’énergie. Evidement personne n’y croit une seconde mais le spectacle est à la hauteur de Vegas, dingue. En dehors de ça le Mirage est un méga-casino sur le thème de la foret tropicale (le premier à avoir lancé la mode de ces immenses resorts qui forment désormais la partie centrale et la plus connue du Strip) et à l’ambiance plutôt sympathique. C’était également la salle de spectacle des célèbres Siegfried & Roy, un duo de magiciens, dresseurs et illusionnistes connu pour leurs tigres blancs (qu’ils faisaient la plupart du temps disparaître devant les yeux ébahis du public). Evidement le jour où l’un des tigres à décidé de ne pas disparaître et de littéralement “goûter” à Roy en l’attrapant par l’épaule, le spectacle s’est arrêté net. Enorme coup dur pour le Mirage qui n’a jamais vraiment réussi à revenir sur le devant de la scène. Tout comme le duo d’ailleurs qui a refait quelques shows (après une longue rééducation et beaucoup de chance pour Roy) mais sans grande conviction. Le seul souvenir du temps du “grand” Mirage reste le Secret Garden & Dolphin Habitat où il est possible de voir les tigres et lions blancs de Siegfried & Roy ainsi bien sûr que des dauphins. Je vous encourage à y aller car j’ai une passion immense pour ces félins blancs qu’il est à priori impossible de voir en liberté de part leur rareté. Toutefois le côté plastique de Vegas n’a forcement pas la même saveur qu’une hypothétique rencontre (aussi improbable soit elle) avec ces animaux majestueux dans un recoin isolé du Bengale.

The Venetian
Venise est une source d’inspiration incontournable. C’est certainement la plus belle ville du monde et la casino qui lui rend hommage est une réussite en tout point. La facade représente des bâtiments de la Sérénissime ainsi que le pont du Rialto et le pont des Soupirs. Les canaux et les fameuses gondoles sont également de la partie et tout ceci se poursuit à l’intérieur. A armes égales avec le Caesar, la conception intérieur du Venetian est une merveille qui ne vous laissera pas indifférent. Reproduction de la Venise originale, le Grand Canal Shoppes n’est rien de plus qu’un amalgame de boutiques et de restaurants mais sa décoration incroyable, ses canaux, son faux ciel à la luminosité changeante et ses fantastiques détails en font bien plus qu’un simple centre commercial croyez-moi. Bien sûr il vous sera possible (pour un prix exorbitant) de faire une balade en gondole sur le faux Grand Canal, une expérience finalement très éloignée de la réalité tout en étant typique de Vegas. Entre autre réjouissance cet hôtel décidément riche compte également deux musées (horriblement chers cela dit), à savoir le musée de cire de Madame Tussaud (le premier aux USA) et le Guggenheim Las Vegas dont une partie de la collection provient du musée de l’Hermitage à Saint-Petersburg (ce n’est pas rien vous en conviendrez dans une ville où la culture est… aléatoire !). Vous l’aurez compris, le Venetian est immanquable.

Treasure Island, T.I
Avec son bateau pirate qui empiète sur le Strip, Treasure Island assume pleinement son côté kitch. Toutefois celui qui se fait désormais appeler T.I est un exemple de l’évolution de Las Vegas vers le monde assumé de la débauche pour adultes. Le bateau a toujours été la mais alors qu’il proposait autrefois un spectacle très classique de bataille entre pirates et marins anglais, c’est aujourd’hui un show tendant largement vers le sexy. A côté du T.I vous trouverez le plus grand mall du Strip (et l’une de ses attractions phares), le Fashion Mall. Toutes les grandes marques américaines y ont une boutique.

Circus Circus
Légèrementà l’écart au nord du Strip, le Circus Circus est un casino orienté vers une clientèle familiale et qui se distingue par son potentiel kitch incroyablement élevé (même à l’échelle de Vegas). Je dirai même que l’immense clown qui lui sert d’enseigne a basculé depuis longtemps du côté obscur du kitch avec un regard plus pervers que bienveillant. Fidèle à son nom, le casino présente des spectacles de cirque pour attirer les clients. Trapézistes, cracheurs de feu et autres numéros sont donc en représentation permanente.

Stratosphere
Traditionnellement le Circus Circus marquait l’entrée (ou la sortie) du Strip. Ouvert en 1996, le Stratosphere, un demi-mile plus au nord vers Downtwon, a changé la donne. Malgré que le casino soit des plus classiques, le Stratosphere se distingue sur plusieurs points. Tout d’abord c’est l’immeuble le plus haut à l’ouest du Mississippi ! Ensuite non content de vous emmenez vers les hauteurs il vous propose en plus de vivre les pires frayeurs de votre vie à l’aide de deux manèges : la plus haute montagne russe du monde, littéralement dans le ciel, et le Big Shot, une aiguille située sur le toit sur laquelle vous êtes hissez avant de redescendre en chute libre dans le vide total. Pour moins de sensation et d’aussi belles vues, n’hésitez pas à réserver au restaurant Top of the World. Ce restaurant tournant (doucement je vous rassure) surplombe Vegas.

