Île de Kauai, Hawaii

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Aucun lieu sur la petite île de Kauai ne se trouve à plus d’une vingtaine de kilomètres de l’océan, et pourtant la diversité des paysages que l’on y trouve est tout simplement exceptionnelle. C’est même unique au monde. Kauai est la plus petite des quatre grandes îles de l’archipel d’Hawaii. C’est aussi la plus ancienne en age, ce qui a laissé à la nature le temps – six millions d’années pour être précis – de façonner des décors absolument grandioses. D’un point de vue général je peux dire que Kauai est l’un des plus beaux endroit sur terre et qu’il serai un peu dingue de faire tout le voyage jusqu’à Hawaii sans y mettre un pied.
Au centre de l’île, le Mont Waialeale est un volcan éteint, perpétuellement enveloppé dans un nuage de brume. C’est l’endroit le plus humide et pluvieux du monde. Il y pleut pour ainsi dire tout le temps et son coeur est quasiment inaccessible. En son centre se trouve un cratère digne des premiers matins du monde où règne une jungle impénétrable. On s’attendrai presque à y voir des espèces inconnues, ce qui est d’ailleurs probablement le cas. La seule façon d’approcher de ce monde perdu est un vol en hélicoptère, ce qui permet également de se rendre compte du nuage de pluie éternelle qui stagne sur le cratère. Par ailleurs je n’emploie pas le terme de monde perdu par hasard, car même en dehors du Mont Waialeale, dans ses recoins plus accessible, Kauai est un véritable univers à part entière. Le Waimea Canyon, surnommé le Grand Canyon du Pacifique, est une merveille de la nature, plus petit mais presque aussi impressionnant que son grand frère de l’Arizona. Et puis, comme un tour de magie de la nature, dans un recoin de cette petite île au beau milieu de l’océan, se trouve l’une des merveilles de notre planète, la côte enchantée des falaises de Na Pali. Ces paysages à couper le souffle sont accessibles uniquement par un difficile sentier de randonnée ou par la mer et n’ont aucun équivalent dans le monde. Je dirai concrètement que Kauai et particulièrement la côte de Na Pali sont les raisons majeures d’un séjour dans l’archipel hawaiien. Kauai est l’endroit rêvé pour communier avec la terre et la mer. De plus si vous ne devez monter dans un hélicoptère qu’une seule fois dans votre vie, faites en sorte que se soit ici. En résumé Kauai est l’un des sites majeurs des USA. Aloha !

Hawaii

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Aux yeux de la plupart des européens, Hawaii résonne plus comme un mirage que comme un véritable lieu. Tout le monde a en tête les clichés des chemises à fleurs, le son du ukulélé et les surfeurs sur fond de coucher de soleil et de volcans. Pour une fois vous serez certainement surpris de découvrir un endroit relativement fidèle à son image de carte postale. Avec ses volcans majestueux, ses plages tropicales longées de palmiers, ses vallées noyées dans la jungle, ses impressionnantes falaises et ses arc-en-ciels, les îles d’Hawaii contiennent véritablement quelques uns des plus beaux du paysages du monde. A près de 3000 kilomètres au sud-ouest des côtes de la Californie, les îles sont isolés au beau milieu du Pacifique. Toutefois en dépit de cette situation, Hawaii est un état des USA à part entière. Ne vous attendez pas à vous évader vers une idylle des mers du sud. Les vacances au paradis version hawaiienne restent parfaitement ancrée dans le confort à l’américaine. Accueillant près de 10 millions de touristes par an, dont des hordes de couples en lune de miel et un nombre incalculable de visiteurs japonais, Hawaii ressemble parfois en haute saison à un immense parc d’attraction sur le thème des tropiques. Cependant l’exceptionnelle beauté de la nature et l’ambiance très détendue qui y règne confère à Hawaii un attrait quasi mystique, largement relayée dans les films par Hollywood. Il faut expérimenter les îles pour réellement comprendre le célèbre aloha spirit, ce style de vie envié par le reste des USA.
Honolulu, sur l’île d’Oahu, est de loin la plus grande ville de l’état. C’est une véritable métropole américaine avec ses nombreux buildings, son downtown (centre des affaires), ses mall et ses embouteillages colossaux. Ce qui la différencie des autres grandes villes du pays c’est bien entendu le climat tropical, son cadre naturel fantastique et la proximité des merveilles de l’archipel. La plus célèbre station balnéaire du monde, Waikiki, est l’annexe touristique d’Honolulu. Les deux villes sont côte à côte. Pour tous ses aspects superficiels, Waikiki compense avec une atmosphère de vacances éternelle, une profusion de shopping et de restaurants et une superbe plage tropicale. La majorité des touristes se concentrent sur Oahu, Honolulu et Waikiki (qui héberge à n’importe quel moment à peu près 80% des visiteurs présent dans l’archipel et ceci sur à peine quelques kilomètres carrés). En dehors d’Oahu, les autres îles sont communément surnommées les îles voisines (neighbor islands). La plus grande île de l’archipel est l’île qui porte le nom d’Hawaii. Elle est surnommée Big Island (la grande île) dans l’optique d’éviter les confusions entre son nom et le nom de l’état. Les îles de Maui (deuxième île la plus visité et la plus développée après Oahu) et de Kauai (la plus belle de toute) attirent également de nombreux visiteurs. Enfin deux îles plus petites, Lanai et Molokai, forment des destinations beaucoup moins visitées et nettement plus confidentielles. Molokai, la plus sauvage des îles, est pour ainsi dire le dernier vestige de l’époque pré-américaine des îles Hawaii.

