Petrified Forest & Painted Desert, Arizona

Petrified Forest Painted Desert Arizona

Situer ce lieu sur une carte

Pratique – le Petrified Forest National Park est ouvert tous les jours de 7h à 19h (19h30 en mai et août, 20h en juin et juillet). L’entrée est payante (10$ par voiture, valable 7 jours). L’entrée nord du parc est à 2h de route de Flagstaff (I-40 sortie 311), l’entrée sud est à peine plus près (I-40 puis route 180). Pas de camping ni lodge dans le parc, mais bivouac possible dans certains coins, avec un permis (à demander au visitor center). Logements dans la petite ville voisine de Holbrook.

La forêt préhistorique (et fossilisées, ou pétrifiée comme son nom l’indique) de Petrified Forest est un site finalement peu connu de l’Arizona, mais ça n’enlève rien à son intérêt.

Le parc national de la forêt pétrifiée, le long de la route 40 à environ 100 miles à l’est de Flagstaff, endosse deux rôles principaux. Le premier est bien évidemment de protéger la forêt préhistorique. Le second est de veiller sur une partie d’une région mal définie du nord-est de l’Arizona appelée le Painted Desert (le désert peint).

Pour commencer, une petite note qui pourra vous être utile, il n’y a aucun arbre dans la forêt pétrifiée, et pour cause, les arbres en question sont des fossiles incrustés dans les roches qui ressemblent à de grosses buches. Un rapide coup d’œil ne laisse voir qu’un vaste paysage désertique.

Il y a des millions d’années, les rivières créaient ici d’immenses marécages qui recouvraient la région. Il ne faut pas oublier que la plupart des paysages désertiques de l’Arizona ont en réalité été façonnés par l’eau. Les eaux des marécages, en transportant divers minéraux et en charriant les arbres (bien vivant à l’époque), ont modifié la structure de ces derniers, les changeant littéralement en pierres de quartz puis en fossiles, préservant ainsi leurs formes dans les roches. Au fil de l’évolution, les eaux marécageuses se sont asséchées, mais les arbres sont restés là, pétrifiés.

Il faut savoir que sur Terre les arbres fossilisés sont assez communs, simplement la plupart du temps cela n’est pas vraiment impressionnant, ce sont des pierres en formes de rondins. Ce qui différencie clairement ce parc national, c’est la multitude d’arbres pétrifiés qui s’y trouvent. Chaque année, l’érosion continue des sols dévoile de nouveaux fossiles. Selon le même principe de fossilisation que celui qui a conservé les formes de ces arbres de la préhistoire jusqu’à notre temps géologique, on a également retrouvé dans la région quelques squelettes de dinosaures. Il existe d’autres sites d’arbres pétrifiés dans le pays, dont un en Californie, mais celui-ci est de très loin le plus intéressant.

Les arbres fossilisés les plus impressionnants (et que je vous invite vivement à découvrir, au moins pour l’aspect scientifique de la chose) sont les arbres dit « géants ». Ces arbres sont des fossiles d’espèces qui n’existent plus sur Terre et dont certains datent de 225 millions d’années. Une époque frappée de gigantisme à tout niveau. Ces arbres ressemblaient à des pins, mais immenses. La position des fossiles de ces arbres indique qu’ils n’ont pas poussé ici, mais qu’ils ont bel et bien été déplacés par la force de l’eau. En fait, il n’y a très probablement jamais eu de forêt sur ce site.

Le Painted Desert, l’autre attrait du parc (qui se révèle parfois plus attrayant pour certains visiteurs), s’étire tout le long de la « forêt ». C’est une région évidemment désertique, caractérisée comme on peut s’en douter par ses couleurs remarquables. Le sable change littéralement de couleur, entre le rouge et le bleu ( !) selon la position du soleil. Cet effet, assez fascinant il faut le reconnaître, est dû à la lumière qui, selon son inclinaison, réfléchi telle ou telle couche de minéraux, ces derniers n’ayant à cet endroit pas tous la même couleur.

Il existe plusieurs sentiers qui permettent d’explorer à la fois la forêt et le désert, dont le très fréquenté, mais sympathique Long Log Walk près de l’entrée sud du parc. Souvenez-vous cela dit qu’il ne s’agit dans la pratique que d’un grand espace désertique, avec toutes les difficultés que cela sous-entend pour son exploration, dont la chaleur. Je le répète pour les distraits, au risque de vous décevoir une nouvelle fois, il n’y a pas de forêt dans le coin, donc pas d’ombre. À noter qu’il est possible de camper dans la nature, mais il ne faut pas oublier de demander un permis et de bien s’équiper (il fait froid la nuit). De plus, oubliez tout de suite le ramassage de fossiles, même si ça n’a l’air que d’un vulgaire caillou. Les amendes sont très copieuses. Vous trouverez des morceaux d’arbres pétrifiés dans les boutiques de souvenirs, mais ils ne proviennent pas du parc.

Toujours à l’entrée sud, le sentier Blue Mesa (1 mile, facile) est la randonnée la plus accessible du parc, mais pas la moins belle. On y observe les couleurs particulières de certains fossiles de la forêt pétrifiée (quartz aux reflets rouges, jaunes ou verts).

L’un des meilleurs moyens de visiter le parc tranquillement est de suivre le parcours (Scenic Drive) de 45km en voiture qui part de l’office du tourisme. Il passe par les principaux sites et il est jalonné de neuf points d’observations. Ah les scenic drive ! L’une des meilleures inventions de l’Amérique pour découvrir la nature, même si ce n’est pas vraiment écologique.

Ceux qui veulent découvrir plus en détail l’histoire géologique de la région et son passé préhistorique peuvent se rendre au Rainbow Forest Museum, à l’entrée sud du parc. Il s’agit plus d’une exposition que d’un musée, mais c’est intéressant.

La ville la plus proche du parc est Holbrook, en retrait de la I-40 (et quand même pas véritablement à côté de la forêt pétrifiée). À mi-chemin entre Gallup (Nouveau-Mexique) et Flagstaff (Arizona), sur l’historique Route 66, Holbrook est un peu coincée dans son passé de grand ranch de bétail. À moins d’y passer la nuit il n’y a pas vraiment de raisons d’y aller, bien qu’il subsiste une pittoresque portion de la Route 66 le long de Navajo Boulevard.

Hôtel – Le meilleur logement en ville est le Wigwam Motel qui est un véritable emblème de la Route 66. Chaque chambre est un tipi indien en béton blanc, meublé comme dans les années 50’ (même si le confort est au goût du jour). Délicieusement rétro et unique. Chambre double autour de 60$.

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