Welcome to Las Vegas, Nevada

New Jersey

Let’s Go
Las Vegas est desservie par l’aéroport international McCarran. C’est l’aéroport le plus central que j’ai vu aux USA, il se trouve littéralement sur le Strip (en réalité 1,5 km au sud) et les pistes sont visibles depuis les hôtels du sud du Strip (MGM, Luxor, Mandalay Bay par exemple). Pour les fanas d’avions c’est l’un des meilleurs spots (et des plus confortables) du monde. L’aéroport est plutôt moderne, agréable (lumineux) et accueillant mais il est grand et il faut donc y prévoir du temps. On y trouve évidement de nombreuses machines à sous dans chaque coin où un voyageur est susceptible d’avoir du temps à tuer. N’essayer pas de jouer à ces machines elles sont notoirement réputées à Vegas pour être les moins gagnantes de la ville. Se rendre à Vegas est très facile depuis à peu près n’importe où aux Usa et dans le monde (via le plus souvent une escale aux Usa). Southwest Airlines, l’équivalent américain de Easy Jet, est la compagnie la moins chère pour rejoindre la ville depuis un autre point des Usa. Une fois sur place ne faite pas confiance aux guides, pour moi l’unique moyen de visiter Las Vegas sans rester enfermé entre le Bellagio et le MGM Grand est de louer une voiture. La conduite est très simple (quoique très embouteillée aux heures de pointes) et les parkings sont immenses et gratuits à peu près partout. Trouver son chemin peut demander du temps car les rues de Vegas sont beaucoup plus grandes qu’on se l’imagine parfois (le Strip lui-même est une route à 8 voies voire 10 à certains endroits). Pour ceux qui ne veulent pas conduire, il existe entre certains hôtels des monorails gratuits et pratiques (comme entre le Luxor et le Mandalay Bay). Un monorail qui fait office de métro aérien est également disponible et court tout le long du Strip mais il est cher et les stations sont éloignées (car le plus souvent derrière les casinos ce qui oblige à une longue marche pour rejoindre le boulevard). Je dirai donc qu’il est peu pratique. Enfin pour les vrais irréductibles prenez le bus Deuce (c’est son nom) pour aller du Strip à Downtown et inversement.

Météo
La météo à Las Vegas est ce qui risque de vous surprendre le plus. Il faut garder à l’esprit qu’à cet endroit le désert du Mojave possède des saisons bien marquées. Une constante cependant, l’ensoleillement très important fait que la probabilité de ne pas voir le soleil y est quasi nulle. L’été est très chaud aussi bien le jour que la nuit. Toutefois l’humidité très faible et l’omniprésence de l’air conditionné (parfois trop froid) sont l’assurance que vous pouvez vous promener toute la journée sur le Strip sans attraper une insolation. A partir de la mi-automne la situation peu changer. J’ai vu de la neige dans le désert autour de Vegas au début du mois de novembre. En réalité la saison hivernale est marquée par des fronts froids surprenants, surtout pour un européens habitué à une certaine stabilité climatique. Il peut faire 25° une journée et 5° le lendemain à Vegas si une masse d’air froid traverse la région. L’hiver est donc une sorte de yo-yo mais ce qu’il ne faut pas oublier c’est qu’il est dans tous les cas plus froid que ce que l’on imagine.

Just Married
Si vous n’êtes pas à Las Vegas pour faire fortune (ou plus probablement pour vous retrouver à poil, il faut bien que le Strip justifie son nom !) alors vous êtes certainement là pour vous marier (où sinon vous êtes ici totalement par hasard mais là je ne peux rien pour vous). C’est évidement le deuxième grand cliché de Vegas après le jeu. On compte plus de 100.000 mariages chaque année dans la ville et je pense sans me tromper que 90% de ces mariages sont soit glauque soit purement artificiel soit totalement imbibé d’alcool (soit les trois à la fois). Quoiqu’il en soit il n’est pas impossible, loin de là, de réussir son union à Vegas pour peu que l’on soit un peu préparé et surtout dans un état d’esprit adéquate (plus festif et kitsch que romantique). Pour le côté administratif il n’est pas nécessaire d’être résident du Nevada pour se marier à Vegas, ni même de remplir un papier quelconque. Il suffit d’être majeur en Europe (18 ans) et d’avoir un document d’identité. Ensuite il faut se rendre au Clark County Marriage License Bureau (200 S. 3rd Street, dans Downtown) et d’acheter un permis de mariage pour environ 50$. Il n’y a alors plus qu’à choisir une chapelle. Le premier contact que l’on a généralement avec les chapelles de mariage à Vegas est lorsque l’on traverse la zone entre le nord du Strip et Downtown. On est très loin du conte de fée car ce quartier reflète la décadence de la ville (beaucoup de sdf et de paumés, drogués, allumés en tous genres). Certaine ont quand même un peu de charme. La plus célèbre est la Little White Chapel (où ont eu lieu les mariages de Mickael Jordan ou Bruce Willis avec Demi Moore). Pour jouer le jeu à fond rien ne vaut une chapelle indépendante sur Las Vegas Boulevard. Toutefois je vous préviens cela peut rapidement tourner à la déprime car les mariages s’enchaînent vite, les salles sont vides et les offices se font sans aucune émotion. Les chapelles des grands hôtels du Strip sont plus aseptisées. Il y a moins de risque d’être déçu dans un grand hôtel mais en même temps moins de chance de vivre une expérience purement vegasienne. Les prix commencent à 100$ pour une cérémonie vide (juste les mariées et l’officiant). Chaque extra rajoute au budget, par exemple les fleurs, un Elvis (les Elvis nains sont évidement beaucoup plus chers), un sosie de Mickael Jackson qui chante vos louange sur le tempo de Thriller, un guitariste qui vous compose une balade, Super Mario et Luigi parmi vos spectateurs, j’en passe et des meilleurs… Inutile de chipoter sur les prix et sur le kitsch, vous êtes à Vegas, allez-y à fond !