Les régions d’Hawaii

L’archipel des îles Hawaii compte de nombreuses îles (19 pour être précis) mais seules 6 sont habitées, plus une autre petite île (Ni’ihau) mais elle est interdite aux visiteurs (il est toutefois possible de la survoler en hélicoptère). Parmi les 6 grandes îles seules 4 sont véritablement au programme des touristes, les deux plus petites Lanai et Molokai sont beaucoup moins fréquentées même si elles ne manquent pas d’attraits !

Oahu : communément surnommée « the gathering place » (le lieu de rassemblement), Oahu n’est pas la plus grande île de l’archipel mais c’est de loin la plus développée et la plus peuplée. Elle donne indirectement aux autres îles le nom de « neighbor islands » soit les îles voisines tout simplement. Quatre hawaiiens sur cinq habite dans l’agglomération d’Honolulu sur la côte sud d’Oahu. Honolulu est la plus grande ville de l’archipel. Le port d’Honolulu est bien connu puisqu’il s’agit de Pearl Harbor, célèbre pour l’attaque des kamikazes japonais lors de la seconde guerre mondiale. Waikiki est l’annexe balnéaire de la ville et la destination majeure de l’archipel. C’est une vraie ville avec de nombreux grattes-ciels le long d’une superbe plage tropicale. Incontestablement Oahu est l’île la plus riche de l’archipel car au delà de l’agglomération d’Honolulu elle propose quelques uns des plus beaux paysages hawaiiens. La région la plus connue est le North Shore, la côte nord, célèbre pour ses vagues gigantesques (parmi les plus hautes et puissantes du monde) qui viennent s’échouer sur les plages grandioses de Sunset ou Waimea.

Maui : deuxième plus grande île de l’archipel après Big Island et deuxième île la plus visitée après Oahu, Maui est au coeur des îles Hawaii. Surnommée la Valley Isle (l’île vallée), elle est un mélange de vacances balnéaires à l’américaine, notamment autour de la ville historique de Lahaina, et de nature sauvage et grandiose. Le site le plus connu est le volcan Haleakala, qui est la plus haute montagne du monde, plus de 10.000 mètres d’altitude depuis sa base sous marine jusqu’à son sommet terrestre. C’est un spectacle fascinant. Sur les pentes du volcan s’est développée une forêt tropicale très dense. On y trouve la petite ville d’Hana que l’on rejoint en empruntant une route splendide et très sinueuse connue sous le nom de road to Hana.

Big Island : officiellement appelée Hawaii, l’île est surnommée Big Island pour éviter toute confusion avec le nom de l’archipel. C’est de loin la plus grande île hawaiienne, plusieurs heures de routes sont à prévoir pour aller d’un endroit à l’autre. Big Island est une merveille de la nature particulièrement époustouflante. La côte ouest ne reçoit quasiment jamais de pluie (notamment autour de la Kohala Coast ou se trouve de nombreux resorts) tandis que sur la côte est la ville de Hilo possède l’un des taux de précipitation parmi les plus élevés du monde. Entre les deux s’élèvent les majestueux volcans de Mauna Kea et Mauna Loa. Ce dernier est le plus large volcan du monde et l’un des plus actifs. Ses éruptions ne s’arrêtent jamais ! Les volcans sont contenu dans le Hawaii Volcanoes National Park qui est l’une des plus grandes attractions touristiques de l’archipel.

