Présentation de l’état de Caroline du Sud

Caroline du Sud guide oncle sam

Situer l’état de Caroline du Sud sur une carte

Population : 4.832.500 (24e) ; Capitale : Columbia ; Surnom : The Palmetto State ; Superficie : 82.931 km² (40e)

L’état de la Caroline du Sud, relativement petit à l’échelle du pays, marque la réelle transition entre le nord (la Caroline du Nord possède encore de solides références nordiques) et le sud des USA. Le climat et les mentalités changent véritablement à la frontière des deux Carolines. Cela dit, la Caroline du Sud est, avec le Mississippi, l’enfant pauvre de la région. C’est l’un des états les plus défavorisés du pays et une région largement rurale.

Politiquement, la Caroline du Sud à la réputation d’être très conservatrice et cela ne date pas d’hier. L’état fut le premier à faire sécession d’avec les états du nord (l’Union), en 1860, pour entrer dans ce qui deviendra les états confédérés et entrainera la guerre que l’on sait. Après la défaite du Sud, l’épisode de la Reconstruction sera très houleux en Caroline du Sud (période qui suit la guerre civile où l’économie des états est reconstruite sans l’esclavage qui en constituait la pierre angulaire). L’état voit l’émergence massive du mouvement raciste Ku Klux Klan (qui existe toujours dans la région) et les lois Jim Crow (lois de la ségrégation raciale) sont très strictement appliquées et renforcées par des « codes noirs » destinés à limiter les droits acquis par les esclaves affranchis. Aujourd’hui, la situation est toujours particulière en Caroline du Sud, car on y trouve à la fois une population noire importante et les universités d’extrême droite les plus dures du pays (nommément Clemson et Christian Bob Jones University).

Cependant, concernant le visiteur, l’état possède de nombreux attraits. Son principal atout réside dans la région côtière, une zone subtropicale communément appelée le Low Country (le « bas pays », par rapport aux reliefs de l’ouest de l’état) bordée de nombreuses îles barrières (les Sea Islands).

Les plages y sont sauvages et la végétation luxuriante (avec notamment de nombreux petits palmiers, les palmetto, emblème de l’état). Dans les marais des Sea Islands, sorte de bayous de l’Atlantique, on trouve des communautés afro-américaines ayant développé une forme de culture propre, avec notamment une langue commune, sorte de patois indéchiffrable mâtiné de dialectes africains appelé le Gullah. Ces populations sont des descendants d’esclaves qui sont restés dans la région au commencement de la guerre civile, n’ayant nulle part où aller, tandis que les maîtres blancs des plantations se sont enfuis en abandonnant les lieux.

C’est une région vraiment reculée, et l’une des rares côtes américaines qui ne soient pas longées par une autoroute. De ce fait, l’atmosphère est définitivement rurale, et les déplacements prennent du temps, ravivant parfois le souvenir d’une Amérique vintage. Les plantations restaurées autour de la ville historique de Georgetown constituent de belles destinations, tandis que la très grande station balnéaire de Myrtle Beach et son animation débridée attirent des millions de touristes. L’île de Hilton Head Island, tout au sud de l’état, est une autre destination balnéaire prisée, mais nettement plus huppée et tranquille.

Enfin, la destination touristique majeure de l’état est le port historique de Charleston. Sur sa péninsule, Charleston est indéniablement l’une des plus belles villes du pays, avec son front de mer attrayant, son architecture ancienne aux couleurs pastel et son atmosphère tropicale.

Les plaines intérieures et l’ouest de l’état ne présentent en revanche pas de véritable intérêt.