Hello Vegas
Bien que Las Vegas soit désormais une ville tentaculaire, un immense carrée d’urbanisation de 30 km de côtés au beau milieu d’un désert caillouteux, le centre névralgique et la colonne vertébrale de toute la ville est le Las Vegas Boulevard. Vous connaissez mieux (sans doute) ce boulevard sous le nom de Strip (un mot qui signifie “déshabillé” en anglais, je vous laisse imaginer la signification de ce surnom). En réalité d’ailleurs le Strip n’est que la partie la plus centrale du boulevard, celle où se concentre les méga hôtels et les touristes. Au nord du Strip il y a un deuxième quartier que je trouve intéressant, c’est Downtown, littéralement le centre-ville, aussi surnommé le vieux Vegas quoiqu’il ne soit pas très ancien. Entre les deux c’est un empilement anarchique de mini-malls, de chapelles de mariages plus ou moins amusantes, de motels pourris, de casinos sans fenêtres et sans décorations et de fast-food crasseux, fréquentés par une population pour qui le rêve américain à visiblement viré au cauchemar. Pour le reste Las Vegas a l’apparence d’une ville américaine classique, avec des avenues sans fin, des centre-commerciaux un peu partout, des quartiers très riches et d’autres manifestement pauvres. Je trouve cela intéressant de se balader en voiture dans la ville mais ça n’a strictement aucun intérêt d’un point de vue touristique sauf pour en sortir.

Las Vegas, Nevada

New Jersey

Welcome to fabulous Las Vegas, ce fameux signe sur la route à l’entrée de Las Vegas Boulevard (mondialement célèbre sous le nom de Strip), vous laisse libre d’imaginer ce qui vous attend quelques kilomètres plus loin. En tout cas une chose est sûre, c’est vraiment fabuleux, mais peut-être pas comme vous le souhaiteriez. Scintillant dans le désert telle un El Dorado des temps modernes, Las Vegas est pour moi la ville la plus incroyable des Usa. A peine croyable déjà de par son développement. Au début du 20e siècle Las Vegas n’était rien de plus qu’une oasis en plein désert, un village agricole. L’ironie du sort veut que la ville ai été fondé par les Mormons, une communauté principalement installé dans l’état voisin de l’Utah et connue pour son goût limité pour la fête (pas d’alcool, pas de jeux). Aujourd’hui Vegas est une ville tentaculaire de 1,4 millions d’habitants et son penchant pour la fête délirante ne connaît aucune limite. Comme quoi, il ne faut jurer de rien ! Sin City (la ville du péché, tout un programme…) est résolument une ville à part et d’une complexité intrigante. Sur les 16 plus grands hôtels du monde, Vegas en compte 15. Ici les hôtels ne sont pas là pour accueillir les touristes, ils sont les attractions qui font venir les touristes. Une logique unique rendue possible grâce aux dépenses pharaoniques de ces hôtels-casino pour vous amener à un seul et unique but : mettre votre premier jeton dans une machine à sous. Le jeu, voici la colonne vertébrale de Vegas, vous vous en doutez. Depuis les années 1950, Las Vegas est réputée dans le monde entier comme la destination numéro 1 pour jouer. Pourtant la ville ne se repose pas sur ces lauriers. La première fois que l’on arrive on s’attend à découvrir une ville kitsch au possible mais bien au contraire, les milliards qui sont en jeu ne laisse aucune place à la nostalgie. Je dirai que Vegas est la ville des Usa qui évolue et change le plus rapidement. Les modes passent à une telle vitesse ici que deux visites ne sont jamais pareils. C’est sûr, on y voit encore de nombreux sosies d’Elvis (dont certain totalement farfelue, comme des Elvis nains ou déguisé en Père Noël) mais ce qui marque le plus la ville c’est la recherche permanente de la nouveauté. C’est très flagrant dans de nombreux domaines, que se soit l’architecture, la gastronomie ou les spectacles. Il y a sans cesse quelque chose de nouveau qui dépasse tout ce que la ville avait connu jusqu’à présent. Cependant il y a une constante qui demeure, c’est que Las Vegas n’a jamais été, n’est pas et ne sera sûrement jamais une destination familiale. Oubliez tout ce que vous avez lu, vu, entendu, les enfants n’ont pas leur place dans cette immense foire pour adultes.