Kauai : plus petite (car plus ancienne) que les autres îles principales, Kauai est surnommée l’île jardin (Garden Island). Ce surnom n’est pas un hasard car Kauai est un paradis naturel comme vous n’en verrez pas d’autre. C’est un véritable monde perdu dont la beauté est sans égale. Elle compte le lieu le plus pluvieux du monde (le cratère du mont Waialeale, presque innaccessible), le grand canyon du Pacifique (le Waimea Canyon) et l’un des plus incroyables paysages du monde (la côte de Na Pali). Une destination exceptionnelle !

Molokai : on la surnomme la Friendly Isle (l’île amicale) et ce n’est pas pour rien. Molokai est la plus sauvage et la moins développée de toute les îles de l’archipel. Assez peu fréquentée, elle réserve une ambiance à des années lumières des néons de Waikiki. Ici la nature est reine, grandiose, et on peut encore y découvrir l’ancestrale âme hawaïenne. Pure Aloha !

Lanai : la plus petite des îles principales, Lanai est longtemps resté la propriété privée de l’entreprise Dole Foods qui y détenait la plus grande plantation d’ananas du monde. Aujourd’hui ouverte au tourisme, Lanai est connu pour ses paysages mystérieux et pour ses hôtels de très grand luxe. Si vous ne logez pas dans un des ces hôtels (et il n’y en a que deux !) il y a peu de chance que vous veniez sur Lanai.

Long Island, New York

New Jersey

A la sortie des infinies banlieues de la Grosse Pomme, Long Island déroule plus de 175 kilomètres de prairies verdoyantes et de plages océanes. L’île est largement considérée comme le jardin de NYC et on y vient le plus souvent quelques jours en excursion depuis la ville pour prendre l’air marin. Bon, tout n’est pas idyllique à Long Island et une bonne partie ouest ne ressemble à rien de plus qu’à une ville industrielle en déclin. Long Island commence là ou les boroughs de Brooklyn et du Queens se terminent, et pendant des kilomètres le paysage est toujours celui d’une vaste banlieue avec ses malls et ses fast-food. Il faut aller plus loin vers l’est pour que les constructions commencent à s’éclaircir pour laisser la place à la campagne. Le littoral nord et le littoral sud de Long Island sont particulièrement différents. Le plus sympathique et le plus beau, du moins au premier abord, est le littoral nord. On y trouve d’immenses demeures, propriétés pour la plupart de l’élite de Manhattan qui vient s’y ressourcer. Le littoral sud est une immense plage quasiment sans discontinuité, parsemée de petites stations balnéaires comme Jones Beach et Fire Island. L’ambiance y est beaucoup moins élitiste. Tout au bout, à l’ouest de Long Island, l’île se sépare en deux parties, appelées North Fork et South Fork. Tandis que North Fork est très rurale, South Fork est mieux connue pour sa part sous l’appellation des Hamptons. Ce nom vient des villages du coin qui porte tous le mot Hampton dans leur titre. Les Hamptons sont bien connus pour être la station balnéaire chic par excellence et le lieu où tous les new-yorkais qui comptent (ou qui pensent compter) doivent être vu durant l’été, si possible dans d’immenses villas en bord de plage. Pour les touristes, les Hamptons sont de sympathiques villages de vacances, assez chers certes mais qui méritent vraiment le coup d’oeil.

Infos
En période estivale, Long Island c’est un peu comme le premier jour des soldes, c’est la folie. Les embouteillages colossaux du centre de NYC se téléportent alors sur les routes et autoroutes de l’île. Pas forcément très engageant, le train Long Island Railroad est cela dit le moyen le plus efficace de se rendre sur l’île. Il part de Penn Station, en plein Manhattan, et dessert à peu près tous les recoins de Long Island via une dizaine de routes différentes. Le bémol est qu’il offre beaucoup moins de liberté que la voiture, surtout sur place. Toutefois en plus des embouteillages il faut savoir que le parking est cher voir carrément interdit sauf aux résidents près de nombreuses plages durant l’été.

