Côte du Golfe du Mexique, Alabama

New Jersey

Situer cette région sur une carte

Atout majeur de l’état avec Mobile (c’est un avis subjectif je vous l’accorde), offrant des paysages magnifiques, le littoral de l’Alabama est un immense point d’interrogation pour les visiteurs étrangers. Qui penserai à venir passer quelques jours sur cette côte du Golfe du Mexique alors que les plages mondialement célèbres de la Floride sont à quelques heures de voiture. Le problème à mon sens vient du fait qu’il est compliqué de savoir où aller. Au sud-ouest de Mobile (qui est au fond d’une baie où le littoral ressemble plus à un gros fleuve boueux qu’aux caraïbes) on entre vraiment dans le territoire des bayous, ces marais subtropicaux sauvages et peu peuplés. Les bayous, aussi exotiques qu’ils soient, sont en fait bien souvent d’immenses forêts monotones. Le littoral y est généralement peu idyllique, avec des eaux brunes et pas de plages.

Ici en Alabama inutile de vous attendre à des rangées de cocotiers, les caprices météos (c’est une région touchée par les ouragans, les tornades et énormément de pluie) et la latitude (on entre tout juste dans la zone subtropicale mais il peut encore neiger même si c’est rare) ont façonné un paysage plus proche de ce que l’on retrouve sur les côtes océaniques du sud de l’Europe (comme l’Aquitaine en France) avec des étendues infinies de pins. On trouve dans cette petite région quelques villages de pêcheurs qui feraient passer Montgomery la capitale de l’état pour une ville incroyablement effervescente.

Bayou La Batre (population : 2.560) est un village à l’américaine (donc assez étendu et sans véritable centre) vraiment paumé (mais on y trouve un Pizza Hut !). L’endroit n’a absolument pas d’intérêt (si ce n’est pour sa cuisine locale de poissons et fruits de mer, pas Pizza Hut bien entendu) mais j’ai découvert qu’il apparaissait dans le film Forrest Gump. Cela donne une bonne idée du genre d’endroit dont il s’agit. A vrai dire j’ai beau cherché je ne vois pas comment vous pourriez vous retrouver la, sauf par curiosité (mais j’en parle quand même, conscience professionnelle peut-être).

Le village voisin, Grand Bay, est tout aussi peu touristique (et sans Pizza Hut) mais c’est dans ce coin que poussent les pastèques et les noix de pécans de la côte dont la réputation n’est plus à faire aux Usa. Si vous êtes dans le coin le 4 juillet vous pourrez même assister au festival de la pastèque (les festivals sur des thèmes ridicules sont une spécialité incontournable des campagnes américaines).

La partie ouest de la côte, territoire des bayous, est donc peu attrayante d’un point de vue touristique. La portion qui nous intéresse est ainsi la partie est du littoral. Avant d’arriver sur la côte on traverse une vaste forêt de pins et à 20 miles au sud de Mobile se trouve l’immense propriété des Bellingrath Gardens. Ce musée comprend une belle maison ayant appartenu à un dirigeant de Coca-Cola (qui supervisait l’usine de production régionale), ainsi que les jardins attenant qui sont immenses et magnifiques. Le site est une petite merveille au printemps lorsque les dizaines de milliers d’azalées sont en fleurs. A la période de noël le site est abondamment illuminé. Pour les amateurs c’est une étape vraiment conseillée.

Quinze miles plus au sud la route 193 passe littéralement sur l’eau et rejoint l’île tranquille de Dauphin Island (population : 1.380) avec ses forêts de pin, ses plages de sable blanc et… ses vues sur les plateformes pétrolières. D’un point de vue naturel le site est splendide, les plages sont vraiment superbes et le sable est éclatant mais il est vrai qu’à cet endroit on prend toute la mesure de l’exploitation pétrolière du Golfe du Mexique. Cela n’empêche ni la baignade ni les vacances et ce n’est honnêtement pas très gênant (car les plateformes sont quand même assez loin) mais il faut tout de même le savoir.

Pour l’anecdote, le lieu ne tient pas son nom d’éventuel dauphins (a priori il n’y en a pas dans le coin) mais du petit-fils du roi Louis XIV appelé le « dauphin » (au même titre d’ailleurs que Dauphin Street à Mobile où il n’y a pas non plus de dauphins bien évidemment). On remarque sur l’île que la plupart des habitations proches de la mer sont sur pilotis, un style très répandu dans les régions littorales du sud-est. Cela donne un charme (et c’est photogénique) mais la raison principale de cette architecture se sont les ouragans qui sont ici relativement fréquents.

La petite ville n’a pas véritablement de centre et compte finalement assez peu d’hôtels et de restaurants. En dehors de la plage il n’y a vraiment rien d’autre à faire. Dans l’ensemble c’est très calme et très nature. Empruntez Bienville Boulevard vers la pointe ouest de l’île pour découvrir les plus belles plages (sable extra blanc) et les fameuses maisons sur pilotis.

L’île n’est reliée qu’avec le nord et pour rejoindre l’est de la côte il faut donc emprunter le bateau. Le Mobile Bay Ferry rejoint l’île plus importante de Pleasure Island (en réalité seulement séparée du continent par un canal). Le passage coûte 5$ par piéton et 25$ par véhicule. Du débarcadère on rejoint directement la route 180 (puis 182) qui longe le littoral jusqu’en Floride (à environ 75 kilomètres). Le paysage est sensiblement identique à celui de Dolphin Island.

Le haut lieu touristique de la région est Gulf Shores (population : 9.750) qui se trouve grosso modo au centre de Pleasure Island autour d’un lagon intérieur (en fait un lac) et dont la devise est assez parlante : « petite ville, grande plage » (« small city, big beach »). Le vrai point fort de la station c’est évidement sa plage et c’est vrai qu’elle est véritablement superbe. Les eaux turquoise viennent s’échouer tranquillement sur un sable poudreux et blanc comme la neige.

En longeant la route 182 vers la Floride on découvre des plages vraiment ahurissantes. A côté de ça la ville sans être désagréable est assez banale (comme 90% des stations balnéaires américaines). Les maisons et résidences colorées sur pilotis ont parfois un petit côté caribéen mais les constructions modernes sont des buildings en béton sans charmes. Gulf Shores est plus grande qu’on ne l’imagine et il est difficile de s’y déplacer sans voiture. Le centre-ville est plus ou moins matérialisé par le croisement des routes 59, 180 et 182. Gulf Shores est très prisée des habitants de l’Alabama (et particulièrement du LA qui ne signifie pas Los Angeles ici mais Lower Alabama soit la partie sud de l’état) qui choisissent la station car elle est moins fréquentée et moins chère que celles de la Floride voisine.

En été, je pense qu’il faut mieux réserver quand même. On trouve pas mal d’hôtels et motels le long de la plage ainsi que des cafés et restaurants (mais pas de promenade piétonne il faut tout faire en voiture). Le visitor center sur la highway 59 fournit des informations complètes.

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