La ville de Phoenix en elle-même n’est qu’une composante de la métropole de la Vallée du Soleil. Les principales destinations de la région sont en réalité des villes satellites comme Scottsdale ou Paradise Valley.
À une vingtaine de kilomètres au nord de Downtown Phoenix se trouve donc Scottsdale, le véritable cœur de la Vallée du Soleil. Fondée au 19e siècle, comme sa voisine à l’origine en tant que petit village fermier, Scottsdale est aujourd’hui connue pour ses grands malls (centres commerciaux), ses boutiques de luxe, ses cafés et restaurants chics et bien sûr, ses immenses hôtels, souvent combinés à un parcours de golf et qui constituent la plus grande attraction de la ville. Scottsdale est ainsi devenu, paradoxalement au vu de sa situation géographique dans le désert, la capitale américaine du golf.
Les belles rues arborées et les paysages désertiques de Scottsdale ont attiré le plus grand et le plus prolifique des architectes américains, Frank Lloyd Wright. Il a établi ici en 1937 son studio, Taliesin West, où il venait travailler pendant les mois d’hiver. Dessiné afin de se fondre dans le décor, ce complexe de près de 250 hectares au pied d’une montagne est désormais une école d’architecture. Comme toutes les grandes œuvres de Wright, c’est évidemment un site passionnant pour les amateurs d’architecture, d’autant que Taliesin révèle la passion de l’architecte pour cet environnement très particulier du désert.
À l’ouest de Taliesin, dans la ville de Paradise Valley (où s’alignent de splendides villas), la fondation Cosanti est une autre étape pour les férus d’architecture. La fondation a été établie par l’architecte italien, et étudiant de Wright, Paolo Soleri, afin d’étudier et mettre en pratique plus en détail les principes de l’arcologie, soit la combinaison de l’architecture et de l’écologie en vue de la création d’habitats urbains plus adaptés à notre environnement. On trouve à la fondation un petit musée sur le projet d’Arcosanti. Perdu au milieu du désert à une heure d’autoroute au nord de Scottsdale, Arcosanti est destiné à devenir (peut-être un jour) une ville expérimentale autosuffisante et parfaitement adaptée à l’environnement pouvant accueillir jusqu’à 5000 habitants. Si cela vous intrigue, il est possible de visiter le site d’Arcosanti en lui-même en prenant part à des visites guidées.
C’est non loin au sud de Paradise Valley que se dresse la montagne Camelback (dos de chameau), nommée ainsi en raison de sa forme caractéristique. C’est le site naturel emblématique de l’agglomération de Phoenix. Cette montagne de granite dénudé, formée par l’activité d’un volcan préhistorique, offre des vues panoramiques sur la métropole depuis son sommet qui culmine à 366 mètres. L’accès se fait via un sentier et la randonnée dure environ 2 heures. Le parking pour accéder au sentier se trouve sur Echo Canyon Parkway, à l’angle avec McDonald Road, à Paradise Valley (prenez un plan, ce n’est pas fléché et ce n’est pas évident à trouver !).
Plus proche de Downtown, si l’histoire des tribus amérindiennes vous intéresse (ce qui est le cas j’imagine sinon qu’est-ce que vous faites dans le sud de l’Arizona ?!), rendez-vous au Pueblo Grande Museum. Situé à côté de l’aéroport Sky Harbor (pratique pour s’instruire avant un vol ou pour plonger directement dans l’ambiance du sud-ouest après être arrivé), le musée prend place près d’un site archéologique où ont été découvertes les ruines d’un village de la tribu Hohokam vieux de 1500 ans. Le Pueblo Museum est dédié tout entier à l’étude et à la compréhension de ce peuple qui a vécu ici entre le 8e et le 14e siècle. On peut notamment y voir des reproductions grandeur nature en adobe des maisons de la tribu ainsi que des objets historiques (ustensiles divers, poteries). La plupart de ces objets proviennent du site archéologique voisin où le village des Hohokam a été découvert en 1887. Je ne peux que vous encourager à visiter ce site si vous passez par Phoenix, car vous le découvrirez rapidement, l’Arizona est indissociable de ses tribus amérindiennes et leurs histoires sont pleines de mystères.
Enfin, loin de Downtown cette fois-ci (plus de 30km le long de la route 101 vers le nord), se trouve l’une des nouvelles attractions de Phoenix, preuve du renouveau de la ville (qui est donc fidèle à son nom). Il s’agit du Musical Instrument Museum (ouvert tous les jours, entrée payante 18$). Ce musée assez particulier et fascinant propose de découvrir toute les musiques du monde et tous les instruments qui servent à les jouer ! Rien de moins. Sincèrement pour les mélomanes c’est une étape incontournable. La visite se fait casque vissé sur les oreilles à la découverte de tous les sons du monde. Également une immense exposition d’instruments (avec des salles où l’on peut toucher et jouer de tout), ainsi que des pièces de collections (comme la guitare d’Éric Clapton).