Littoral sud (South shore)
Longé par l’océan Atlantique, le South Shore (ou littoral sud) est bordé de très belles plages de sable fin et de dunes. Les stations balnéaires sont à peu près toutes les mêmes, les plus populaires étant Long Beach et Jones Beach. On y trouve des motels, des fast-food, des mini-malls et le seul attrait reste toujours invariablement les magnifiques plages. Comme pour beaucoup de stations balnéaires en Amérique vous finirez par vous demander comme cela peut-être à la fois aussi sympathique et aussi nul (voir un brin déprimant). Encore un paradoxe américain. La côte est longé par une longue route, la Ocean Parkway. A l’intérieur de l’île, la route 27 vous conduis jusqu’à une petite ville bien connu des amateurs de film d’horreur puisqu’il s’agit d’Amityville. Pour ceux qui ne connaisse pas, Amityville est un grand succès du film d’épouvante et raconte l’histoire terrifiante d’une maison hantée. Il n’y a rien à dire sur cet endroit, si ce n’est que la maison maléfique qui aurait terrorisé ses habitants est toujours visible aujourd’hui au 108 Ocean Avenue. Si vous vous posez la question c’est toujours une résidence privée… Bonjour l’ambiance le soir d’Halloween !

Fire Island
Une petite île barrière (parallèle à l’île principale), Fire Island (l’île de feu) est le coin le plus agréable du South Shore. Ce n’est ni plus ni moins qu’un NYC miniature à la plage, sans les buildings mais avec la même population mélangée et la même affluence en plein été. L’attrait de l’île se sont son cadre naturel assez préservé et ses plages immenses qui se succèdent le long de l’océan. Chacune possède un caractère propre. Pour le fun je vous met entre parenthèses les quartiers correspondants à New York et je vous laisse seul juge. Ocean Beach (Times Square) est la plus animée, Point O’Woods (Upper East Side) est la plus chic, Cherry Grove et The Pines (Chelsea) sont très fréquentées par les gays et Sunken Forest (East Village) est un doux mélange de tout ça. Attention, ça n’a l’air de rien comme ça mais les différences sont très marquées. Choisissez bien votre plage. Si vous souhaitez venir à Fire Island vous n’avez pas d’autre choix que de vous y rendre par bateau car les seules véhicules autorisés sur l’île sont ceux des locaux. Les ferries partent de Bay Shore, de Sayville et de Patchogue et coûtent dans les 8$ par trajet. La traversée prend entre 25 et 45 minutes selon le point de départ. La pointe ouest de Fire Island est pour sa part accessible en voiture. On accède alors au Robert Moses State Park (belle plage, du même acabit que le reste de l’île) mais évidement adieu solitude, adieu tranquillité…
Dormi à Fire Island en été c’est un peu mettre le feu à son compte en banque car les prix explose et sont parfois multipliés par 6 par rapport à la basse saison. On y trouve une poignée d’hôtels ainsi que quelques restaurants et bars.

Littoral Nord
Le North Shore (littoral nord de Long Island) et sa continuité, la North Fork (partie nord de la pointe est de l’île), sont les régions les moins visitées de Long Island. Le long du North Shore, les paysages sont érodés et plongent dans la mer en de multiples falaises et criques. Ce n’est pas tout à fait “sauvage”  car on y trouve une succession de villes résidentielles mais c’est tout de même beaucoup moins développé que le sud. Pour être honnête cela dit le North Shore n’offre qu’une petite poignée de sites intéressants pour ceux qui ont vraiment du temps. Seuls Greenport et Shelter Island méritent vraiment le détours.
Les autoroutes en provenance de NYC conduisent à travers le Queens (rien de passionnant) jusqu’à la petite ville ultra-chic de Great Neck sur la bien nommée Gold Coast. Il n’y a pour ainsi dire rien à faire ici mais vous reconnaîtrez peut-être le style de l’endroit car il est l’inspiration de la ville imaginaire de West Egg dans le célèbre roman (et film) The Great Gatsby (Gatsby le Magnifique). Pour découvrir l’une des ces grandioses villas direction la ville de Old Westbury aux Old Westbury Gardens. Cette grande et belle demeure qui se visite possède un superbe jardin et quelques oeuvres d’arts.
Un peu plus loin, sur la route côtière vers Oyster Bay, les amateurs d’histoire américaine pourront visiter Sagamore Hill, l’ancienne résidence de repos de Theodore Roosevelt où le 26e président des Usa vécu pendant près de 30 ans. Un petit musée présente le personnage. En continuant le long de la baie de Cold Spring, vous arrivez à Cold Spring Harbor, un ancien village de pécheurs de baleines. Si cette époque (relativement sombre) vous intéresse, vous y visiterez le Whaling Museum.
Après encore environ 70 kilomètres de banlieues tranquilles, de baies et de forêts, le North Shore laisse à la place à la région moins touristique du North Fork. Ici le paysage devient véritablement plus sauvage et rural. Cela rappel parfois les états de Nouvelle Angleterre et les côtes sauvages de l’Atlantique. Greenport est la principale destination du North Fork. A la pointe est de l’île, cette petite ville balnéaire à l’ancienne est le penchant cosy des Hamptons au sud. L’ambiance y est plus familiale et beaucoup moins bling-bling. Cela ne signifie pas pour autant que l’endroit n’est pas bourgeois (style petits b&b, boutiques d’antiquités et restaurants avec cheminées, vous voyez le décor). Les yachts dans le port vous le rappelerons d’ailleurs ! Une sympathique promenade en bois (boardwalk) permet d’en faire le tour. L’une des principales attractions de Greenport est d’être située juste en face de la belle île de Shelter Island, un petit coin de nature assez préservé.