Un peu d’histoire (intéressante)
Difficile d’admettre que Las Vegas ai une véritable histoire tant elle est justement réputée pour ne pas en avoir. Pourtant Vegas n’est pas sortie du désert en un clin d’oeil comme on peut le voir écrit un peu partout. C’est depuis longtemps une oasis au coeur de ce désert particulièrement hostile qu’est le Mojave du nord. Le nom de Las Vegas – signifiant “les prairies” – est connu des voyageurs depuis 1829 comme une étape de ravitaillement sur le Old Spanish Trail (une ancienne route commerciale entre Santa Fe et Los Angeles). Pour le reste il faut avouer que l’histoire de Vegas est bien mince et tiens en quelques événements qui pourrai se raconter sur un post-it. C’est très certainement je crois l’une des grandes villes du monde dont l’histoire est la plus courte, excepté peut-être quelques villes chinoises qui ont poussé comme des champignons. Des villes américaines fondées au 20e siècle, Vegas est la seule qui dépasse aujourd’hui le million d’habitant. Etonnant lorsque l’on sait qu’en 1900 la région ne comptait que 30 pionniers. En 1905 tout s’accélère tandis que le chemin de fer reliant Salt Lake City à Los Angeles est terminé et fait étape dans le village. Ironie de l’histoire, le Nevada est le premier état américain à interdire le jeu en 1909. Un comble quand on y pense ! Cela dit, en 1931 les paris deviennent à nouveau légaux et par un heureux hasard Las Vegas trouve ses premiers clients dans les ouvriers du Hoover Dam tout proche – un immense barrage dans le désert -, ravis de pouvoir dépenser leur paye et se divertir. En 1935 c’est encore le Hoover Dam qui donne un coup de pouce à la ville en lui offrant littéralement une abondance d’eau (indispensable pour se développer en plein désert) et d’électricité (dont Vegas fera un usage immodéré dans ses fameux néons). En 1941, une nouvelle ère débute pour la ville avec l’ouverture de son premier vrai hotel-casino, El Rancho (d’abord appelé le Thunderbird Hotel). L’entreprise est profitable et rapidement l’idée de gagner énormément d’argent au beau milieu du désert via une activité très nébuleuse attire le regard de la mafia. C’est le célèbre gangster Bugsy Siegel, déjà propriétaire du El Cortez dans le centre de Vegas, qui ouvre le premier casino ouvertement mafieu de la ville en 1946, le Flamingo. Au final l’affaire est loin d’être une réussite mais c’est une autre histoire (que je vous raconterai…). Quoiqu’il en soit la mode est lancé et dans les années 1950 Las Vegas est en pleine explosion. C’est même the place to be aux Usa pour tout ce qui touche aux spectacles et aux divertissements. A cette époque ni NYC ni Los Angeles ne peuvent rivaliser avec la ville du désert qui se fait déjà appeler Sin City (la ville du péché). Au même moment l’armée s’installe à proximité pour y tester sa nouvelle invention, le Projet Manhattan, la bombe atomique. Les champignons de la bombe A étaient visible depuis la ville et on se rendait volontiers dans le désert avec son pique-nique pour mieux apprécier le spectacle. Franck Sinatra fait ses débuts au casino Desert Inn en 1951. Le King, Elvis, se révèle peu après au New Frontier (bien que sa carrière à Vegas ne se verra couronnée de succès que bien plus tard en 1969). En 1960 Las Vegas est déjà la ville totalement dingue qu’elle est toujours aujourd’hui. C’est l’apogée du Vegas de la mafia. Une épopée qui prend fin au tournant des années 1970’ lorsque des entrepreneurs plus conventionnels prennent la main sur la ville. La mafia est traquée par le FBI et disparaît publiquement au cours des années 1980’. Une disparition évidement douteuse, toujours aujourd’hui. Vegas connaît alors ses premières crises et doit se réinventer pour continuer à exister dans sa folie. Les temps sont durs et la misère apparaît pour la première fois derrière le vernis de la ville. L’étincelle revient en 1989 avec l’ouverture du Mirage. Cet hôtel-casino est d’un genre nouveau pour Vegas car il dépasse le simple loisir du jeu en proposant des animations (notamment une vraie fausse éruption de volcan chaque soir sur le Strip), des dizaines de restaurants, des milliers de chambres. Il est le premier mega-resort du Strip. S’en suit un boom de la construction sans précédent avec l’arrivée de l’Excalibur, du MGM Grand (6852 chambres !), du Luxor, puis de reproductions miniatures de véritables villes comme le New-York New-York, le Venetian, le Paris et enfin une émergence du luxe avec le Bellagio ou le Monte-Carlo. De nos jours Las Vegas continue son petit bonhomme de chemin, toujours dans la démesure, mais la crise mondiale est un jeu très dangereux pour cette ville dont la seule raison d’être est de divertir les gens qui viennent de recevoir leur salaire, comme autrefois les ouvriers du Hoover Dam…