Shelter Island
Située entre le North et le South Fork au milieu d’un pont qui permet de rallier Greenport au nord à Sag Harbor au sud, Shelter Island possède un réseau de petites routes et quelques vieux bâtiments victoriens. On y trouve aussi la Mashomack Nature Preserve, un espace naturel où il est possible de randonner et faire du kayak. Plusieurs B&Bs permettent de passer la nuit sur l’île.

South Fork
Le South Fork est la partie sud de la pointe est de Long Island. On compte assez peu de lieux aux USA qui soient aussi riches et exclusifs que les quelques petites villes du South Fork. Ici on trouve d’immenses demeures cachées dans des parcs gigantesques derrière les dunes de la côte. Les plages sont superbes et les boutiques hors de prix. Ces quelques villes, vous l’aurez compris, se sont les fameux Hamptons. Toute la très haute société de Manhattan (principalement les grandes familles de l’Upper East Side) ne jurent que par les Hamptons pour leurs vacances estivales. Les Hamptons désignent aujourd’hui l’ensemble de cette petite région qui fera criser de panique votre banquier mais en réalité on distingue Southampton et East Hampton (les communes les plus chères) de Sag Harbor (sur la côte nord de South Fork, oui je sais cela devient compliqué mieux vaut regarder une carte) et Montauk. Pour le voyageur, Montauk, à l’est de South Fork, est le meilleur point de chute dans les Hamptons car c’est une ville un peu meilleur marché. Cela dit en été mieux avoir quand même les poches bien profondes, même à Montauk. Ne serai-ce que pour la beauté des plages et pour le côté ultra-exclusif unique en son genre, je dirai que les Hamptons sont à voir mais y passer plusieurs jours se fait aux risques et périls de votre compte en banque !

Les Hamptons
Le coeur du coeur de la richesse outrancière à l’américaine. Cela fait tellement longtemps que Southampton n’a pas entendu parler de pauvreté qu’elle est devenu une ville totalement exclusive, entièrement vouée au dieu argent. On ne peut pas nier qu’il s’agit d’un endroit très clinquant. Ses rues sont bordées de galeries d’art, de bijoux et de vêtements de grandes marques. Toutefois au delà de cette débauche de luxe vous serez toujours surpris de voir à quel point Southampton n’est finalement qu’un petit village assez calme avec une magnifique plage le long de l’Atlantique. Les restaurants et les bed & breakfast de la ville sont évidement chers. Tout à côté, East Hampton est au star system ce que Southampton est au monde de la old money (les grandes familles industrielles et les héritiers). East Hampton est le plus select des village des Hamptons et compte un bon nombre de résidents célèbres (Steven Spielberg par exemple). Les adresses (restaurants et boutiques) sont dans les mêmes gammes de prix qu’à Southampton (c’est à dire cher ou très cher) mais versent un peu moins dans le chic et un peu plus dans le branché. Cela dit la frontière est floue !

Sag Harbor
Au nord de Bridgehampton (le troisième et le moins intéressants des Hamptons), Sag Harbor ne donne pas sur l’océan mais sur la vaste baie (Peconic Bay) qui sépare le South Fork du North Fork. Sag Harbor est une (toute) petite ville, avec un sympathique centre (le long de Main Street). Difficile de croire aujourd’hui que le port de Sag Harbor fût du temps de George Washington le deuxième plus grand port des Usa juste après New-York. La Old Custom House (littéralement l’ancienne maison des douanes) date de cette époque et peut être visitée. Sag Harbor a ensuite connu le destin d’un port de pèche à la baleine mais cette épopée fût très courte. Un petit musée sur Main Street, le Whaling Museum, permet de revivre cette histoire. La ville est au moins aussi agréable que les Hamptons au sud mais elle ne possède pas vraiment de belle plage. De ce fait les hôtels, b&b et restaurants y sont un peu moins chers. On trouve beaucoup d’adresse le long de Main Street. A la sortie nord de la ville, un pont donne accès à l’île très nature de Shelter Island qui est une excursion appréciée.