Nevada

New Jersey

Le Nevada est sans aucun doute l’état le plus désolé des USA. C’est une terre immense constituée de portions sans fin de l’un des déserts les plus hostiles qui soit. Les plaines arides à perte de vue, entourée de montagnes rocheuses dénudées, l’absence de pluie et l’agriculture quasi impossible ont contribué à faire du Nevada un royaume naturel intacte et peu fréquenté. Sous son aspect inhospitalier je trouve que le Nevada est un état mélancolique mais attachant. En dehors des gigantesques terrains dédiés à l’élevage du bétail et aux activités minières (les premiers pionniers de l’état y sont venus pour exploiter le Comstock Lode, un grand filon d’argent – d’où le surnom de l’état, The Silver State, “l’état d’argent” – et aujourd’hui le Nevada est le premier producteur d’or du pays), la plupart de l’état est sous le contrôle exclusif de l’armée américaine qui l’utilise comme un terrain de test, notamment pour la bombe atomique. Au milieu de ce paysage sont réparties des douzaines de petites villes, souvent rien de plus que des points de passages décrépits avec une station service, une épicerie, quelques machines à sous et un saloon digne d’un western post-apocalyptique, souvent pas très engagent. On trouve même de vraies villes fantômes, abandonnées par les chercheurs d’argent, d’or ou de cuivre lorsqu’un filon s’est asséché. Le Nevada c’est d’une certaine façon le far west dans toute sa splendeur. Parfois au milieu de nul part vous trouverez même un bordel. L’état est le seul du pays qui n’a pas rendu la prostitution illégale. Cependant contrairement à une idée reçue c’est interdit à Las Vegas. Alors face à ce tableau peu reluisant j’imagine que vous avez du mal à voir pourquoi le Nevada est l’état le plus touristique des USA. La réponse tient en deux mots, Las Vegas, et en trois autres, machines à sous. Sin City (la ville du péché, le surnom de Las Vegas) est un aimant à touriste, sorte de Disneyland pour adultes, mais vous n’aurez pas à attendre d’être sur le Strip (l’avenue centrale de Vegas) pour être attaqué par une nuée de néons, de casinos aux architectures farfelues, et de bruits de jackpot 24h sur 24. Les stations services, les aéroports, les restaurants, les bars et même jusque dans les toilettes, au Nevada on joue partout et non-stop. Las Vegas est évidemment l’épicentre de cette véritable folie mais au nord de l’état les villes de Reno et de Carson City se défendent plutôt bien également. Toutefois à Vegas comme à Reno vous ne pourrez pas prétendre avoir vu le Nevada sans avoir dépassé les limites de la ville pour admirer les fantastiques paysages du Red Rock Canyon ou du Lac Tahoe pour ne citer que ces deux exemples, les plus beaux selon moi. L’intérêt du business sans limite des casinos, même si vous n’êtes pas joueur, c’est que vous trouverez au Nevada des chambres de luxe à des prix dérisoires et des menus à volonté au restaurant pour le prix d’un café à Times Square. C’est de ce fait l’état des USA le moins cher pour le visiteur, à condition de résister aux sirènes du jeu, une mission qui est, je peux vous l’assurer, presque impossible.

Les régions du Nevada

L’état du Nevada est immense mais particulièrement… vide ! Concrètement c’est un désert rocheux. Il faut compter au moins 8h de route entre Reno au nord et Las Vegas au sud. Traverser l’état du nord au sud prend plus de 10h. Il n’y a donc que deux grandes régions dans le Nevada, le nord désertique et montagneux et aride, et le sud désertique et montagneux et TRÈS aride. La seule partie de l’état qui ne ressemble absolument pas au reste est le Lac Tahoe à la frontière californienne. C’est un magnifique lac de montagne.

Le Sud : sans vouloir vous offenser je ne pense pas que vous ne voyez quoi que soit d’autre du sud du Nevada que sa plus grande ville, Las Vegas. Sin City est en effet la première destination de l’état et l’un des hauts lieux touristique du pays. En dehors de Vegas le sud du Nevada est un monde très aride où l’on trouve quelques petites villes dont la raison d’être est soit les casinos (Mesquite ou Laughlin) soit les bordels (comme à Parhump). C’est incontestablement assez spécial à tous points de vues !

Le Nord : la région nord du Nevada ne diffère pas grandement du sud si ce n’est que le climat y est plus rude et les paysages plus montagneux. Les principaux pôles touristiques sont les villes voisines de Reno et de Sparks (qui est en fait une banlieue résidentielle de Reno) ainsi que le Lac Tahoe et notamment la ville de Stateline (pour ses casinos construits à quelques mètres de la frontière avec la Californie) et le village d’Incline Village (pour ses paysages).

Catskills Mountains, New York

New Jersey

La rive ouest de la rivière Hudson est largement dominé par ce petit massif montagneux détaché des Appalaches. Les Catskill Mountains sont l’un des plus beaux paysages de l’état de New-York et c’est une destination que je vous conseille. C’est une série de douces montagnes (plutôt des grandes collines en réalité) recouverte de forêt et de pâturages bucoliques. Les innombrables érables et hêtres des forêts prennent des teintes orangées et dorées chaque automne durant le fameux été indien ce qui en fait une petite Nouvelle Angleterre à seulement 2h de NYC (pratique !). C’est donc un site très apprécié des new-yorkais, notamment des yuppies stressés. Dernièrement l’arrivée de restaurants huppés et de boutiques modernes a crée une effet de mode autour des Catskills qui sont devenu une sorte de Hamptons des montagnes. Il est désormais de bon ton parmi la bonne société de Manhattan d’y posséder un petit chalet pour venir en week-end randonner, pêcher ou tout particulièrement (en hiver) faire du ski. Pour ne rien gâcher le principal village des Catskills est une attraction à lui tout seul puisqu’il s’agit du légendaire Woodstock (oui, celui du concert peace & love).

Kingston
Des quelques petites villes établis aux pieds des Catskills, Kingston est sans doutes la plus agréable. C’est également une étape logique lorsque l’on prend la direction des Catskills, ou avant d’aller à Woodstock. Les rues principales, Green et Crown Streets possèdent de belles maisons préservées de la fin du 18e siècle et pas mal de petites boutiques. Le développement de la ville date de l’époque où elle a joué un grand rôle aussi bien politique que militaire (du fait de sa situation au carrefour des Catskills et de la Vallée de l’Hudson) dans l’indépendance américaine. La ville est très facilement accessible depuis la route I-87. Il n’y a pas vraiment de raisons d’y passer une nuit mais il y a quelques hôtels dont un grand Holiday Inn et largement de quoi manger (d’autant qu’il est facile de se rendre à Hyde Park ou Rhinebeck de l’autre côté de la rivière Hudson).

Woodstock
La route Highway 28 s’engage dans les Catskills puis croise la Highway 375 au niveau du lac Ashokan Reservoir. Cette route vous conduis ensuite directement au village le plus célèbre de l’état, Woodstock. Ca va peut-être vous faire rire, ou pas, mais la ville, malgré son nom, n’était pas vraiment le lieu du célèbre concert de août 1969. Celui-ci s’était en fait tenu à près de 90 km de là dans le village de Bethel. Pour les amateurs vous y trouverez un monument qui symbolise l’emplacement de la ferme ou à eu lieu ce premier concert. Peu importe, personne ne connaît Bethel et, pour une raison relativement obscure, toute la gloire est revenu à Woodstock qui est désormais précédé par sa réputation bohème. Tout n’est pas qu’imposture cela dit car avec son aspect de petit camp de vacances dans les bois Woodstock a largement attiré de nombreux artistes tel que Bob Dylan ou Jimmy Hendrix qui ont fréquenté les lieux. Le village joue d’ailleurs parfaitement sur son passé rock & hippie. On y trouve pas mal de boutiques et malgré sa petite taille c’est toujours un lieu assez culturel (pas mal de concerts, en été notamment). Sachez dans tous les cas que vous y trouverez une ambiance très calme et pas du tout psychédélique. Indépendamment de sa réputation et de sa notoriété, Woodstock est surtout un parfait camp de base pour visiter les Catskills. On y trouve un bon nombre de guesthouse, de motels et de campings. Pour trouver les adresses meilleures marchés il faut vous diriger vers la ville de Saugerties à quelques miles à l’est sur les bords de l’Hudson. Saugerties ressemble pas mal à Woodstock, avec un peu moins de boutiques et de touristes.

Visite des Catskills
Pas loin de Woodstock (environ 10 km), le village de Mount Tremper est une étape incontournable pour les amoureux des bizarreries américaines, cet art combiné du kitsch, du risible et du fun propre aux USA et que l’on appel Americana. On y trouve donc une bonne perle de l’americana, le Emerson Place Kaleidoscope. Dans la veine de Woodstock, il s’agit d’un kaléidoscope géant (plus de 10 mètres de haut) totalement psychédélique et qui serait prétendument le plus grand du monde. On est un peu obligé d’y croire car on se demande vraiment comment quelqu’un pourrait vouloir créer un kaléidoscope encore plus grand. C’est un artiste local qui l’a créée. Un truc complètement hippie qui fait un spectacle sons et lumières d’une dizaine de minute à intervalles réguliers. L’accès coûte tout de même 8$ mais bon ça ne se refuse pas ! A noter que le kaléidoscope fait partie d’un complexe hôtelier, le Emerson Place Resort & Spa qui est pour sa part beaucoup moins kitsch.
Vous vous doutez bien que ce n’est pas là l’attrait principal de la région des Catskills, il s’agit bien sûr de la nature. Pour explorer pleinement la région il va falloir marcher. De nombreux sentiers de randonnées sillonnent les montagnes. Les sentiers sont généralement assez faciles et les paysages sont superbes. Vous noterez qu’une bonne partie de la région centrale des Catskills est appelée French Catskills car les français avaient colonisés les lieux. La région sud des Catskills pour sa part était surnommée Borscht Catskills car c’était à une certaine époque le lieu de vacances favoris des familles juives de New York City. La mode est passée et désormais la partie sud de la région est la moins touristique. Si vous comptez réellement profiter des randonnées dans les Catskills, arretez-vous dans un office du tourisme et demandez de la documentation. Le sympathique village de Phoenicia, sur la Highway 28 (la route principale qui serpente dans la région), est la base idéale pour explorer les sentiers. On y trouve des hébergements (b&bs ou hôtels) et des diners. On peut également y faire un tour dans un petit train, le Catskill Mountain Railroad (8$), le long des paysages de la Esopus Creek.
Pour avoir les meilleures panoramas sur les Catskills en voiture il faut se rendre soit au Belleayre Ski Resort (sur la route 49-A), soit entre les villages de Hnter et Catskill sur la route 23-A. C’est également à cet endroit que se trouve la principale station de ski des Catskills, Hunter Mountain. Comme beaucoup de station de ski aux USA, Hunter Mountain n’est pas vraiment un village mais juste un parking avec un accès à la montagne et aux pistes (pour 6$). Les hébergements se trouve sur la route (dont le Scribner Hollow Lodge qui possède une grande piscine décorée) ou dans le village de Catskill (pour les motels).