Montauk
A la pointe extrême est du South Fork, Montauk offre un visage assez différent du reste des Hamptons. A vrai dire à bien des égards la petite ville n’en fait même pas partie. Battue par les vents, longeant une immense plage, Montauk n’est pas chic et ne possède pas le charme de Sag Harbor ou de East Hampton. En réalité Montauk est l’arrière cours des Hamptons, là où la plupart des employés des hôtels et des restaurants résident, dans une ambiance plus simple, plus proche d’une véritable small town america. Ici les restaurants sont meilleurs marché et les bars sont un peu moins classes. En continuant la route après Montauk vous n’irez pas très loin car vous voici au bout du bout de Long Island. Vous êtes au Montauk Point State Park, un vaste espace naturel assez sauvage. La route se fini en cul de sac à un phare qui est le plus ancien de l’état de New York puisqu’il date de 1796. A la belle saison il est possible de faire du camping directement dans le sable au Hither Hills State Park (48$).

Valley of Fire State Park, Nevada

New Jersey

Facilement accessible depuis Las Vegas et relativement peu fréquenté, le parc d’état de la Vallée de Feu (Valley of Fire State Park) est une petite merveille pour qui aime les paysages aux tendances désertiques.

Les formes étranges des roches, les couleurs flamboyantes et la route qui serpente créent un paysage magnifique. A l’image du Red Rock Canyon, la Valley of Fire est à des années lumières de la folie ambiante de Las Vegas et c’est une excursion que je vous conseil fortement pour découvrir le vrai visage du Nevada.

Le parc est accessible via la route 169. L’entrée du parc coûte 5$. Arrêtez vous d’abord au visitor center pour prendre de la documentation sur les randonnées à faire et pour découvrir quelques informations sur la vie dans le désert.

Pour ceux qui souhaitent randonner, une bonne préparation est tout de même indispensable car on ne part pas dans le désert à l’aveugle. Les couleurs du parc sont les plus belles lorsque le soleil se lève ou se couche, il est donc intéressant de passer une nuit dans le parc pour les apprécier pleinement. Il existe deux campings ouverts toute l’année (environ 8$ l’emplacement).

Dormir dans le désert est une expérience unique, on peut y voir des paysages fantastiques et des ciels étoilés incroyables, mais n’oubliez pas qu’il y fait froid la nuit.

Virginia City, Nevada

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Toujours envie de western après votre passage à Carson City ? Tant que vous êtes ici (et vu que vous n’y reviendrez probablement jamais) vous auriez tord de ne pas continuer votre route jusqu’à Virginia City. C’est ici en 1859 que fût découvert le Comstock Lode, un gigantesque filon d’argent caché sous le Mont Hamilton à environs 15 miles à l’est de Carson City. Virginia City a été construite sur les pentes surplombant la mine. Comme toute bonne ville minière du far west Virginia à été une cité particulièrement turbulente ! C’est d’ailleurs le récit hilarant (”Roughing It”) de la vie des mineurs pionniers dans cette ambiance sans foi ni loi qui a valu à Mark Twain la renommée qu’on lui connaît. Je vous conseil évidement cette lecture lors de votre passage dans la région. Aujourd’hui Virginia City possède toujours l’allure typique des villes western telles qu’on les imagine en Europe avec ses maisons en bois. Toutefois c’est plus un parc d’attraction qu’autre chose et les vendeurs de t-shirts ont remplacé les saloons. La nature alentours en revanche n’a pas beaucoup changé depuis l’époque des mineurs et les montagnes arides sont majestueuses.

Carson City, Nevada

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Envie de western ? Bienvenue sur la US-395, une route qui descend de Reno vers le sud le long des pics de la Sierra Nevada en direction de la Vallée de la Mort. Tout juste 30 miles au sud de Reno, Carson City, la capitale du Nevada est une petite ville qui n’a rien d’une capitale mais qui possède plusieurs buildings élégant, des musées intéressants (dans une certaine mesure du moins) et bien entendu quelques casinos digne de ce nom pour ne pas faire mentir la réputation de l’Etat (et vous soulager de vos dollars inutiles par la même occasion). Le petit côté Wild West qui colle à l’image de Carson City est certainement la meilleure raison de venir visiter la ville. Le nom de la ville lui-même évoque un personnage légendaire de l’ouest, Kit Carson. Le Nevada State Museum est une bonne introduction à cet univers bien particulier. Ce musée vraiment intéressant présente notamment la reproduction d’une ville fantôme (comme il en existe de nombreuses vraies dans l’état) ainsi que d’une mine souterraine identique à celle qui ont fait la fortune et les beaux jours de la côte ouest. Pour ceux qui souhaitent visiter la ville à pied ou en voiture le mieux est de suivre l’une des cartes du visitor center (situé sur South Carson Street) pour découvrir le Capitole, les musées et les maisons victoriennes.
On trouve la majorité des chaînes de motels à Carson City mais je ne vois pas bien pourquoi vous voudriez y dormir. Mieux vaut pousser jusqu’à Reno, bien plus grande et plus animée.