Jersey City, New Jersey

New Jersey

Jersey City est la deuxième plus grande ville du New Jersey (248.000 habitants), située juste en face de New York City sur l’autre rive de la rivière Hudson. C’est évidemment cette situation qui marque le plus cette ville en plein boom économique. En dépit de sa proximité géographique avec NYC, d’un point de vue touristique Jersey City est absolument sans intérêts. A vrai dire la seule probabilité de s’y retrouver est de vouloir trouver un logement meilleur marché qu’à Manhattan tout en restant très proche.
Comme pour toutes les villes américaines d’une certaine importance il est assez difficile de détailler les innombrables quartiers de Jersey City mais voici un aperçu général au cas où vous y passiez et surtout si vous y logez. Jersey City est une ville plutôt simple à appréhender car elle ressemble à un quartier de Brooklyn ou du Queens, de plus elle est plutôt sûre (en faisant attention, surtout la nuit).
Downtown se partage grosso modo en trois grands secteurs. On a donc le “vieux” Downtown qui est la partie “historique” de Jersey City. C’est le quartier le plus agréable de la ville car il a largement été restauré. On y trouve des rues de brownstones (ces maisons de villes en briques typiquement new-yorkaise), des immeubles d’appartements récents (les condominiums) et quelques zones commerçantes dont la principale est centrée autour de Grove Street. Tout juste à l’est de Historic Downtown, la partie de la ville bordant le fleuve est appelée le Waterfront (logique). C’est un quartier proche mais bien différent du centre. On y trouve des immeubles d’habitations et des buildings de bureaux dont certains égales sans problèmes les tours de Manhattan. C’est un lieu sympathique pour faire une promenade le long de la rivière et avoir de belles vues sur NYC. Le micro-quartier de Newport juste au nord du Waterfront abrite un grand mall, le Newport Centre Mall avec des enseignes classiques comme Macy’s, JCPenney ou encore Hollister. Le dernier grand secteur de Downtown est Journal Square. On appel ce quartier ainsi car il abrite les bureaux du Jersey Journal. C’est le véritable coeur économique de la ville et on y trouve tous les buildings officiels (tribunal du comté, hôtel de ville…). Ce n’est pas forcement un quartier très sympa mais c’est plutôt animé, avec pas mal de boutiques et de restaurants (surtout fast-food) autour de Sip, Bergen et Newark Avenue.
Au nord de Downtown, en passant la Pulaski Skyway (route 139), se trouve le quartier des Heights (les “hauteurs”). Il est limitrophe de la ville de Hoboken à l’est. C’est un quartier principalement résidentiel, dominant la région du haut de sa colline. C’est donc un quartier assez recherché et de se fait assez tranquille. Dans les plus belles rues on trouve des maisons victoriennes parfaitement conservées avec parfois des vues superbes sur Manhattan. Ce n’est pas du tout un quartier animé mais on trouve une poche commerçante avec quelques restaurants (surtout fast-food) sur Central Avenue au niveau de Hutton Street.
De retour au sud de Journal Square, Port Liberte est un quartier de luxe, près de Liberty State Park et du golf de Liberty National Golf Course (pour les amateurs c’est l’un des grands golfs les plus proche de NYC).
A l’ouest, le quartier de Bergen-Lafayette est caractérisé par les brownstones et possède une certaine allure. Les loyers encore abordable et la proximité de Downtown ont mis le quartier sur la route de la restauration mais certain coin (comme autour d’Ocean Avenue) reste carrement à éviter.
En allant plus vers l’ouest encore on tombe sur West Side, un quartier métissé qui abrite l’université du New Jersey ainsi que Lincoln Park qui est un peu à Jersey City ce que Central Park est à NYC. Inutile de dire que ce n’est quand même pas tout à fait la même chose !
Enfin toute la partie sud de Jersey City est un vaste quartier nommé Greenville. Même si ça ne paye pas de mine (le quartier n’est pas délabré) c’est une no-go zone. Il concentre une bonne partie des problèmes de la ville. Si vous devez y circuler restez sur les grands axes uniquement.

Hudson Valley, New York

New Jersey

Au nord de New York City, la Hudson Valley (Vallée de l’Hudson) suit le cours de la rivière Hudson. C’est le véritable commencement de ce que l’on appel Upstate New York, une immense région qui comprend tout l’état de New York au nord de NYC. Il suffit de rouler pendant quelques miles au nord de Manhattan pour la rivière Hudson prenne tout son charme (qui n’est pas évident à voir aux pieds des buildings). Des forets denses prennent place sur les berges de la rivière, avec de temps en temps une superbe maison historique. Ces demeures, construites par l’élite de Manhattan domine des vergers de pommiers et des fermes. Le paysage est assez pittoresque même s’il n’est pas exceptionnel en soit. On est déjà très loin de Gotham City. A l’image des peintres de la Seine, toute une école de peinture à pris pour sujet la vallée de l’Hudson River. Ces tableaux, qui idéalise les paysages locaux, sont visibles dans de nombreux musées répartis dans la région, dont bien sur à NYC. Pour remonter la vallée il faut emprunter la route 684 (bien nommée Hudson River Parkway) depuis NYC. On bifurque ensuite sur la 84 puis il faut emprunter la route 9 (côté est de la rivière) ou 9W (côté ouest). A noter que la route 9 débute réellement un peu plus au sud au niveau de Yonkers. Le plus simple est de suivre les indications vers Poughkeepsie ou Albany mais préparez-vous à un petit casse tête pour sortir de NYC. On distingue plusieurs micro-régions dans la vallée. Tout d’abord il y a les rives est et ouest. Ensuite il y a la basse (lower, la plus proche de NYC au sud) et la haute (upper) vallée.