Reno, Nevada

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Las Vegas vous semblera sûrement improbable, exubérante, démesurée, toutefois si vous n’y allez pas, vous n’avez pas tout perdu pour autant. Vous pourrez goûter à la vie trépidante des joueurs, aux débauches de néons  (ou bien à la débauche tout court) et aux buffets à volontés en faisant étape à Reno, sur la I-80, dans le nord du Nevada proche de la Californie. La ville se fait appeler la “biggest little city in the world” soit littéralement la plus grande petite ville du monde. Difficile de comprendre pourquoi car c’est une ville moyenne. On trouve même à l’entrée de la ville une grande arche qui annonce fièrement ce slogan. C’est l’une des attractions les plus prisées de Reno. Étrange mais ne manquez pas de vous prendre en photo en dessous ! Petite ou grande, Reno est dans tous les cas une version bas de gamme de Las Vegas, sans le côté glamour ni les paillettes, avec des kilomètres de machines à sous, de tables jeux et de chapelles de mariage (au moins aussi glauques ou kitch que celles de Vegas – souvent les deux). Si la ville n’a pas de charme particulier, en revanche son cadre est superbe, le long de la rivière Truckee aux pieds des monts enneigés de la Sierra Nevada. Vous l’aurez compris sortir de la ville et explorer la nature environnante est ce que Reno peut vous offrir de mieux. Dans la ville elle-même il n’y a, comme à Vegas, que trois choses à faire. Jouer, se marier et divorcer. D’ailleurs, selon moi, ceux qui se marient à Reno doivent être motivé par un seul point : le divorce qui va suivre ! En effet Reno est surtout connu pour être la ville des séparations. C’est l’un des lieux aux USA où les procédures sont les plus courtes et les plus simples. Cela dit vous n’êtes certainement pas là pour ça. Alors vous êtes sans doute ici pour jouer ou tout au moins pour voir les casinos. Ils n’ont pas le gigantisme ni la folie architecturale de ceux de Las Vegas mais ils ne sont pas en reste tout de même. Tous les casinos majeurs se concentre dans Downtown, le centre-ville, le long de Virginia Street. Les plus connus sont l’Atlantis, le Circus Circus ou encore le Silver Legacy dont le thème est l’argent, symbole du Nevada (et de vos futures pertes financières si vous vous y attardez trop longuement). Pour bien vous faire comprendre de quoi il est question le Silver Legacy s’éclaire comme un dollar géant à tombée de la nuit.

Infos

Reno possède un aéroport, le Reno-Tahoe Airport, qui se trouve juste au sud-est de Downtown. Pour se rendre au centre depuis l’aéroport il est possible de prendre un taxi ou bien le bus 24. Le trajet dure à peu près 20 minutes. Reno est également sur le réseau des trains Amtrak sur la route entre San Francisco (6h de trajet) et Salt Lake City. La gare se trouve downtown. Pour dormir à Reno mieux vaut miser sur les casinos qui possèdent les meilleurs hôtels de la ville. Les motels indépendants sont souvent un peu hard. Comme à Vegas les prix fluctuent en fonction de l’affluence et sont généralement beaucoup plus chers le weekend que la semaine. Concernant les restaurants là encore pas trop de surprise les meilleures affaires se trouvent dans les buffets des casinos qui ont le plus souvent des formules à volonté pour quelques dollars. Ne vous attendez à rien de trop gastronomique évidement.

Great Basin National Park, Nevada

New Jersey

Tout juste avant la frontière avec l’état de l’Utah, le Great Basin National Park est un recoin peu fréquenté mais magnifique du Nevada. Le parc a été crée en combinant deux curiosités, les grottes calcaires de Lehman et le mont Wheeler (Wheeler Peak, le deuxième plus haut sommet de l’état). Les grottes de Lehman (Lehman Caves) sont creusées dans la roche calcaire. Elles comptent parmi les plus grandes du pays et abondent en stalactites et stalagmites de formes variées. Le mieux pour les visiter est de suivre un tour guidé qui part du visitor center et dure entre 30 minutes et 1h30 selon les formules. Depuis les grottes, une route d’une vingtaine de kilomètres fait l’ascension du Wheeler Peak par l’est. C’est un endroit très aride marqué par un climat apocalyptique, entre les tempêtes de blizzard en hiver et les orages puissants de l’été. Le cadre naturel est fantastique. La montagne est majestueuse, dénudée et généralement recouverte de neige. Des sentiers de randonnées permettent de s’immerger dans cette nature intense et de découvrir de splendides panorama, des lacs de montagne et une espèce de pin d’une forme bizarre appelé le bristlecone pine. Peu de visiteur se rendent ici, ce qui rend le site d’autant plus saisissant. D’une certaine façon c’est la parfaite représentation du caractère sauvage et désolé du Nevada, avec toujours ce petit air de bout et de fin du monde. Au milieu d’un désert, la ville la plus proche du parc est Ely. Ce n’est pas véritablement une ville mais plutôt un point de ravitaillement avec une dizaine de motels classiques le long de la route principale, quelques dinners et bien sur une poignée de casinos lugubres (vous êtes toujours au Nevada ne l’oubliez pas).

Elko, Nevada

New Jersey

Au milieu de nul part, dans un environnement désertique, Elko semble être la face cachée des Usa. C’est pourtant l’une des rares villes du Nevada en dehors de Las Vegas qui vaut globalement le déplacement, à condition de s’y trouver au bon moment. Cependant inutile de vous mettre en quatre pour y faire étape. Concrètement Elko n’est pas beaucoup plus qu’une aire d’autoroute habitée mais la ville se voit comme la dernière des villes western. On peut en douter au premier abord mais c’est indéniablement le centre d’une immense région d’élevage de bétail et l’esprit cow-boy y est omniprésent. Pour plonger complètement dans l’ambiance il faut assister au rassemblement annuel des cow-boys, le Cowboy Poetry Gathering. Chaque année en janvier, les boots et les chapeaux sont de sortis pour faire vivre toute la culture de l’ouest sauvage. Un autre événement notable, et beaucoup plus insolite, marque également le calendrier annuel à Elko. Il s’agit du National Basque Festival, chaque juillet. Le festival national Basque, et oui, comme dans “Pays Basque”, car le Nevada et particulièrement la région de Elko possède une vaste communauté Basque qui ne parle ni français ni espagnol (ni basque d’ailleurs) mais qui n’a pas oublié ses racines et notamment sa gastronomie et les jeux de forces (soulever un camion avec les dents ou déraciner un arbre avec un bras, entre autres épreuves insensées). Si en juillet vous mourrez d’envie d’un bon gâteau basque au milieu du désert du Nevada, je ne peux que vous conseiller de filer à Elko, ou de consulter un psychologue pour soigner vos envies bizarres.

Red Rock Canyon, Nevada

New Jersey

Le Red Rock Canyon est un incontournable de Las Vegas, autant que le Strip et les fashion outlets (magasins d’usines qui pullulent au nord et au sud du Strip). Tous les touristes devraient y faire un tour, cela devrait être une loi du Nevada, enfin c’est mon avis. Evidement ce n’est pas le cas, heureusement. Le Red Rock est l’antidote absolument parfait aux artifices et aux néons de Vegas. C’est toute la beauté du sud-ouest sauvage et la magie du désert réunies et préservées dans un parc aux dimensions réduites, idéal pour y passer une demi-journée. Vieux de plus de 65 millions d’années, le Red Rock Canyon n’est pas un canyon dans la même veine que le Grand Canyon mais plutôt une vallée  plantée de petits cactus et enserrée entre des montagnes de roches rouges. L’entrée est payante car c’est un parc national (très exactement une zone de conservation nationale) mais ensuite libre à vous d’y passer le temps que vous souhaiterez. Pour découvrir le parc sereinement il est possible de faire le tour de la route panoramique longue d’environ 20 km et qui vous donne accès à de superbes paysages. Ceux qui veulent aller plus loin et découvrir les roches rouges de plus près pourront laisser la voiture sur l’un des nombreux parkings aménagés et suivre un des sentiers de randonnées du parc. Certain sont assez faciles mais d’autres comportent des passages d’escalades. Quoiqu’il en soit l’émerveillement est de mise, surtout lorsque le désert offre l’un de ses visages les plus beaux : en hiver sous la neige.