Lower Valley
Le long de la route 9 (qui contrairement à ce que vous pouvez croire n’est pas vraiment une petite route de campagne bucolique mais une petite autoroute à deux fois deux voies) l’urbanisation dévorante des banlieues de New-York City cède la place un peu au nord de la ville de Yonkers.
Les premieres villes de la vallée sont Tarrytown et Irvington. Ces noms officiels ne vous dise probablement rien et pourtant je pense que vous connaissez ces deux villes. Elles sont en effet les décors d’une histoire bien célèbre écrite par Washington Irving, la Légende de Sleepy Hollow. Irvington, comme on peut s’en douter, est particulièrement liée à l’écrivain puisqu’elle porte son nom. Il existe bel et bien une petite ville nommée Sleepy Hollow juste au nord de Tarrytown. En réalité il y a bien peu de choses qui évoque le livre ou plus récemment le film et c’est beaucoup plus l’écrivain Irving qui est mis en avant plutôt que le célèbre cavalier sans tête (le personnage principal du livre qui a soif de vengeance). On comprend toutefois assez bien pourquoi les paysages de sous-bois de la région ont inspiré une histoire aussi gothique. A éviter de visiter en plein hiver par un jour de brume car c’est plutôt déprimant. La principale attraction des villes est la maison de Irving, nommée Sunnyside, une ancienne ferme qui date de 1835 et qu’il est possible de visiter. En dehors de ça Tarrytown et Irvington sont deux cités agréables en elle-même, principalement le long de leurs charmantes Main Street (centre-ville).
Un peu plus au nord, toujours le long de la route 9, une autre petite ville mérite un arrêt, c’est Ossining. On y trouve deux curiosités. La première est l’énorme pont qui soutient le Old Croton Aqueduct qui fût la première source d’eau de New York City. Sans cette construction que vous voyez il n’y aurai pas de NYC aujourd’hui. La seconde est beaucoup plus lugubre. Il s’agit de la prison d’Ossining, largement plus connue sous le nom de Sing Sing. La grande prison de New York est ouverte depuis plus de 150 ans. Certains détenus notables y ont fait un séjour tel Lucky Luciano. A New York l’expression “be sent up the river” (être envoyé en haut de la rivière) signifie à peu près “être mis au trou”. Evidement la présence écrasante de la prison dans la petite ville lui donne une ambiance assez particulière.

Hyde Park & Rhinebeck
En remontant encore la rivière, on trouve la ville de Hyde Park. C’est un site riche en attractions mais elle est surtout connue pour abriter les anciennes maisons de Franklin D. et Eleanor Roosevelt, l’un des couples présidentiels les plus célèbres de l’histoire. On peut donc visiter la maison où Franklin D. R. est né et là où il vécu une bonne partie de sa vie, ainsi que la demeure ou Eleanor vécu après la mort de son mari en 1945. La maison de Franklin D. propose également un musée qui contient de nombreux documents et objets concernant la vie du président. On y trouve par exemple une lettre de Einstein qui sera le déclencheur du projet Manhattan (la future bombe atomique). Franklin D. Roosevelt est enterré dans le Rose Garden, aux côtés de sa femme Eleanor. Après la mort du président, Eleanor à déménagé non loin de là dans une maison de campagne appelée Val-Kill ou elle à vécu jusqu’en 1962. Les deux maisons peuvent être visitée gratuitement ou bien via un tour guidé payant.
Non loin des maisons des Roosevelt, en empruntant un chemin qui domine l’Hudson du haut d’une petite falaise, on arrive à la Vanderbilt Mansion. C’est vrai que ce n’est pas une exclusivité car la famille Vanderbilt possède tellement de résidence dans le pays qu’il semble y en avoir à chaque recoin. Ce véritable palais possède pourtant une particularité puisqu’il est la plus petite demeure de la famille. Vous n’en croirez sûrement pas un mot quand vous verrez la taille de cette maison mais c’est pourtant vrai. Il est possible de la visiter gratuitement mais elle vaut surtout le coup d’oeil pour ses jardins qui offrent une belle vue sur la rivière. La maison fût construite initialement pour Frederick, le petit-fils de Cornelius Vanderbilt, magnat des chemins de fer et fondateur de la richesse familiale.
Vous pensez que c’est tout ce que Hyde Park peut vous offrir (ce qui n’est déjà pas mal), et bien détrompez-vous ! Non content d’abriter le palais des Vanderbilt et les maisons du couple Roosevelt, Hyde Park accueille également le Culinary Institute of America. Alors vous ne connaissez peut-être pas mais c’est tout simplement le Harvard de la gastronomie aux USA, autrement dit l’école de cuisine la plus prestigieuse du pays. Ce qu’il faut savoir c’est que le campus possède un incroyable restaurant qui vous permettra peut-être de déguster la cuisine d’un grand chef de demain. Bon nombre de chefs américains célèbres sont passé par là. Pour ceux que cela intéresse il est également possible de prendre des cours ou bien tout simplement de visiter le campus.
Un peu dans la même veine, à une dizaine de kilomètres au nord de Hyde Park, la petite ville de Rhinebeck possède le plus vieil hôtel américain toujours en activité.  Le Beekman Arms se trouve sur la Route 9 et accueil les voyageurs dans ses chambres (en bois forcement) depuis 1766 ! Une bonne occasion de faire étape à Rhinebeck qui est une étape sympathique.